Ce blog me permet de transmettre le message de l'Islam, pour éveiller les âmes à plus de compréhension du monde qui nous entoure et ranimer les mémoires trop endormies sur divers sujets. Les musulmans aspirent à voir une Oumma beaucoup plus unie et soudée bien au-delà de nos divergences.
Date de création : 10.06.2013
Dernière mise à jour :
21.11.2025
35240 articles
17:110 : prière à voix haute tout le temps
Par Anonyme, le 15.11.2025
assalamou alaykoum. merci d' avoir attiré l ' attention sur une erreur que beaucoup commettent. su ' allah vou
Par Mountapmbeme Mouss, le 08.11.2025
bien compris
Par Anonyme, le 03.11.2025
choukran sœur pour la réponse, j’en suis satisfait de bien comprendre
Par hamidou, le 24.09.2025
veuillez relire votre dernière question avant d'envoyer votre message. voici réponses :
une femme mariée qui
Par khadijamine, le 24.09.2025
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Question :
Quel est le jugement concernant l’épilation ou le rasage de la taroupe, si elle fait joindre les deux sourcils ?
La femme et l’homme sont-ils égaux par rapport à ce jugement ?
Réponse :
Il n’est pas permis de raser ou d’épiler la taroupe, vu que le Prophète ﷺ a maudit les épileuses des sourcils et celles qui cherchent à les épiler. En plus, la malédiction implique l’interdiction de l’acte en raison duquel la personne a été maudite. Aussi, le Prophète ﷺ a t-il informé qu’un tel acte est considéré comme une altération de la création d’Allah (Exalté soit-Il). Cela est mentionné dans le hadith rapporté par Muslim, par l’intermédiaire de Ibn Mas‘ûd (qu'Allah soit satisfait de lui) :
" Qu’Allah maudisse les tatoueuses et celles qui cherchent à se tatouer, les épileuses des sourcils et celles qui cherchent à s’épiler les sourcils, ainsi que celles qui se font écarter les dents pour s’embellir, car elles altèrent la création d’Allah ".
(Rapporté par Bukhâri 5931 et Muslim 2125)
D’ailleurs, l’homme et la femme sont sur un pied d’égalité et il n’y a point de différence entre eux par rapport aux jugements concernant le rasage, la coupe et l’épilation [de cette partie des cheveux].
Enfin, il y a lieu de signaler que si la taroupe est trop touffue au point d’être nuisible en tombant sur les yeux, dans ce cas, il sera permis d’ôter la nuisance des cheveux en surplus qui gênent les yeux conformément au hadith dans lequel le Prophète ﷺ dit : " Pas de nuisance, ni à soi-même ni à autrui". (Ibn Mâja 2340) sachant qu’ils (les cheveux gênants) doivent être enlevés juste de façon à repousser la nuisance tel qu’il est établi dans les règles
Source : Fatwa n° 219 du Cheikh Ferkous
Notre communauté souffre de ce qu’elle est assiégée de toutes parts par les autres peuples, par leurs religions, par leurs langues, par leurs cultures, par leurs conduites, par leurs caractères type. Notre communauté désappointée ne les suit que par ce qu’elle est faible, vaincue, battue. La règle naturelle veut que le fort exerce son emprise sur le faible et le méprise. Ce danger qui guette notre communauté est intimement lié à son éloignement de sa religion, de ses valeurs, à son détachement de son passé et des valeurs de sa religion, à sa fusion avec les civilisations des autres peuples en raison de la conquête culturelle dont elle a été victime et aux activités des missionnaires chrétiens et de leurs réseaux de soutiens. Si le défi consistant à se dégager de tout cela n’est pas relevé, notre communauté cessera d’exister comme ont cessé d’exister des peuples avant elle. Notre communauté n’a de salut possible qu’en revenant à sa religion telle que la pratiquaient les premiers musulmans du fait que " les derniers de cette communauté ne seront point sur la voie que s’ils empruntent celle de ses premiers adeptes ". Et le retour à cette religion salutaire n’est possible que sur la base du programme de réforme inspiré de la conduite des anciens qui s’articule autour de trois axes essentiels : la réalisation totale du monothéisme pur, n’avoir que la personne du Prophète ﷺ pour guide et enfin l’éducation sur des mœurs et coutumes pures. Autant l’attachement à cette voie sera fort, autant il sera garant de l’éloignement de la déviation, de l’égarement et de la dépendance vis à vis des autres communautés.
