Erreurs dans la compréhension du mariag

II en est parmi les tuteurs qui retardent le mariage des filles qui sont à leur charge sans aucune excuse religieuse valable. De ce fait, il refuse le prétendant qualifié et retarde le mariage de la fille qui est, à sa charge, soit parce que c'est sa seule fille et qu'il ne désire pas la quitter ou qu'il veut qu'elle travaille pour lui ou qu'elle est employée et qu'il désire son argent ou encore qu'il attend un prétendant riche qui demandera la main de sa pupille ou d'autres excuses semblables.

Ceci est une erreur, une négligence et un manquement, car c'est une privation pour la jeune fille de son droit au mariage et d'avoir un mari qui l'accompagne et qu'elle accompagne, qui la protège de la peine du célibat prolongé, de l'accablement de la solitude et de sa tristesse, et qui l'apaise de la douleur du regret et de son goût amer.

En outre, la fille est très sensible, très jalouse... Comment réagira t'elle quand elle verra ses semblables parmi ses cousines ou ses amies qui ont des enfants et sont heureuses avec leurs maris ?

Elle brûlera de tristesse, d'affliction et de regret. La conséquence du retard de son mariage est une responsabilité que portera son tuteur. En réalité, il doit marier celle dont il a la charge au cas où un prétendant pieux se présente.

Quant au fait de retarder le mariage et de refuser le prétendant pieux sans aucune excuse religieuse valable, cela est une aberration et va à l'encontre de la religion et des traditions qui est de permettre à la fille de se marier.

(Ta'khîr Al-Zawâj p.60-61)

Tout comme il n'est pas permis au tuteur d'imposer à la fille le mariage, il ne lui est pas permis de l'en priver. Cette privation consiste à ce que le tuteur empêche la fille de se marier et Allah dit à ce sujet :

" Et quand vous divorcez d'avec vos épouses, et que leur délai expire, alors ne les empêchez pas de renouer avec leurs époux, s'ils s'agréent l'un l'autre, et conformément à la bienséance ".

(Coran 2:232)

Si la femme accepte un homme et qu'il est compétent, son tuteur n'a pas le droit de l'empêcher de se marier avec lui, car l'empêcher de se marier dans ce cas est considéré comme un acte de gens de l'ignorance.

Et si le tuteur empêche la fille de se marier, la tutelle passera de lui à un autre. Ainsi, l'imam Al-Shâfî' et Ahmad (qu'Allah leur accorde Sa miséricorde), selon une version rapportée de lui, affirment que la tutelle passe dans le cas de refus au mariage au gouverneur.

Et Abû Hanîfa (qu'Allah lui fasse miséricorde) d'après ce qui est connu de lui, affirme qu'elle passe au parent le plus éloigné, à condition que celui-ci soit compétent.

Si tous les tuteurs refusent son mariage et l'en empêchent, la tutelle passera au gouverneur à l'unanimité.

(Majmû' Al-Fatâwa 32/32, 27, 40 et 52 d'Ibn Taymiyya)

Ô toi le tuteur de bon conseil pour sa fille, craint Allah ﷻet rappelle toi que tu te tiendras debout face à Lui, soit indulgent envers ta fille et souvient toi que tu n'es pas éternel, et la femme a toujours besoin d'un homme qui s'occupe d'elle que cela soit un père, un frère ou un oncle paternel ou maternel.

Lorsque tu disparaîtras de ce monde et que ta fille n'aura toujours pas connu le foyer conjugal heureux, cela signifiera qu'elle dépendra de son frère ou de l'un de ses proches, elle pourrait être malmenée par une épouse qui ne craint pas Allah que cela soit la femme de son frère ou de quelqu'un d'autre à la charge duquel elle est. Le foyer deviendra un enfer impossible à supporter. Et combien n'y a t'il pas eu dans les foyers de victimes qui devront demeurer dans un célibat prolongé dans la maison de leur père dans un premier temps. C'était la garde d'un père indulgent et le sentiment d'une mère affectueuse et tendre qui l'entourait. Mais lorsqu'elles perdent leurs parents, elles connaissent une vie de tristesse et de privation.

(Nazarât fî Al-Usra Al-Muslim p.62 du Dr Muhammad Al-Sabbâgh)