Comportements prohibés par l’Islam

L'ORGUEIL

L'orgueilleux se donne de l'importance au détriment de ses semblables, ne reconnaît aucune valeur à personne et n'accepte ni repentir ni compensation de ceux qui l'ont offensé.

L'orgueil est un défaut infâme au regard de la religion, de la nature humaine et de la raison. De plus, l'arrogant s'expose à l'inimitié d'Allah ainsi que de Ses créatures.

Le Prophète ﷺ a dit :

" N'entrera pas au Paradis celui qui a dans son cœur le poids d'un grain d'orgueil ".

Un homme dit : " Mais on aime avoir de beaux vêtements et de belles sandales ".

Le Prophète ﷺ répondit : " Allah est beau et aime la beauté ". Quant à l'orgueil, c'est ce qui méprise la vérité et rabaisse les gens ".

(Rapporté par Muslim)

SE MOQUER DES AUTRES

On s'amuse à tourner en dérision la pauvreté d'une personne, son ignorance, sa maladresse, ses vêtements usés, sa laideur physique ou tout autre défaut.

Cette conduite est un aspect repoussant du mauvais comportement et il suffit de citer le verset suivant pour le confirmer. Allah (Exalté soit-Il) dit :

" Ô vous qui avez cru ! Qu’un groupe ne se raille pas d’un autre groupe: ceux-ci sont peut-être meilleurs qu’eux. Et que des femmes ne se raillent pas d’autres femmes : celles-ci sont peut-être meilleures qu’elles ".

(Coran 49:11)

SE DÉSIGNER MUTUELLEMENT PAR DES SOBRIQUETS

Allah (Exalté soit-Il) nous a défendu ce comportement et nous a recommandé de le délaisser comme ceci apparaît dans le verset suivant :

" et ne vous lancez pas mutuellement des sobriquets (injurieux). Quel vilain mot que " perversion " lorsqu'on a déjà la foi ".

(Coran 49:11)

Pourtant, malgré cette interdiction, nombreux sont ceux aujourd'hui qui sont appelés par des sobriquets négatifs. Ces derniers attisent l'inimitié et instaurent le plus souvent un climat d'hostilité. En effet, les gens aiment qu'on s'adresse à eux par leurs noms ou au moins par des surnoms positifs, et ils évitent ceux qui s'adressent à eux en usant de sobriquets.

Un poète a dit :

 Je m'adresse à lui par son surnom pour l'honorer.

Et je ne m'adresse pas à lui par un sobriquet, cela étant infâme.

LA MÉDISANCE

Ce défaut condamnable est la marque d'une âme faible, vile et méprisable.

Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Prophète ﷺ dit à propos de la médisance :

" C'est le fait de parler de ton frère d'une façon qui e lui plairait pas ".

(Rapporté par Muslim et d'autres)

La médisant cherche à travers sa conduite à se faire un nom au détriment des autres et ce, en les dépréciant et en faisant en sorte que les gens se détournent d'eux.

Cet individu ne sait-il pas que c'est Allah (Exalté soit-Il) qui élève et qui abaisse et que par ses méfaits, il fait cadeau de ses bonnes œuvres à celui sur le compte duquel il médit ?

Que fait ce médisant de ce qu'Allah (Exalté soit-Il) dit dans le verset suivant :

" et ne médisez pas les uns des autres.

L’un de vous aimerait-il manger la chair de son frère mort ? (Non !) vous en aurez horreur ".

(Coran 49:12)

Comment faut-il le considérer par rapport aux hommes d'Al-Jâhiliya qui se vantaient de délaisser la médisance ?

Le poète Al-Muthaqqib Al-Abdi (appartenant à la tribu de Banû Abd Al-Qays) dit :

Tu ne me verras jamais dans une assemblée,

Occupé à manger la chair des gens comme un fauve affamé.

La médisance ne se limite pas à ce que la langue prononce mais s'étend également aux signes, gestes, etc.

De nombreuses causent poussent à la médisance. On médit généralement parce qu'on se réjouit des malheurs d'autrui, qu'on se laisse aller à parler d'autrui avec des amis et des camarades, on médit aussi par envie, par oisiveté ou encore par désir de se rapprocher des chefs en critiquant ses collègues.

La médisance naît souvent aussi de l'autosatisfaction, de l'absence d'autocritique et plus grave, de l'absence de crainte vis à vis d'Allah (Exalté soit-Il).

LA CALOMNIE

La calomnie consiste à colporter ce que disent les gens dans le dessein de nuire.

En effet, combien d'amitiés ont été détruites et de liens familiaux brisés par elle !

A l'instar de la médisance, la calomnie n'est pas le fait des âmes nobles mais plutôt des âmes viles et méprisables. En effet, les âmes nobles refusent de s'abaisser à ce comportement absurde.

Ce qui aggrave les conséquences de la calomnie, c'est qu'elle trouve des oreilles grandes ouvertes et des cœurs attentifs au venin qu'elle répand. Quiconque prête une oreille attentive et ouvre son cœur à un calomniateur est complice de sa bassesse ; de même quiconque donne du crédit aux cancaniers et subit leur influence finira isolé.

Le poète Al-A'châ dit :

Quiconque se soumet aux cancaniers se retrouvera sans ami et même les plus proches parmi eux l'abandonneront.

Ach-Châfi'î (qu'Allah lui fasse miséricorde) dit :

" Donner du crédit à une calomnie est pire que de la répandre. En effet, calomnier revient à émettre une information, et celle-ci est validée par le crédit qu'on lui donne. Ainsi, on ne peut considérer de la même façon celui qui répand l'information et celui qui la valide et l'accepte "

(Sifat as-Safwa "la description de l'élite" v.2, p.168)