Les grands hommes des premiers temps de l'Islam sunnite ont surpassé leurs pairs parmi les grands noms des autres courants se prévalant de l'Islam dans les divers domaines, fut-ce le cas des grandes questions liées à la perception de la personne divine ou dans les questions liées à la création, à la vie et à l'univers, ou dans les préceptes de l’Islam et les valeurs qui en sont issues et qu’ils se sont évertués à mettre en pratique pour contrecarrer les défis scientifiques et les questions métaphysiques qui étaient apparues à leur époque. De même ce fut le cas concernant l'éclaircissement des principes directeurs qui ont conduit à la bonne compréhension de l’Islam et sa bonne mise en pratique, embrassant son esprit et se pliant à sa lettre. Telle fut également leur conduite en ce qui concerne les " questions de l’heure " qu’ils ont vécu et auxquelles ils devaient faire face. Tout cela atteste de ce que la voie d’Allah est une voie où la perception des choses, les valeurs, les principes, les œuvres, la réforme, l’éducation, les mœurs et la voie pour leur épuration se complètent les uns les autres. Allah a fait que par cette voie s’illumine le sentier de ceux qui sont guidés et s’éclairent les poitrines de l’univers, d’Est en Ouest. Allah a fait que sa religion demeure préservée et son Livre protégé par l’emprunt de cette Voie par les grands maîtres du salafisme, génération après génération, depuis les débuts de l’Islam à nos jours. Cela vient du fait que la voie salafi n’est autre que la voie de l’Islam épuré de tout ce qui n’en fait pas partie, avec ses repères évidents, ses destinées garanties. Ceux qui ont emprunté ce chemin parmi les maîtres du salafisme ont marché sur des bases claires, faisant leurs les principes directeurs de l’islam. Parmi ces principes auxquels ils se sont attachés, il y a le fait de s’accrocher de façon indéfectible au Livre d’Allah et à la Sunna de son Messager ﷺ, de revenir à la compréhension qu’ont eue les premiers musulmans des textes, de refuser les interprétations déformant le sens premier du texte dont se sont fait défenseurs les maîtres de la dialectique (kalâm), de ne point contrecarrer le sens d’un texte par un avis ou une analogie ou quoi que ce soit de semblable, de faire prévaloir le texte sur la pensée en insistant sur le fait qu’il n’y avait pas de divergence entre les deux tout comme il ne pouvait y avoir de contradictions entre les textes eux-mêmes, de faire du Coran et de la Sunna le repère absolu pour accepter ou réfuter une quelconque pensée. Parmi ces principes également, il y a le fait que la vraie voie est celle qui est médiane entre les autres voies, qu’elle combat l’innovation en matière religieuse et met en garde contre elle, qu’elle enseigne qu’il ne faut point se disputer en matière religieuse et qu’il faut inviter les gens à s’en éloigner, qu’elle combat la pensée figée et l’attachement fanatique aux déductions des écoles de droit musulman, qu’elle est conforme à ce qui est inné en chacun et conforme à la raison saine. Pareilles circonstances importantes par lesquelles passe notre communauté et que ses hommes illustres vivent doivent être mises à profit pour s’auto évaluer, pour faire des prévisions et pour se remettre en cause. Elles ouvrent grand la porte vers la réflexion sur les moyens à mettre en œuvre pour propager la religion épurée dans notre terre, dans toutes ses parties et à grande échelle en instruisant les gens sur leur véritable religion et en les invitant à la mettre en pratique, à faire sienne ses valeurs, à s’éloigner des modèles inspirées par les égarements païens et ceux inspirés par les déviations dans la pensée, à s’éloigner des diverses innovations égarées qui ont terni le beau visage de l’Islam et ont rendu sa clarté opaque évitant aux musulmans de progresser et qui ont été les causes premières de cette situation que vivent les musulmans aujourd’hui.
Cette voie qui est visée par notre prédication ne pourra parvenir à de vastes étendues que si elle est enseignée par la douceur, la bonne parole, en évitant les manières fortes, la grossièreté et l’indécence. La douceur en matière d’enseignement, de prédication, de conseil, d’appel à Allah par la bonne exhortation est l’une des causes à même de permettre aux gens de tirer profit de l’effort de ceux qui les instruisent. C’est l’un des facteurs prépondérants à l’acceptation par les gens des orientations et des conseils qu’on veut leur apporter. Selon le Coran, " Par la sagesse et la bonne exhortation appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon ". (Coran 16:125) Il ne relève pas de la sagesse d’appeler les gens à Allah par l’ignorance car cela fait plus de mal que de bien. Il ne relève pas non plus de la bonne exhortation d’appeler les gens par la violence et la sévérité car portant plus préjudice qu’occasionnant des profits. La raison en est que la violence n’est pas acceptée par les hommes et cela les fait éprouvé de la répulsion vis à vis de la religion. Au contraire, il est un devoir de se montrer patient, de ne point rendre le mal par le mal, de faire preuve de douceur en appelant à Allah sauf dans le cas où celui qu’on invite se montre arrogant et tyran, il n’y a alors pas de mal à discuter avec lui avec méchanceté. Selon le Coran, " Et ne discutez que de la meilleure façon avec les gens du Livre, sauf ceux d'entre eux qui sont injustes. Et dites : " Nous croyons en ce qu'on a fait descendre vers nous et descendre vers vous, tandis que notre Dieu et votre Dieu est le même , et c'est à Lui que nous nous soumettons ".(Coran 29:46) Ce procédé qu’Allah a enseigné qu’il fallait mettre en pratique n’a eu de raison d’être que l’appel des gens à Lui et à œuvrer à les faire sortir des ténèbres vers la lumière. Selon le Coran : " Allah est le défenseur de ceux qui ont la foi : Il les fait sortir des ténèbres à la lumière ". (Coran 2:257)) C’est cet objectif qui est le contenu de la mission des Messagers d’Allah. Les prédicateurs qui appellent à Allah n’ont d’autre dessein que celui là et ils mettent leur énergie à cette fin dans le souci de faire sortir les gens des ténèbres de l’incroyance à la lumière de la foi, des ténèbres du péché à la lumière de l’obéissance à Allah, des ténèbres de l’ignorance à la lumière du savoir, ce même savoir qui est nécessaire à celui qui appelle à Allah Selon le Coran : Dis : " Voici ma voie, j'appelle les gens [à la religion] d'Allah, moi et ceux qui me suivent, nous basant sur une preuve évidente ". (Coran 12:108)) C’est pour cette raison que la meilleure chose à laquelle un musulman aura œuvré, dépensé ses efforts et sa fortune, c’est l’acquisition de la connaissance du Coran et de la Sunna du fait qu’ils sont le repère du salut et de la réussite dans cette vie et dans l’autre. Que toute personne ne veille à réaliser l’objectif de l’appel à Allah en réalisant ses outils avec sincérité et vérité évitant de se sentir freinée par la faiblesse ou la paresse, ce sont là deux caractères détestables. Elle ne doit pas se laisser occuper par l’orgueil et la prétention, l’orgueil conduisant à cesser d’œuvrer à acquérir plus de savoir et de ne plus en tirer profit. L’orgueil est la prétention sont deux caractères qui conduisent à ne point atteindre la perfection, deux caractères qui mènent à la perte dans l’immédiat et dans le futur.
