Jouis de Ta vie

Compare trois papas, dont chacun voit son fils assis devant la télévision pendant la période des examens.

Le premier dit à son fils :

- Muhammad, fais ta révision !

Le deuxième :

- Mâjid, si tu ne révises pas tes leçons, par Allah, je te frapperai et je te priverai d'argent de poche et...

Le troisième :

- Sâlih, si tu faisais tes révisions, ce serait meilleur pour toi que la télévision n'est-ce pas ?!

QUELLE EST LA MEILLEURE ATTITUDE ?

De toute évidence, la troisième, parce que le père a présenté son ordre sous forme de proposition.

Il en va de même dans ton attitude vis à vis de ta femme : " Sarah, si tu pouvais nous faire du thé. Hind, j'aimerais déjeuner un peu plus tôt aujourd'hui ".

C'est pareil. Quand quelqu'un fait une erreur, corrige l'erreur de manière à faire sentir à la personne que l'idée est la sienne : ton fils ne vient pas prier à la mosquée, dis lui par exemple : " Sa'd, n'aimerais-tu pas aller au Paradis ? " - " Si ! " - " Dans ce cas fais attention à ta prière ! "

Un jour, sous la tente d'un bédouin dans le désert, une femme se met à pousser des cris pour accoucher, son mari à son chevet attend l'arrivée du nouveau né. Les douleurs de la femme s'intensifient, puis se dissipent et elle accouche mais elle donne naissance à un enfoir noir !

L'homme se regarde, puis considère sa femme. Ils étaient tous deux blancs ; il s'étonne comment l'enfant pouvait il être noir ?!

Satan insuffla des chuchotements dans l'âme du mari : cet enfant est peut-être d'un autre que toi ?! Un noir a peut être couché avec elle et elle en est tombée enceinte ?! peut-être que...

Troublé, il se rendit à Médine, jusqu'à ce qu'il entre chez le Messager d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam), qui était entouré de ses compagnons.

Il dit :

- Ô Messager d'Allah ! Ma femme vient d'accoucher dans mon lit, d'un enfant noir ! Or, nous appartenons à une maison où il n'y a jamais eu de noir !

Le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) le regarda. Il était bien capable de lui faire une exhortation sur la nécessité d'avoir une opinion favorable à l'égard des autres et de ne pas accuser sa femme, mais il voulut employer un autre moyen pour parvenir avec lui à la solution.

Il (sallallahu 'alayhi wa sallam) souhaitait que l'homme trouve la solution au problème par lui-même. Il se mit à lui donner un exemple pour le rapprocher de la réponse.

Quel était l'exemple qui convenait à cet homme ?

Etait-ce celui des arbres ?

Des abeilles ?

Ou des Perses et des Byzantins ?

Le Messager d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam) le dévisagea et remarqua sur lui les marques du désert. Il était fébrile, les idées s'entrechoquaient dans sa tête au sujet de sa femme.

Le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) lui demanda :

- As-tu des chameaux ?

- Oui, répondit l'homme.

- De quelle couleur sont-ils ?

- Rouges.

- Y en a t-il qui sont noirs ?

- Non.

- Y en a t-il des gris parmi eux ?

- Oui.

- Quelle en est la raison ?!

En d'autres termes : dans la mesure où ils sont tous, mâles autant que femelles, rouges et qu'il n'y en a aucun d'une autre couleur, comment la chamelle rouge peut-elle donner naissance à un chamelon gris ?! D'une couleur qui diffère de celle de sa mère et de son père ?!

L'homme réfléchit un instant, puis répondit :

- Il s'agit peut-être d'un héritage ancestral, c'est à dire qu'il y avait peut-être parmi ses ancêtres un chameau gris. Par conséquent, la ressemblance perdure au sein de l'espèce et apparaît à travers ce petit.

Le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) dit :

- Ton fils tire peut-être vers ses ancêtres.

L'homme entendit cette réponse, réfléchit un instant, c'était la même réponse que la sienne, de même que l'idée, il fut alors convaincu et satisfait et s'en retourna chez sa femme.

