Les Rites Funéraires & leurs Innovation

• Le malade doit être satisfait de ce qu'Allah lui a destiné.

Il doit faire preuve de patience à l'égard de Son décret immuable et penser du bien de son Seigneur. Tout cela constitue un bien pour lui.

Le Messager d'Allah (Salla Allah 'alayhi wa sallam) a dit :

" Le cas du croyant est admirable. Tout est chez lui un bien, et ceci n'est accordé qu'au croyant et à personne d'autre. Si un bonheur le touche, il se montre reconnaissant et c'est un bien pour lui.

Si par contre, un mal le touche, il endure et c'est aussi un bien pour lui ".

(Rapporté par Muslim)

" Qu'aucun d'entre vous ne meurt sans penser du bien d'Allah le Très Haut ".

(Rapporté par Muslim et Ahmad)

• Le malade doit être partagé entre la crainte et l'espoir.

Il doit craindre le châtiment d'Allah pour ses péchés et espérer la miséricorde de son Seigneur.

Anas (qu'Allah l'agrée) rapporte que le Prophète (Salla Allah 'alayhi wa sallam) s'introduit auprès d'un jeune homme qui agonisait. Il lui demanda :

" Comment te sens-tu ? "

Le jeune homme répondit : " Par Allah ! Ô Messager d'Allah. J'espère beaucoup d'Allah et je crains mes péchés ".

Le Messager d'Allah (Salla Allah 'alayhi wa sallam) dit : " Ces deux sentiments ne sont pas réunis dans le coeur d'un serviteur en pareille circonstance sans qu'Allah ne lui octroie ce qu'il espère et ne le protège de ce qu'il craint ".

(Rapporté par Tirmidhî et Ibn Mâja)

• Quelle que se soit la souffrance engendrée par la maladie, il ne lui est pas permis de souhaiter la mort.

Umm Al-Fadhl (qu'Allah soit satisfait d'elle) rapporte : Le Messager d'Allah (Salla Allah 'alayhi wa sallam) rentra chez nous alors que Abbâs, l'oncle parternel du Messager d'Allah était malade. Abbâs se mit à souhaiter la mort et le Messager d'Allah (Salla Allah 'alayhi wa sallam) lui dit :

" Ô mon oncle ! Ne souhaite pas la mort car si tu es quelqu'un de bienfaisant, il est préférable que l'heure de ta mort soit retardée afin que tu augmentes tes bonnes oeuvres ; et si tu es un homme qui a commis du mal, il est préférable pour toi que soit retardé l'heure de ta mort pour que tu puisses te faire pardonner tes méfaits. Ne désire donc pas la mort ".

(Rapporté par Ahmad et Al-Hâkim)

Anas (qu'Allah l'agrée) rapporte :

" Si un individu ne peut faire autrement, qu'il dise : " Ô Allah ! Garde moi en vie tant que cela est mieux pour moi et fais moi mourir si cela vaut mieux pour moi ".

(Rapporté par Bukhâri et Muslim)

• Si le malade doit s'acquitter de droits envers les autres.

Qu'il le fasse, si c'est possible ; sinon, qu'il charge quelqu'un de le faire.

Le Prophète (Salla Allah 'alayhi wa sallam) a dit à ce sujet :

" Quiconque a commis une injustice touchant à l'honneur [Irdh] ou aux biens de son frère [musulman], qu'il la répare avant que ne vienne le Jour de la Résurrection où ne seront acceptés ni dinar, ni dirham. S'il a quelque bonne action, on les lui prendra pour les donner à la personne [lésée] et s'il n'a aucune bonne action, on prélèvera des mauvaises actions de la personne lésée pour les lui imputer ".

(Rapporté par Bukhâri et d'autres)

Le Prophète (Salla Allah 'alayhi wa sallam) a dit aussi :

" Savez-vous qui est celui qui a fait faillite ? "

Les Compagnons répondirent : " Celui d'entre nous qui a fait faillite est celui qui n'a ni argent, ni biens ".

Le Prophète rétorqua : " Celui de ma communauté qui a fait faillite est celui qui se présentera le Jour de la Résurrection avec prière, jeûne et Zakât, alors qu'il aura insulté untel, calomnié untel, pris injustement les biens d'untel, versé le sang d'untel et frappé untel. On donnera alors à l'un et à l'autre de ses bonnes actions. Et si elles s'épuisent avant d'avoir terminé de régler ce qui lui incombe, on prélèvera de leurs péchés pour les lui imputer et le jeter ensuite dans le Feu ".

(Rapporté par Muslim)

" Quiconque meurt endetté, ce ne sont ni le dinars, ni les dirhams qui serviront de réparation, mais les bonnes et les mauvaises actions ".

(Rapporté par Al-Hâkim)

Jâbir Ibn Abd Allah (qu'Allah l'agrée) a dit :

" Lorsque la bataille d'Uhud eut lieu, mon père me convoqua en pleine nuit et dit : " Je me vois parmi les premiers Compagnons du Prophète (Salla Allah 'alayhi wa sallam) qui seront tués et je ne laisse derrière moi rien de plus cher que toi excepté la personne du Messager d'Allah (Salla Allah 'alayhi wa sallam). Or, j'ai une dette, règle la et comporte toi convenablement envers tes frères ". Le lendemain, il fut parmi les premiers tués ".

(Rapporté par Bukhâri)

• C'est une obligation de s'empresser de rédiger un pareil testament.

Selon la parole du Prophète (Salla Allah 'alayhi wa sallam) :

" Le musulman qui veut recommander quelque chose [avant sa mort] n'a pas le droit de passer deux nuits consécutives sans avoir son testament écrit, près de sa tête ".

Ibn Umar (qu'Allah l'agrée) dit : " Pas une nuit n'est passée depuis que j'ai entendu le Messager d'Allah (Salla Allah 'alayhi wa sallam) dire cela sans que mon testament ne soit auprès de moi ".

(Rapporté par Bukhâri, Muslim et d'autres)

• Il doit établir un testament s'il souhaite léguer.

Quelque chose aux proches qui ne sont pas concernés par le partage de l'héritage (*), conformément à la parole du Très Haut :

" On vous a prescrit, quand la mort approche de l'un de vous et s'il laisse des biens, de faire un testament en règle en faveur de ses parents et de ses plus proches.

C'est un devoir pour les pieux ".

(Coran 2:180)

(*) Car s'ils peuvent hériter de lui, ils doivent se contenter de leur part d'héritage, et ils n'ont pas droit à une quelconque part de biens léguée par testament.