C’est grâce à l’esprit de ce programme éducatif et malgré les épreuves qui ont accablé la communauté et les accusations et les plaintes diverses qui ont été proférées contre le salafisme dans ce pays, la fraternité induite par la Sunna a réussi à regrouper ses élites dans des assemblées emplies de directives et de rappels concernant la nécessité d’adopter le juste milieu, d’éviter les extrémismes, d’emprunter la Voie avec une rigueur qui n’est ni trop rigide ni trop molle, un véritable juste milieu dans toutes les situations et dans tous les domaines. Celui qui marche sur la Voie trouvera son comble dans des versets comme ceux là : " Et s'ils se maintenaient dans la bonne direction, Nous les aurions abreuvés, certes d'une eau abondante ". (Coran 72:16)) - " Ceux qui disent : Notre Seigneur est Allah " et qui ensuite se tiennent sur le droit chemin. Ils ne doivent avoir aucune crainte et ne seront point affligés ". (Coran 46:13)) Nous prions Allah de donner la victoire à sa religion, d'élever au dessus de tout Sa parole, de conduire les pas de ceux qui appellent à Sa voie vers ce qui est leur est bénéfique pour leur religion et pour leur communauté. Je profite de cette circonstance pour adresser mes plus vifs remerciements à mes frères parmi ceux qui ont emprunté le chemin de l'acquisition du savoir religieux. Je prie Allah des les rétribuer par une rétribution magnifique.
Et pour clore, louanges à Allah Seigneur de l'univers.
Article tiré du livre : Les assemblées du rappel des questions liées au chemin à suivre.
Source : Cheikh Ferkous
La croyance en l'existence de grandes batailles et d'événements majeurs à la Fin des temps fait l’objet d’un consensus entre les musulmans, autrement dit la survenue du grand affrontement à la Fin des temps. Et ce n'est pas non plus un point de divergence chez les Juifs et les Chrétiens.
Toutefois, le déroulement véritable de ces événements et la manière dont ces batailles adviendront font partie des sujets sur lesquels se sont égarés les Juifs et les Chrétiens, dans leur description, la localisation de leur apparition, et la détermination du camp qui sortira victorieux.
Pour information :
Le terme Armageddon n'est employé qu'en Apocalypse et précise le lieu central où l'Antéchrist rassemblera ses armées pour s'opposer au retour de Îsâ (Jésus).
Il est important de noter que la question du Hajr de l’innovateur est incluse dans un fondement de grande importance, qui est " l’alliance et le désaveu ". On désavouera l’innovateur et on le détestera selon la part d’innovation en lui. Si son innovation ne relève pas de la mécréance, on s’allie à lui et on l’aime selon la part de foi et de piété en lui. Il est interdit de le détester de toute part comme un mécréant, mais on lui manifestera de l’affection, d’une part, et on le détestera, d’autre part.
C’est dans ce sens qu’Ibn Taymiyya (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Lorsque sont réunis, chez une seule et même personne, le bien et le mal, l’obéissance et le péché, la Sunna et l’innovation, cette personne mérite une alliance et une récompense proportionnellement au bien qu’elle a en elle, comme elle aura mérité un désaveu et une sanction proportionnellement au mal qu’elle a en elle. Ainsi, les causes qui font que l’on honore une personne et celles qui font qu’on le rabaisse peuvent se réunir chez un seul individu. Il sera, donc, concerné par une part de ceci et une autre de cela, comme un voleur pauvre auquel on coupe la main et à qui l’on donne de l’argent pris du Trésor islamique (*) pour subvenir à ses besoins. Voici la règle de base sur laquelle Ahl As-Sunna wal-Jâmâ‘a sont unanimes et à propos de laquelle les Kharijites, les Mu‘tazilites et leurs semblables les ont contredits. Ces derniers ne divisent les gens qu’en deux catégories : ceux qui ne méritent que la récompense et ceux qui ne méritent que le châtiment ".
(Majmû' Al-Fatâwa 28/209)
Ainsi, l’amour et la haine dépendent de la manifestation de leurs effets respectifs sur les membres du corps. Et on aimera et on détestera un individu en fonction de sa part de bien et de mal. Ibn Abî Al-Izz Al-Hanafî(qu'Allah lui fasse miséricorde) a confirmé cela en disant : " L’amour et la haine [des personnes] se manifestent en fonction des caractéristiques du bien et du mal qui sont en elles. Les causes de l’alliance et celles de l’inimitié peuvent être réunies chez un même individu, de même que l’amour et la haine. On l’aimera, d’une part, et on le détestera, d’autre part, et le jugement le concernant sera en fonction de ce qui prédomine chez elle ".
(Charh Al-Aqîda At-Tahâwiyya d’Ibn Abî Al-Izz 433)
Nous avons, finalement, établi que l’objectif religieux du Hajr est compris dans le principe de l’alliance et du désaveu et qu’il est une sorte de sanction visant à dissuader l’innovateur, à le corriger, à le remettre sur le droit chemin. Il a, également, pour but de cerner et de limiter son innovation et son égarement, de sorte que cela ne vienne pas mettre en péril l’essence et la cohésion de la société musulmane que menacera la propagation de son innovation.
A partir de ce qui précède, il ne convient pas, d’une part, d’adopter une attitude laxiste (négligente) quant au Hajr de l’innovateur et de s’en détourner totalement, au point d’en rejeter le principe et de blâmer ceux qui le mettent en pratique, ce qui constituera une négligence. D’autre part, il ne convient pas d’adopter une attitude excessive au point de tomber dans l’extrémisme blâmable, qui découle du fait de négliger les règles du Hajr et d’observer ni les conditions que la religion lui a fixées ni les objectifs qui sont les siens. Aussi, celui qui le pratique le mieux et qui en est le plus digne est celui qui est modéré et équilibré, entre l’excès et la négligence, entre l’exagération et le laxisme.
Nous demandons à AllAh de nous accorder la sincérité dans les paroles et les actes, en apparence et en secret, qu’Il nous montre la vérité et nous guide pour la suivre, qu’Il nous montre le faux et nous aide à le délaisser, qu’Il nous écarte de l’injustice et de la transgression, des voies de la passion et de la perdition, des voies de l’égarement et de l’ignorance. Certes, Il entend, Il est proche et Il répond.
