Les Histoires des Prophètes - As-Sa'dÃ

Les leçons textuelles, apparentes, globales et explicatives à tirer de l'histoire de Mûsa

 

 

• La bienveillance d'Allah ﷻ à l'égard de la mère de Mûsâ en lui accordant cette inspiration grâce à laquelle son fils fut préservé, en lui faisant l'annonce de le lui ramener et qui sans laquelle, le chagrin qu'elle ressentait pour son fils l'aurait envahi et enfin, en le lui ramenant et en l'abritant chez elle et en décrétant que le sein des nourrices lui soient interdits. A travers cela et d'autres choses, on sait que les grâces d'Allah ﷻ accordées à Ses alliés ne peuvent être conçus par la raison et exprimer par des mots. Méditez sur l'annonce qui lui a été faite : son fils lui est revenu, elle put l'allaiter ouvertement et perçut pour cela un salaire et elle fut nommé sa mère d'un point de vue religieux et légal. Grâce à cela, son cÅ“ur fut apaisé et sa foi augmenta. Cela est une preuve de la Parole d'Allah ﷻ :  " Or, il se peut que vous ayez en aversion une chose qui pourtant est un bien pour vous ". (Coran 2:216) En effet, il n'y avait rien de plus détestable pour la mère de Mûsâ que de voir son fils arrivé entre les mains de la famille de Pharaon, mais malgré cela, les conséquences louables et le bon impact de cela apparurent.

 

• C'est au croyant que profitent et servent de lumière les versets d'Allah et les leçons à tirer concernant les précédentes communautés et d'ailleurs, Allah racontent les histoires des Prophètes et de leurs peuples uniquement à leur intention comme Il le dit dans cette histoire : " Nous allons te relater, en toute vérité, une partie de l'histoire de Moïse et de Pharaon destinée à des hommes qui croient avec sincérité ". (Coran 28:3)

 

• Lorsque qu'Allah ﷻ veut une chose, il facilite les moyens menant à celle-ci et y arrive progressivement et pas d'un seul coup.

 

• Lorsqu'une communauté est faible, même si elle a atteint le plus bas degré de faiblesse qu'elle puisse atteindre, elle ne doit pas se laisser aller à la paresse en renonçant à réclamer ses droits, ni désespérer de progresser vers ce qu'il y a de mieux et plus particulièrement si celle-ci est opprimée. En effet, Allah ﷻ délivra les Enfants d'Israël de leur faiblesse et de leur servitude à Pharaon et à ses notables. Ensuite, il les fortifia sur terre et leur donna les clefs de leur pays.

 

• Tant qu'une communauté est humiliée et dominée et qu'elle ne réclame pas ses droits, sa religion et ses affaires concernant ce bas monde ne peuvent être stable.

 

• La peur naturelle ressentie par les gens ne va pas à l'encontre de la foi et ne fait pas disparaître celle-ci. La mère de Mûsâ et Mûsâ lui-même connurent cette peur.

 

• La foi augmente et diminue en vertu de la Parole d'Allah : " Afin qu'elle croie en Notre promesse ". (Coran 28:10) Le sens du mot croyante dans le verset signifie l'augmentation de la foi et le surplus d'apaisement.

 

• Parmi les plus grands bienfaits qu'Allah puisse accorder au serviteur, figure le fait qu'Il le raffermisse lors des évènements suscitant l'inquiétude et la peur. Tout comme sa foi et sa récompense augmentent grâce à cela, il a la possibilité de dire et d'accomplir ce qui est juste et ses avis et ses idées restent fixe. Quant à celui qui n'a pas été raffermi en raison de son inquiétude et de sa peur, ses idées se perdent et il est privé de sa raison. Par ailleurs, il n'est à ce moment précis, nullement profitable à lui-même.

 

• Bien que le serviteur sache que le Décret divin et le Destin soient une vérité et que la promesse d'Allah ﷻ doit inévitablement s'accomplir, il n'empêche qu'il ne doit pas négliger de mettre en Å“uvre tout ce qui est bénéfique, car le fait de recourir aux moyens fait partie du Décret d'Allah. En effet, Allah ﷻ a promis à la mère de Mûsâ de lui rendre son fils, mais malgré cela, lorsque la famille de Pharaon le recueillit, elle recourut au moyen et envoya la sÅ“ur de Mûsâ afin qu'elle ne perde pas de vue son frère et fasse tout ce qui est approprié dans cette situation.

 

• Il est permis à la femme de sortir de chez elle pour accomplir ses besoins et de parler aux hommes si le danger est inexistant comme l'a fait la sÅ“ur de Mûsâ et les deux filles de Madian.

 

• Il est permis de percevoir un salaire lorsqu'on s'occupe et allaite un enfant comme l'a fait la mère de Mûsâ. La législation des précédentes communautés fait également partie de notre législation excepté s'il est fait mention dans notre législation d'un Texte abrogeant celle-ci.

 

• Tuer un mécréant avec qui un pacte, même non écrit, a été conclu, n'est pas permis. En effet, Mûsâ regretta d'avoir tué le copte, il demanda pardon à Allah ﷻ et se repentit à Lui.

 

• Celui qui tue quelqu'un sans droit est considéré comme un tyran qui sème la corruption sur terre même si son but en faisant cela est de faire fuir la personne qu'il a tuée et même s'il prétend qu'il est un réformateur jusqu'à ce qu'il existe un motif dans la Charia autorisant de le tuer.

 

• Informer autrui de ce qu'on dit de lui en bien ou en mal dans le but de le mettre en garde d'un mal qui pourrait le toucher n'est pas du colportage. Il se peut même que cela soit obligatoire comme le rapporte Allah de façon élogieuse à propos de l'homme qui vint en accourant de l'autre bout de la ville afin de mettre en garde Mûsâ (que la paix soit sur lui).

 

• Si un serviteur craint, en restant à un endroit, d'être tué injustement, il ne doit pas volontairement faire tout ce qui causerait sa perte et livrer sa personne à la destruction, mais il doit plutôt fuir de cet endroit s'il en a la capacité comme l'a fait Mûsâ (que la paix soit sur lui).