Explication 99 Hadiths Concis-As-Sa'dî

• Hadith 52 - Si on fait le vœu pieux d'obéir à Allah, on doit le faire

Aïcha (qu'Allah soit satisfait d'elle) rapporte que le Prophète ﷺ a dit :

" Quiconque fait le vœu pieux d'obéir à Allah, doit Lui obéir. Et quiconque fait le vœu de Lui désobéir, ne doit pas lui désobéir ".

(Rapporté par Bukhâri 6318)

Le vœu pieux (Nadhr) consiste pour le serviteur à s'imposer un acte d'obéissance dans le but de plaire à Allah. Ce vœu  peut se faire sans motif particulier, comme le fait de dire : " Je promets à Allah - ou je fais le vœu pieux - de libérer un esclave, jeûner tant de jour, ou donner tant de biens en aumône ". Il peut également être fait dans un but particulier, comme le fait de conditionner l'exécution de son vœu  au retour d'un proche, au rétablissement d'un malade, à un heureux évènement qui se produirait, ou un malheur qui se dissiperait. Si la condition émise est vérifiée, le vœu  devra être exécuté.

Ce hadith englobe toutes les formes d'actes d'obéissances. Ainsi, quiconque fait le vœu pieux d'accomplir un acte d'obéissance obligatoire ou surérogatoire, se doit de respecter sa promesse. Dans cette situation, il ne peut choisir d'enfreindre sa promesse, puis d'expier. Il n'a d'autre choix que de respecter sa promesse, comme le Prophète ﷺ le stipule clairement dans ce hadith.

En outre, Allah ﷻ a mentionné en des termes élogieux les personnes qui respectent leurs vœux pieux :

" Ils accomplissent leurs vœux ".

(Coran 76:7)

Il convient cependant, de savoir que formuler un vœu pieux est détestable en soi, car le Prophète ﷺ a dit :

" Le vœu pieux n'apporte rien de bien, si ce n'est qu'il contrait l'avare à dépenser de ses biens en aumône ".

(Rapporté par Bukhâri 6315)

Concernant le vœu que l'on formule dans le but de désobéir à Allah, il faut savoir que le musulman se doit de délaisser toute désobéissance à Allah, même s'il avait formulé le vœu de Lui désobéir.

Si les vœux de désobéissance à Allah, ceux formulés dans le but d'accomplir un acte autorisé ou ceux prononcés sous le coup de la colère durant une dispute, ne sont pas respectés, leur auteur doit les expier au même titre qu'un serment violé, par analogie.