(*) Trésor islamique (Bayt Al-Mâl) : Est utilisé pour couvrir les dépenses publiques et apporter des revenus aux démunis, il est constitué des biens, quels soient, du commun des musulmans (comme le cinquième des butins de guerre etc.) ou non appropriés (comme l’héritage sans héritier etc.).
Source : Article mensuel n° 78 du Cheikh Ferkous
Quatrième condition : Avoir égard aux avantages et aux inconvénients qui découleront du Hajr. Il faut observer les objectifs de la religion en prenant en compte les avantages et les inconvénients entraînés par le Hajr et en prenant soin de concrétiser le plus grand des deux avantages et de repousser le plus grand des deux inconvénients. On y arrive en suivant les règles qui requiert la manière de faire le choix dans les situations où les avantages et/ou les inconvénients s’opposent, que ce soit en fonction des lieux où les innovations peuvent être plus ou moins apparentes, ou en fonction de la force et de la faiblesse de celui qui pratique le Hajr et de celui qui le subit. Dans certains endroits où l’innovation est répandue, ses adeptes détiennent la puissance et la suprématie, l’innovateur ne s’abstiendra, donc, pas de pratiquer son innovation si on le délaisse et l’objectif religieux du Hajr ne s’accomplira pas. Bien au contraire, le mal risque même d’augmenter et d’empirer. Dans ce cas, le Hajr n’est pas recommandé, car l’inconvénient qui sera engendré est plus grand que l’avantage du Hajr. La cohésion et la sympathie sont, alors, plus bénéfiques et convenables pour les objectifs de la Charia.
(Al-Majmû‘ Ath-Thamîne Min Fatâwa Ach-Chaykh Ibn Uthaymin 1/31-32)
Et si quelqu’un craint d’être touché par le mal de cet individu, qui mettrait en péril sa religion ou sa vie terrestre, qu’il mette à l’abri sa personne et autrui de sa nuisance en pratiquant un Hajr préventif et protecteur. [Cela se traduit par le fait qu’il ne s’allie pas avec lui de façon complète ; il ne sympathise pas avec lui ; il ne se joint pas à lui et ne l’aide pas dans son égarement. Cela contribuera à contenir ses idées erronées et à affaiblir l’influence qu’il aura sur les gens en minimisant le mal qui atteint ces derniers, conformément à la perspective du Hajr qui vise à réaliser de réels objectifs religieux, tout en s’acquittant des droits généraux que le musulman doit sur le musulman].
C’est dans ce sens que l’imam Ahmad "qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Il incombe d’éviter toute personne qui a mécru, qui est devenue pécheresse en pratiquant une innovation ou qui appelle à une innovation dont l’auteur est considéré comme un égaré ou un pécheur. Cela incombe à quiconque qui est incapable de lui répliquer, ou craint de se laisser tromper par cette personne ou de subir un mal, sans être prescrit pour les autres ".
(Al-Adâb Ach-Char‘iyya d’Ibn Muflih 1/268)
Ibn Abd Al-Barr(qu'Allah soit satisfait de lui) dans At-Tamhîd 6/119 dit :" Il n’y aura de Hajr qu’à l’encontre de celui dont tu espères qu’il se corrigera ou dont tu redoutes le mal, à cause d’une innovation ou d’autre ". Il dit dans un autre passage : " Les savants sont unanimes à dire qu’il est interdit au musulman d’éviter son frère plus de trois jours, à moins qu’il ne redoute qu’en lui parlant ou en le fréquentant, il ne mette en péril sa religion ou n’encoure un mal dans sa religion ou sa vie temporelle à cause de lui. Si tel est le cas, il lui est permis de le délaisser et de s’éloigner de lui : une belle rupture vaut sûrement mieux qu’une nuisible liaison ".
Un poète disait :
Si l’affection n’évolue que vers l’animosité
Alors une belle rupture est meilleure pour les deux parties.
(At-Tamhîd 6/127)
A contrario, lorsque la force et la suprématie sont du côté des gens de la Sunna, il est prescrit de délaisser et d’éviter l’innovateur, car l’objectif religieux du Hajr sera atteint.
A propos de la voie de l’entente et de la sympathie que l’on emprunte pour réaliser un intérêt obligatoire en présence d’un inconvénient moindre, Ibn Taymiyya (qu'Allah lui fasse miséricorde) dit : " Le but du Hajr peut être le délaissement du mal qu’est l’innovation, qui représente une injustice, une désobéissance, un péché et une corruption [sur Terre ou dans la religion]. Il peut, également, être l’accomplissement de ces bonnes actions qui sont comptées comme étant un Jihâd, une interdiction du mal et le fait de punir les injustes, pour qu’ils prennent garde et se retiennent [de le faire], et pour que la foi et les bonnes œuvres se consolident chez les croyants. En effet, le fait de punir un injuste dissuade les gens de commettre la même injustice que la sienne et les motive à pratiquer le contraire de celle-ci, c’est-à-dire la foi, la Sunna, etc. Si le fait de le délaisser n’entraîne ni la dissuasion ni l’abstention de qui que ce soit et annule plutôt beaucoup de bonnes œuvres prescrites, alors, ce n’est pas un Hajr impératif. Ainsi, l’imam Ahmad, à son époque, disait des gens du Khorâsân qu’ils ne faisaient pas le poids face aux Jahmites, et que, s’ils ne pouvaient afficher leur inimitié envers eux, cette bonne action [le Hajr] ne serait plus valable. Et être indulgent avec eux écarte le mal du croyant faible. C’était aussi un moyen par lequel on pouvait espérer gagner la sympathie d’un pécheur puissant. De même, quand l’innovation consistant à renier le destin s’est répandue à Bassora, si l’on avait délaissé de rapporter les hadiths de ses habitants, la science et les hadiths retenus chez eux auraient disparu. Si, donc, l’accomplissement des obligations telles que la recherche du savoir, le djihad et autres n’est possible que par le biais de l’auteur d’une innovation dont le mal est moindre au mal que représente le fait de délaisser ces obligations, alors, réaliser l’avantage que représente l’obligation malgré la présence d’un inconvénient moindre sera meilleur que le contraire. C’est, d’ailleurs, pourquoi ces sujets nécessitent plus de détails ".
