Prières - Invocations - Exhortations

Premièrement : Les termes de l'invocation de l'istikhâra

Jâbir rapporte ceci : L'Envoyé d'Allah (que la prière d'Allah et sont salut soient sur lui) nous apprenait la façon de demander à Allah ce qui est le mieux - al-istikhâra - dans toutes nos affaires, de la même manière qu'il nous apprenait une sourate du Coran.

Il disait : " Quand l'un de vous décide d'entreprendre un projet, qu'il effectue deux inclinaisons en dehors de la prière obligatoire, puis qu'il dise :

" Mon Dieu ! Je Te demande ce qui est le mieux, en vertu de Ta science, je Te demande de m'en accorder la capacité en vertu de Ton omnipotence, et je Te demande de Ton immense faveur. Tu es puissant et je ne suis pas puissant. Tu sais et je ne sais pas. Tu es le Très savant des choses cachées ! Mon Dieu ! Si tu sais que cette affaire - il mentionne la nature de cette affaire - est meilleure pour moi, concernant ma religion, ma vie, et les conséquences-mêmes de cette affaire, maintenant et plus tard, décrète-la donc pour moi et facilite-la-moi, puis bénis-moi à son propos ! Et si tu sais que cette affaire est mauvaise pour moi, concernant ma religion, ma vie, et les conséquences-mêmes de cette affaire, maintenant et plus tard, détourne-la de moi, détourne-moi d'elle et décrète pour moi ce qui est le mieux, quoi qu'il s'agisse, puis rends-moi satisfait - de ce bien que Tu m'as décrété - ".

Deuxièmement : Sources canoniques

Ce hadith est rapporté par : Ahmad, Boukhari, Abû Dâwûd, At Tirmidhî , An Nasâ'î, Abû Ya'lâ et Ibn Hibbân.

Troisièmement : Explication des termes ambigus

- Sa parole : " qu'il effectue deux inclinaisons "

Signifie : " qu'il prie deux rak'ats " car l'inclinaison est citée pour désigner la prière, tout comme lorsqu'on dit : " prosternation " et qu'on entend par là la prière complète, c'est en fait une figure de rhétorique qui consiste à prendre la partie pour le tout.

Le serviteur récite dans la première rak'at la sourate Al-Fatiha et la sourate 109 et dans la deuxième rak'at la sourate Al-Fatiha et la sourate 112.

- Sa parole : " Je Te demande de m'en accorder la capacité "

Signifie : " Je Te demande de me rendre capable de faire ce qui est le mieux, car Tu en es capable " ou " Je Te demande de décréter pour moi le bien car Tu en es capable ".

- Sa parole : " il mentionne la nature de cette affaire "

Signifie : " que le fidèle cite l'affaire pour laquelle il a fait l'istikhâra. Il dira par exemple : " Mon Dieu ! Si tu sais que ce voyage ou mariage ou affaire commerciale est meilleur pour moi ".

- Sa parole : " concernant ma religion, ma vie, et les conséquences-mêmes de cette affaire, maintenant et plus tard "

Signifie : " si cette affaire comporte de bonnes choses qui profiteront à ma religion, ma vie et à ses conséquences, alors ...".

Il a souligné : " conséquences de cette affaire ", car il se peut que l'homme décide d'entreprendre un projet dans lequel il voit clairement qu'il comporte du bien dans l'immédiat, bien qui peut disparaître plus tard, voir même devenir un mal pou lui.

- " détourne-la de moi " : c'est à dire : " ne la décrète pas pour moi ".

- " détourne-moi d'elle " : c'est à dire : " ne me facilite pas son exécution, écarte de mon esprit l'idée de la faire ... ".

Il est de tradition, sans être obligatoire, d'accomplir la prière d'istikhâra avant de passer à l'acte.

Quoiqu'elle ne constitue pas une obligation, le serviteur ne doit pas l'abandonner, car elle renferme un bien énorme, en plus Allah sait ce que cache l'avenir, chose que le serviteur ignore.