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Cheikh Al-Islam Ibn Taymiyya (qu'Allah lui fasse miséricorde) dit : 

" De nombreux savants ont dit (la citation suivante est de Muhammad Ibn Qutayba) : " Ce verset devient clair pour quiconque y réfléchit profondément. Il évoque L’arrivée d’Allah sur le mont Sinaï pour donner la Torah à Moïse. Ce fait est mentionné à la fois dans les Écritures des gens du Livre et dans le Coran. Son apparition est aussi venue de Séir. En effet, Il a révélé l’Évangile au Christ, originaire de Séir (le village nommé Nazareth), qui est la terre d’Abraham. C’est pourquoi ses disciples étaient appelés " Nasara ". Son apparition est venue de Séir, puis du mont Paran. Il a révélé le Coran à Muhammad ﷺ depuis les montagnes de Paran, qui sont les monts de La Mecque ".

Ibn Qutayba continue en disant : " Les musulmans et les gens du Livre s’accordent sur le fait que Paran désigne La Mecque. Mais si les Gens de Livre affirment le contraire, ce serait une preuve supplémentaire de leur déformation et de leur mensonge ".

Nous disons : N’est-il pas dit dans la Torah que Abraham a déposé Hagar et Ismaël à Paran ? Informez-nous donc au sujet du lieu où Allah s’est levé et du Prophète qui a reçu une révélation divine après le Christ ? […] Connaissez-vous une autre religion qui s’est répandue aussi rapidement que l’Islam à travers l’Orient et l’Occident ?

Abû Hashim Ibn Zhafar a dit : " Seir est une montagne dans la région de Sham d’où la prophétie du Christ est apparue ".

Près de Bethléem, lieu de naissance du Christ, se trouve un village qui porte aujourd’hui le même nom que les montagnes avoisinantes : Seir. La Torah mentionne que les descendants d’Ésaü vivaient à Seir. Allah ordonna à Moïse de ne pas leur causer de tort.

La mention des trois monts est donc exacte. Le mont Hira’, le plus élevé de La Mecque, est le lieu où la révélation est descendue sur le Prophète ﷺ. La Mecque est entourée de nombreuses montagnes, on dit même qu’elle en compte douze mille. Aujourd’hui encore, un endroit nommé Paran existe, d’où le Coran aurait été révélé pour la première fois. Le désert entre La Mecque et le mont Sinaï porte également le nom de désert de Paran. Personne ne peut revendiquer que ce lieu n’a pas connu de révélation ou de Prophète.

Ainsi, l’expression " Il a resplendi de la montagne de Paran " fait référence à l’avènement de Muhammad ﷺ. Allah inclut cette information dans la Torah, suivant l’ordre historique des révélations sacrées, en mentionnant d’abord la Torah, puis l’Évangile, et enfin le Coran. Ces trois livres représentent la lumière et la guidance divine.

Concernant la première phrase, il est dit : " L’Éternel est venu ". Dans la seconde, il est dit : " Il s’est levé ", tandis que dans la troisième, il est dit : " Il a resplendi ".

La révélation de la Torah s’apparentait à l’aube naissante, voire à une lueur plus vive encore. Quant à l’Évangile, sa révélation fut comparable au lever du soleil, apportant davantage de lumière et de guidance.

Quant à la révélation du Coran, elle est comparable à l’apparition du soleil dans le ciel. C’est pour cette raison qu’Allah a déclaré : " Il a resplendi ".

Avec le Prophète ﷺ, la lumière et la guidance d’Allah se sont diffusées plus largement d’Est en Ouest que les deux livres divins antérieurs, telle la lumière du soleil qui illumine tout sur son passage d’Est en Ouest sur la surface terrestre.

C’est pourquoi Allah appelle le Prophète Muhammad ﷺ : une lampe éclairante " (Coran 33:46) et le soleil : " une lampe très ardente " (Coran 78:13) Dans le Coran, Allah prête serment par ces trois mêmes lieux, comme Il l’affirme  : " Par le figuier et l'olivier. Par le mont Sinaï. Et par cette cité sûre ". (Coran 95:1-3)

La figue et l’olive symbolisent la Terre Sainte. C’est le lieu où poussent ces fruits et c’est là où le Christ a été envoyé et où l’Évangile a été révélé.

Allah a juré par le mont Sinaï, lieu où Il s’est adressé à Moïse. Il a aussi juré par La Mecque, la ville sûre. C’est là qu’Abraham a laissé son fils Ismaël et sa mère. Allah a fait de cette cité un sanctuaire sécurisé et sacré ".

Source : Al-Jawâb al-Sahîh 5/199-204 d’Ibn Taymiyya