(Al-Majmû Al-Fatâwa 28/212)
Il dit, dans un autre passage, pour montrer que le statut du Hajr varie selon la situation de ceux qui le pratiquent : " Ce Hajr varie en fonction de la situation de ceux qui le pratiquent, selon qu’ils soient forts ou faibles, en grand ou en petit nombre. En effet, le but recherché à travers celui-ci est de dissuader et de corriger celui que l’on va délaisser, et de faire en sorte que les gens de la masse s’arrêtent d’agir ou de lui ressembler. Si l’avantage découlant de cela est plus grand, dans le sens où le fait de le délaisser entraîne la diminution et la dissimulation du mal, alors, ce Hajr est légiféré. Par contre, si cela ne dissuade personne, ni celui qu’on délaisse ni quelqu’un d’autre, et si le mal ne fait qu’augmenter, alors que celui qui pratique le Hajr est en position de faiblesse, de sorte que l’inconvénient qui en découle est plus grand que l’avantage, alors, le Hajr n’est pas légiféré. L’empathie peut être plus bénéfique que le Hajr pour certaines personnes et, pour d’autres, il [le Hajr] peut être plus bénéfique que l’empathie. C’est pourquoi le Prophète ﷺ délaissait certaines personnes et sympathisait avec d’autres ".
(Majmû‘Al-Fatâwa 28/206)
Celui qui persiste à pratiquer l’innovation, aussi minime soit-elle, commet un péché plus grand que celui qui ne persiste pas (en cela). En effet, l’innovation s’accroît avec la persistance dans sa pratique. Dans le même sens, l’innovateur qui prend l’innovation à la légère est pis qu’un autre.
(Al-I‘tisâm d’Ach-Châtibî 1/171-174)
Dans ce domaine, on distingue, d’un côté, entre celui dont l’innovation est avérée, qui la manifeste, qui y appelle et qui la défend et, de l’autre, celui qui se dissimule et n’y appelle pas. C’est le premier que l’on punira par le Hajr et contre lequel on mettra en garde et ce, à l’unanimité des savants, contrairement à celui qui dissimule son péché ou son innovation. Si ce dernier se montre comme bon et vertueux en apparence, on le jugera selon cet aspect extérieur, car " sa nuisance est restreinte à sa personne et ne l’outrepasse pas. Ainsi, quelle que soit la forme de l’innovation, qu’elle soit grande, minime ou détestable, elle garde le statut qui est le sien".
(Al-I‘tisâmd’Ach-Châtibî 1/168)
Pour cela, son caractère intime est laissé au jugement d’Allah le Très Haut. Le statut de ce genre d’individus est assimilé à celui des hypocrites qui venaient s’excuser et affirmer leur foi (jurer) auprès du Prophète ﷺ l’année de la bataille de Tabûk. Le ﷺ admettait ce qu’ils manifestaient en apparence et laissait ce qu’ils dissimulaient à Allah ((Rapporté par Bukhâri 4418 et Muslim 2769). Ainsi, celui qui dissimule son innovation, on abandonnera son Hajr, contrairement à celui qui affiche sa désobéissance, car le fait qu’il le fasse conduira à le prendre en exemple, particulièrement dans le cas de l’innovateur qui appelle à suivre son innovation avec éloquence, car le risque qu’il soit suivi est encore plus grand. En conséquence, afficher la punition est lié à l’extériorisation de la désobéissance.
Ach-Châtibî (qu'Allah lui fasse miséricorde) a expliqué cela très clairement en disant : " S’il [c’est-à-dire l’innovateur] y appelle, le risque qu’il soit pris pour exemple est davantage évident et plus fort. C’est d’autant plus vrai dans le cas de l’innovateur éloquent qui possède l’art de subjuguer les cœurs lorsqu’il se met à exhorter les gens et lance son idée corrompue qu’il enjolive tant et si bien qu’elle s’introduit dans le cœur. C’est ainsi que Ma‘bad Al-Juhanî appelait les gens à son opinion qui consistait à renier le destin. Il parlait de façon détournée pour faire croire qu’il l’avait pris d’Al-Hasan Al-Basrî ".
(Al-I‘tisâm d’Ach-Châtibî (1/169)
Ibn Taymiyya (qu'Allah lui fasse miséricorde) a, également, expliqué clairement la question avec des détails. Il a dit : " Quant à celui qui dissimule son péché ou dissimule une innovation qui ne fait pas sortir de l’Islam, on ne le délaissera pas. On ne délaissera que celui qui appelle à l’innovation. En effet, le Hajr est une sorte de punition. Or, on ne punira que celui qui manifeste la désobéissance par la parole ou par les actes. Celui, par contre, qui ne nous laisse voir que du bien, nous accepterons son apparence et laisserons ce qu’il dissimule à Allah le Très Haut. Dans le pire des cas, il sera assimilé aux hypocrites dont le Prophète ﷺacceptait ce qu’ils montraient en apparence et dont il laissait ce qu’ils dissimulaient à Allah, lorsqu’ils vinrent jurer et s’excuser auprès de lui l’année de Tabûk. C’est pour cette raison que l’imam Ahmad, et la plupart des imams qui lui ont précédé ou succédé, comme Mâlik et autres, n’acceptaient pas la transmission [du hadith] de celui qui appelle à une innovation et ne se joignaient pas à lui, contrairement à celui qui ne manifeste pas son innovation. D’ailleurs, les auteurs du Sahîh ont rapporté [des hadiths] d’un grand nombre d’individus que l’on accusait d’innovation mais qui n’appelaient pas à celle-ci, alors qu’ils n’ont pas rapporté de ceux qui appelaient à l’innovation ".
