L'Education des Enfants dans Islam

Le sentiment d'infériorité est un état psychologique qui, soit affecte certains certains dès le plus jeune âge, comme une maladie de naissance, soit apparaît le plus souvent suite à des mauvais traitements ou bien suite à de graves problèmes économiques.

Les facteurs à l'origine de ce problème :

1. Le mépris et les insultes,
2. Un débordement d'affection,
3. Un traitement injuste de la part de la famille,
4. Des défauts physiques,
5. L'état d'orphelin,
6. La pauvreté.

Le mépris et les insultes sont des raisons tout à fait inacceptables qui installent chez un enfant des désordres psychologiques profonds. Ainsi, il n'est pas rare de voir un père ou une mère lancer des imprécations contre un fils lors de sa première déviation, le taxant d'immoralité.

• S'il ment une fois, ils lui collent l'étiquette de menteur.
• S'il gifle son plus jeune frère, ils le traitent de méchant.
• S'il parvient à convaincre sa jeune sœur de lui donner sa pomme, ils l'accusent de tromperie.
• S'il prend quelque chose dans la poche de son père, ils le traitent de voleur.
• S'ils lui demandent un verre d'eau et qu'il tarde à le leur apporter, alors il se fait traiter de paresseux.

C'est dans ces circonstances que l'enfant se sentira humilié, grondé publiquement devant ses frères et sœurs, ou bien devant des amis de son père ou même en présence d'étrangers. Ceci peut conduire l'enfant à se mépriser lui-même et à ne plus se respecter lui-même.

D'autre part, des sentiments de jalousie et de haine à l'égard des autres enfants risquent aussi de s'instaurer en lui.

Comment alors pouvons nous attendre de nos enfants un comportement obéissant et bienveillant de même que du respect, si nous avons semé en eux les germes de la déviation tels que la désobéissance et la révolte ?

Un homme vint trouver un jour Umar Ibn Al-Khattâb (qu'Allah soit satisfait de lui) pour se plaindre de son fils désobéissant, aussi Umar fit-il venir le jeune homme en question et il le blâma pour son comportement. Le garçon s'adressa alors à Umar en disant :

" Ô Commandeur des Croyants, un père n'a t-il pas de devoirs envers son fils ? "

Umar dit : " Si ".

Alors le garçon demanda : " Quels sont ces devoirs, ô Commandeur des Croyants ? "

Umar répondit : " Choisir une mère correcte pour lui, lui donner un beau prénom, et lui enseigner le Coran ".

Alors le jeune homme dit : " Ô Commandeur des Croyants, mon père n'a honoré aucun de ces devoirs, ma mère était une esclave noire d'un Zoroastrien, quant à mon prénom il signifie scarabée, et en ce qui concerne le Coran il ne m'en a jamais appris une seule lettre ".

Umar se tourna alors vers le plaignant et dit :

" Tu es venu te plaindre à moi contre ton fils, alors que tu as bafoué tes devoirs envers lui. Tu as donc été fautif à son égard avant qu'il ne le soit à ton égard ".

Bien sûr, un tel blâme de la part d'un père a certainement pour objectif de discipliner le jeune. Mais nous devons garder à l'esprit que le traitement de fautes mineures ne doit pas être d'une sévérité telle qu'elle pourrait laisser des séquelles psychologiques, ou même amener celui qui la subit à s'endurcir dans les insultes et la déviance.

Mais justement, quelle est la méthode prônée par l'Islam face à un garçon qui commet de légères fautes ?

La bonne manière pour traiter cela, c'est d'expliquer au jeune ses erreurs de façon compréhensive et bienveillante et de lui faire prendre conscience que sa conduite n'était pas satisfaisante. Puis, s'il déclare avoir compris et promet d'agir autrement à l'avenir, alors la rectification verbale aura réussi. Sinon, d'autres voies seront à envisager.

Pour résumer, il faut retenir que le mépris ou la cruauté à l'encontre d'un enfant, notamment en présence d'autres enfants, est un facteur d'humiliation et qui risque dort de faire basculer le jeune dans l'immoralité. La meilleure attitude est d'attirer l'attention de l'enfant, avec gentillesse et persuasion, sur sa faute, en adoptant une démarche explicative. Il est du devoir des parents de ne pas réprimander l'enfant publiquement, mais de le prendre à part. Car, tel était le comportement du Prophète ﷺ pour réformer les déviations des enfants.