La Piété envers les Parents - Al-JawzÃ

 

CE QUI EST RAISONNABLE EN MATIÈRE DE PIÉTÉ FILIALE ETD'ENTRETIEN DES LIENS DE PARENTÉ

 

 

 

 

Le droit du bienfaiteur n'échappe à aucun homme raisonnable. Or après Allah le Très Haut, il n'y a aucun bienfaiteur pour le serviteur comme les parents.

 

En effet, sa mère a grandement souffert en le portant dans son ventre. Puis au moment de son accouchement elle a connu les pires douleurs. Ensuite, elle a longuement peiné pour l'élever en veillant sur lui affectueusement, en se privant de tous les plaisirs et en lui donnant la priorité en tout.

 

De son côté son père a ajouté à l'affection qu'il lui donne depuis sa venue au monde, à la tendresse qu'il lui voue et aux soins qu'il lui apporte pour assurer sa bonne éducation, le fait de travailler pour lui assurer les subsistances et les dépenses nécessaires.

 

L'homme raisonnable reconnaît donc le droit du bienfaiteur, et redouble d'efforts pour le récompenser, alors que l'ignorance par l'homme des droits du bienfaiteur relève de ses pires travers surtout s'il ajoute, à l'ingratitude envers ce droit, le mauvais traitement.

 

Toutefois, que l'homme qui respecte la piété filiale et se montre bon envers ses parents sache que quoi qu'il exagère dans sa bonté envers eux, il ne s'acquittera jamais de l'obligation de les remercier et de leur rendre grâce.

 

 

 

- Zur'a Ibn Ibrâhim rapporte qu'un homme est venu voire le Calife 'Umar Ibn al-Khattâb et lui dit : J'ai une mère âgée ; chaque fois qu'elle veut faire ses besoins je la mets sur mon dos, puis-je la nettoie tout en détournant mon visage. Est-ce que je me suis acquitté de son droit sur moi ? 'Umar lui répondit que non. L'homme dit alors : Ne l'ai-je pas portée sur mon dos et ne suis-je pas resté tout le temps avec elle ? 'Umar lui dit : Elle faisait cela avec toi en te souhaitant une longue vie tandis que toi tu souhaites son départ.

 

 

- En voyant un homme qui portait sa mère sur son dos dans une sorte de petit coussin et qui déclamait ce vers tout en effectuant les tours rituels autour de la Ka'ba : " Je porte ma mère qui m'a porté tout en m'allaitant avec du lait précieux ".

 

- 'Umar Ibn al-Khattâb a dit : Maintenant si je pouvais avoir ma mère à mes côtés et la traiter comme cet homme le faisait avec sa propre mère, ce serait pour moi meilleur que d'avoir les meilleurs troupeaux de chamelles.

 

- Un homme a dit à 'Abdullâh Ibn 'Umar : J'ai porté ma mère sur ma nuque depuis le Khurasân jusqu'aux Lieux Saints où je l'ai aidée à accomplir tous les rites du pèlerinage. Crois-tu que je l'ai récompensée ? 'Adbdullâh Ibn 'Umar lui dit : Non, pas même de l'une des douleurs de son accouchement.

 

 

Les liens entre les deux parents et le fils doivent servir de critère de base pour mesurer les liens de parenté avec les autres proches que l'homme est tenu de respecter.