(Majmû' Al-Fatâwa 24/175)
Le jugement porté sur les gens ici-bas dépend, donc, de ce qu’ils manifestent, qu’il soit bon ou mauvais. Par contre, la Charia n’a pas ordonné de rechercher la face cachée des gens. Ce fondement est appuyé par l’histoire de l’homme qui faisait des reproches au Prophète ﷺ sur la Zakât, en disant :
" Ô, Messager d’Allah ! Crains Allah ! ".
Il répondit : " Malheur à toi ! Ne suis-je pas, des habitants de la Terre, le plus digne de craindre Allah ? "
L’homme fit demi-tour et Khâlid Ibn Al-Walîd (qu'Allah soit satisfait de lui) dit :
" Ô, Messager d’Allah ! Puis-je lui couper la tête ? "
Il dit : " Non, peut-être qu’il fait la prière ".
Khâlid dit : " Mais combien de prieurs disent ce qui n’est pas dans leurs cœurs ! "
Il dit : " Je n’ai pas reçu l’ordre de chercher ce qui est dans le cœur des gens ni de leur ouvrir le ventre ".
(Rapporté par Bukhâri 4351 et Muslim 1064)
Le Prophète ﷺ dit également :
" Il m’a été ordonné de combattre les gens jusqu’à ce qu’ils diront : " Il n’y a de divinité digne d’être adorée qu’Allah ". Celui qui l’aura fait aura mis, pour moi, sa vie et son bien inviolables, sauf s’il serait condamné [par la Législation], et son compte incombera à Allah ".
(Rapporté par Bukhâri 1399 et Muslim 20)
Pour expliquer sa parole : " Et leur compte incombe à Allah ", Al-Khattâbî(qu'Allah soit satisfait de lui) dit : " Cela signifie : en ce qui concerne ce qu’ils dissimulent et non leur négligence apparente vis-à-vis des obligations qui leur incombent. On y trouve une preuve quant au fait que le mécréant qui dissimule sa mécréance est épargné s’il feint d’être musulman, de même qu’on acceptera son repentir s’il se repent en apparence d’une mécréance qu’il reconnaît avoir dissimulée. C’est, là, l’avis de la majorité des savants ".
(Ma‘âlim As-Sunan d’Al-Khattâbî 2/206)
Umar Ibn Al-Khattâb (qu'Allah soit satisfait de lui) a dit :
" Des gens se faisaient juger en vertu de la Révélation à l’époque du Messager d’Allahﷺ. Or, la Révélation est achevée. Désormais, nous vous jugerons selon vos actes apparents. Celui qui montre du bien, nous lui ferons confiance et le rapprocherons de nous et ce qu’il dissimule ne nous regarde en rien. Allah le jugera pour ce qu’il dissimule. Quant à celui qui montre le mal, nous ne lui ferons pas confiance et ne le croirons pas, même s’il dit que son intimité est louable ".
(Rapporté par Bukhâri 2641)
L’immense danger que les innovations représentent pour l’Islam relève du fait qu’elles altèrent l’image de la religion, en altérant la Charia et en modifiant ses traits. Plus on laisse se développer l’innovation dans la religion et plus la communauté se divise ; la vérité devient imperceptible et la Sunna disparaît au milieu des conceptions erronées qui enveloppent les cœurs faibles ou les cœurs morts, en raison de la multitude des innovations et de la propagation des passions. Le tout amène, d’une façon ou d’une autre, à la faiblesse de la communauté qui perdra sa force conséquence des disputes, des conflits et de l’injustice de certains de ses membres vis-à-vis d’autres, avec toute la haine et l’inimitié que cela entraîne.
Celui qui innove dans la religion ne fait que suivre sa passion. En effet, il donne la priorité à la loi de la passion sur la Charia de la droiture ; il place la libre soustraction au-dessus de la vérité rapportée du Prophète ﷺ ; il suit les textes ambigus et délaisse les textes clairs ; il se contente, dans la législation, du Coran sans la Sunna ; il imite les ancêtres et s’attache fanatiquement aux hommes, en renonçant à la connaissance de la vérité et à suivre les preuves. Il corrige le Législateur en prétendant, ne serait-ce qu’à travers ses actes, que la Charia n’est pas parachevée. Il soutient son innovation par des arguments erronés, des idées égarées et des superstitions. Il argumente en répandant des hadiths faibles et inventés et de faux récits. Le danger que représente l’innovateur pour la religion et la communauté ainsi que l’influence néfaste qu’il possède sur elles sont, donc, considérables.
A cause de cela et pour remédier à ses maux et à son danger, Ahl As-Sunna wal-Jâmâ‘a (les Gens de la Sunna et du Groupe) sont unanimes au fait d’appliquer le Hajr (boycott) à l’encontre de l’innovateur et de mettre en garde contre ceux qui affichent les signes de déviance et d’égarement parmi ceux qui appellent à l’innovation et désobéissent à Allah de façon apparente. Ahl As-Sunna wal-Jamâ‘a ont pour obligation de considérer les innovateurs hérétiques comme des ennemis, d’être durs envers eux et de persécuter tous ceux qui se joignent à eux.
L’imam Abû Uthmân Ismâ‘îl As-Sâbûnî (qu'Allah lui fasse miséricorde) a clairement exposé ce consensus en disant : " Ils sont unanimes, également, à dire qu’il faut réprimer les adeptes de l’innovation, les humilier, les rabaisser, les éloigner, s’éloigner d’eux et de leurs fréquentations, et s’écarter d’eux et les délaisser par dévotion à Allah ".
(Aqîdat As-Salaf d’As-Sâbûnî p.123)
Ainsi, lutter contre les innovations religieuses (*), les rejeter, mettre en garde contre elles et être dur vis-à-vis de leurs adeptes sont parmi les caractéristiques majeures de la Voie Salafie. Car les innovations contredisent totalement l’une des deux conditions de validité des actes d’adoration, qui est la conformité à l’enseignement du Prophète ﷺ.
Le délaissement des adeptes des innovations et des passions, le Hajr, est une forme de punition, de châtiment et de correction infligés à celui dont l’innovation et le péché sont apparents, car le caractère apparent de la punition suit le caractère apparent de la désobéissance et en découle. Délaisser celui qui désobéit de façon apparente revient à délaisser les mauvaises actions, et délaisser les mauvaises actions revient à délaisser ce qu'Allah a interdit. C’est pour cette raison que le fait de prendre les gens de l’innovation comme des ennemis, de ne pas se joindre à eux, de ne pas les écouter, de ne pas citer leurs opinions et leurs arguments erronés et de ne pas débattre avec eux est un sujet sur lequel les Salaf s’accordent à l’unanimité.
Al-Baghawî(qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Les Compagnons, les Successeurs, ceux qui les ont suivis et les savants de la Sunna ont toujours été unanimes au fait de s’opposer aux gens de l’innovation et de les délaisser ".
(Charh As-Sunna d’Al-Baghawî 1/227)
Ibn Abî Zamanîn(qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Depuis toujours, les gens de la Sunna ne cessent de mentionner les défauts des adeptes des passions déviantes ; ils interdisent de s’asseoir avec eux ; ils mettent en garde contre leurs méfaits et préviennent de leur mauvais sort, sans considérer cela comme de la médisance ou des insultes à leur égard ".
(Usûl As-Sunna d’Ibn Abî Zamânîn 425)
Ach-Châtibî(qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Le Groupe Sauvé et les Gens de la Sunna ont pour devoir d’être les ennemis des innovateurs, de les repousser et de persécuter quiconque rejoint leurs rangs, avec la possibilité même de les tuer dans certains cas. Les savants ont mis en garde contre le fait de les fréquenter et de se mêler à eux, comme nous l’avons vu précédemment. Certes, cela risque d’entraîner la haine et l’inimitié, mais la faute revient à celui qui a agi de façon à quitter le groupe [des musulmans] par une innovation religieuse et de suivre une voie autre que celle des croyants et non pour le simple fait d’être entré en conflit [avec eux]. Comment en serait-il ainsi, alors que nous avons reçu l’ordre d’être leurs ennemis et qu’eux ont reçu l’ordre d’être nos alliés et de rejoindre le groupe [des musulmans] ? "
(Al-I‘tisâm d’Ach-Châtibî 1/120)
Ibn Taymiyya(qu'Allah lui fasse miséricorde) a, également, explicité l’objectif religieux du Hajr lorsqu’il en a exposé les deux sortes, dont la première signifie le fait de délaisser les actes répréhensibles, et la deuxième le fait d’infliger une punition à ces derniers. Ainsi, il a argumenté en citant les versets :
" Et l’impureté [morale ou physique], délaisse-la donc ".
(Coran 74:5)
" Et il vous a été révélé dans le livre : lorsque vous entendez qu’on renie ou qu’on se moque des Signes d’Allah, ne vous assoyez point avec ceux-là, jusqu’à ce qu’ils parlent d’autre chose ; sinon, vous seriez comme eux ".
(Coran 4:140))
L’imam At-Tabarî (qu'Allah lui fasse miséricorde) a déduit de ce verset l’obligation de délaisser les adeptes des passions et des innovations en disant : " Ce verset indique clairement qu’il est interdit de s’asseoir avec les gens égarés (qu’ils soient des innovateurs ou des pervers) lorsqu’ils parlent de leurs égarements ".
(L’exégèse d’At-Tabarî 4/330)
Ainsi que le hadith d'après Abd Allah Ibn Amr (qu'Allah soit satisfait de lui :
" Al-Muhâjir est celui qui délaisse ce qu’Allah a interdit ".
(Rapporté par Bukhâri 10)
Le Hajr relève, donc, du domaine des punitions requises par la religion et fait partie du même genre que le combat dans le sentier d’Allah. En effet, purifier la religion est une obligation communautaire (Une obligation communautaire (Kifâ’î) ou exonératoire : Si un membre ou une partie de la communauté l’accomplit, le reste en est exempté de la faire. Par contre, si personne ne l’accomplit, toute la communauté sera en tort et responsable), dont le but est de ne pas laisser les âmes devenir malades et les cœurs se corrompre, afin de préserver la nature et l’homogénéité de la société musulmane et d’empêcher que l’innovation ne s’y répande ou influe sur sa religion et sa croyance.
(Majmû‘ Al-Fatâwa 28/203-210)
Cependant, il faut savoir que l’obligation de délaisser les gens de l’innovation, de s’en éloigner, de les blâmer, de les réprimander et de les corriger est soumise à des conditions définies par la religion. Celui qui veut pratiquer le Hajr doit impérativement les observer avant de passer à l’acte, afin qu’il soit équitable et modéré, à mi-chemin entre l’excès et le laxisme.
(*) L’innovation réprouvée et interdite dans de nombreux textes est l’innovation dans la religion. Ibn Al-Wazîr Al-Yamanî (qu'Allah lui fasse miséricorde) a, d’ailleurs, cité, dans son livre Îthâr Al-Haqq ‘Alâ Al-Khalq (107), le consensus des Salaf sur son interdiction. L’innovation mondaine, quant à elle, n’est pas concernée par le sujet. Elle relève du domaine du permis, tant qu’elle ne s’accompagne pas de ce qui contredit la religion. Ibn Abd Al-Barr a dit dans Al-Istidhkâr (2/67) : " Quant au fait d’innover dans les actes de la vie d’ici-bas, il n’y a aucun mal à cela et on n’adressera aucun reproche à celui qui le fait ". Aussi, les innovations religieuses sont toutes blâmables sans exception, et ce que certains Salaf ont agréé réside en des actes dont l’origine est avérée dans la religion. Si l’on appelle cela " innovation", c’est dans le sens linguistique et non religieux du terme. En effet, le sens linguistique de l’innovation est plus vaste que son sens religieux. C’est dans ce sens qu’Ibn Rajab (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit dans Jâmi‘ Al-‘Ulûm Wal-Hikam (252) : " Toute chose qu’une personne invente et attribue à la religion, alors qu’elle n’a aucune origine dans la religion, est un égarement dont la religion est innocente. Ceci est vrai dans la croyance, les actes et les paroles apparents et cachés. Quant aux paroles de certainsSalafqui ont approuvé certaines innovations, cela concerne les innovations dans le sens linguistique et non religieux ".
L’ignorance est le contraire de la connaissance (science), et c’est de croire au sujet d’une chose connue autre que ce qu’elle est réellement.
Elle est divisée en deux catégories :
L’ignorance simple : Il s’agit d’une ignorance absolue, c’est à dire la négation totale de toute conception de la chose connue.Comme quand on le questionne sur le jugement de la femme en période de menstruations, est-ce qu’elle accomplit la prière et le jeûne, ou non ?Et il répond : " Je ne sais pas ".Celui-là est un ignorant, son ignorance est simple.
L’ignorance composée : Il s’agit d’une conviction catégorique mais inadéquate à la réalité.C’est à dire : Il conçoit avec persuasion la chose connue contrairement à la réalité de la chose.Cette ignorance est alors composée de deux choses :
Ainsi, s’il est questionné sur la femme en période de menstruations, il dira : " Elle prie et jeûne, elle doit rattraper ! "
Il ne connaît pas, mais il est convaincu de sa réponse contraire à la vérité.
Parmi les exemples coraniques, il y a les deux catégories de mécréants citées par Allah. L’une d’elles représente l’ignorance composée et l’autre l’ignorance simple :
" Quant à ceux qui ont mécru, leurs actions sont comme un mirage dans une plaine désertique que l’assoiffé prend pour de l’eau. Puis quand il y arrive, il s’aperçoit que ce n’était rien ; Mais y trouve Allah qui lui règle son compte en entier, car Allah est prompt à compter ".
(Coran 24:39)
Le mécréant qui œuvre en pensant bien faire et espérant récolter quelque chose, et quand il rencontrera Allah et qu’il doit rendre des comptes, il ne trouvera rien, soit par manque de sincérité ou parce qu’il n’a pas suivi la voie légitime :
" Mais y trouve Allah qui lui règle son compte en entier, car Allah est prompt à compter ".
(Coran 24:39)
Allah a dit :
" Nous avons considéré l’œuvre qu’ils ont accomplie et Nous l’avons réduite en poussière éparpillée ".
(Coran 25:23)
Celui-ci son ignorance est composée car il ne sait pas que son œuvre n’est pas valable tout en étant convaincu de sa validité et de l’obtention de la récompense espérée, une conviction catégorique.
Cet exemple est pareil à celui de ceux qui font des actes d’adoration auprès des mausolées, des dômes et des sépultures, qui font des vœux, des offrandes et des invocations auprès d’elles et d’autres actes de chirk interdits tout en croyant que cela est permis et qu’ils en seront rétribués.
Quant à l’ignorance simple, c’est le cas de l’imitateur des imams de l’égarement et de la mécréance, le cœur du mécréant ignorant simple imitateur qui suit les imams des sépultures et des mausolées et autres égarés et déviants, celui-ci ne connaît pas la situation de celui qui le guide, il ne sait pas où il l’emmène.
S’il lui est demandé : " Où tu vas ? ", il répond : " Je suis avec eux ! " Et s’il lui est demandé " Où vont-ils ? ", il répond : " Je ne sais pas ! "
Et cette catégorie, Allah l’a donnée comme exemple dans le verset :
" [Les actions des mécréants] sont encore semblables à des ténèbres sur une mer profonde: des vagues la recouvrent, [vagues] au dessus desquelles s’élèvent [d’autres] vagues, sur lesquelles il y a [d’épais] nuages. Ténèbres [entassées] les unes au-dessus des autres. Quand quelqu’un étend la main, il ne la distingue presque pas. Celui qu’Allah prive de lumière n’a aucune lumière ".
(Coran 24:40)
" Sur lesquelles il y a [d’épais] nuages ".
(Coran 24:40)
C’est à dire " envelopper ", qui met une enveloppe sur le cœur, l’ouïe et la vue comme la parole d’Allah :
" Et un voile épais leur couvre la vue ".
(Coran 2:7)
" Vois-tu celui qui prend sa passion pour sa propre divinité ? Et Allah l’égare sciemment et scelle son ouïe et son cœur et étend un voile sur sa vue ".
(Coran 45:23)
Et la science est auprès d’Allah, et notre dernière invocation et louange est à Allah Seigneur de l’univers.
Source : Fatwa 152 du Cheikh Ferkous
Le cheikh Ferkous (qu'Allah le protège) a dit :
La tentation se divise en deux types :
Quant à la tentation des désirs, son évitement se fait en baissant son regard, en évitant la mixité et le fait d’être seul à seule avec une femme et préservant sa chasteté en se mariant ou en jeûnant, limitant ainsi les voies de Satan.
Quant à la tentation des ambiguïtés, et pour ce qui est de la tentation de la mécréance, il est obligatoire de combattre la mécréance et les moyens y conduisant avec preuve, argument, démonstration et force, et ce, selon le besoin et la capacité.
Quant à la tentation de l’innovation en religion, il est un devoir de dévoiler les gens de l’innovation et de mettre en garde contre eux, de mettre en évidence la Sunna, de la faire connaître aux musulmans et de réprimer les innovations suivant les critères institués par la charia.
Quant au trouble qui pourrait survenir entre les gens de la Sunna, le fait de s’en sortir sain est inestimable, et s’en abstenir est meilleur, à moins que la vérité ne soit établie et appuyée par les preuves de la charia. Dans ce cas, il est un devoir d’apporter soutien et aide selon la capacité.
(Fatwa mensuel 267)