Une autre fois, le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) était assis avec ses compagnons et il se mit à les entretenir des différents types de bienfaits. Il évoqua entre autres " et les rapports intimes également constituent une aumône ". Autrement dit, quand l'un de vous a des rapports sexuels avec sa femme, il a droit à une récompense.

Tous étonnés, les compagnons s'enquirent :

- Ô Messager d'Allah ! L'un de nous assouvit son désir et il en est récompensé ?!

L'envoyé d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam) leur répondit de manière à leur faire sentir que la réponse venait d'eux-mêmes, si bien qu'il n'y aurait aucun besoin de discuter pour les convaincre.

Il demanda :

- S'il le faisait de manière illicite, croyez-vous qu'il commettrait un péché ?!

- Oui, firent les compagnons.

- De même, ajouta le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam), quand il le fait de manière licite, il a droit à une récompense.

Même dans ta conversation avec autrui, quand tu veux lui prodiguer des conseils, parle progressivement de ce sur quoi vous vous accordez.

Le Messager d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam) sortit avec 1400 de ses compagnons en direction de la Mecque, avec l'intention d'accomplir l'Umra. Mais les Qurayshites leur interdirent l'entrée à la Mecque et il se produisit alors les évènements liés au célèbre traité de Hudaybiya.

Finalement, au bout de longues négociations entre le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) et Quraysh, ils signèrent un traité de paix. Du côté de Quraysh, c'était à Suhayl Ibn Amr que fut confiée la responsabilité de signé les conditions de l'accord.

Le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) se mit donc d'accord avec Suhayl sur certaines conditions dont : les musulmans rebrousseront chemin vers Médine sans accomplir la Umra. Tout Mecquois qui embrasse l'Islam est souhaite émigrer à Médine, ne devra pas être accueilli par les musulmans de Médine. En revanche, tout musulman qui renie sa religion et veut rejoindre les polythéistes à la Mecque, sera accueilli par ceux-ci !

En sus d'autres conditions qui en apparence, constituent une défaite et une humiliation pour les musulmans. En réalité, Quraysh avait peur de cette multitude de musulmans, car elle savait qu'ils pouvaient conquérir la Mecque quand ils le voudraient.

C'est pourquoi, elle fut contrainte de se montrer bienveillante et conciliante. C'est comme si je les voyais : ils ne pouvaient s'attendre à obtenir ne serait-ce que le quart de ces conditions.

La plupart des compagnons étaient vexés par les conditions de cet accord, mais comment pouvaient ils s'y opposer ? ! Celui qui l'écrivait et le signait n'était pas un homme qui parlait par passion.

Umar était sur le qui vive et regardait à droite et à gauche, il souhaitait pouvoir faire quelque chose. Il perdit patience, bondit et alla voir Abû Bakr, il voulait discuter avec lui.

Dans sa sagesse, il ne commença pas par montrer son opposition, mais commença plutôt par les points sur lesquels ils s'accordaient. Il se mit à lui poser des questions dont les réponses était : si... oui... c'est vrai... du genre : " Ô Abû Bakr ! N'est-il pas le Messager d'Allah ? "

- Si ! fit Abû Bakr.

- Ne sommes nous pas les musulmans ?! - Si !

- Ne sont-ils pas les polythéistes ?! - Si !

- Ne sommes nous pas dans la vérité ? - Si !

- Ne sont-ils pas dans l'erreur ? - Si !

Pourquoi devrions-nous accepter le déshonneur dans notre religion ?!

Abû Bakr répondit :

- Ô Umar ! N'est-il pas le Messager d'Allah ?

- Si ! fit Umar.

- Dans ce cas, attache toi à son étrier, car j'atteste qu'il est le Messager d'Allah !

En d'autres mots : suis le et ne le contredis pas ! Comme les mailles se suivent dans le tricot.

- Umar répliqua : J'atteste aussi qu'il est le Messager d'Allah !

Là dessus il s'en alla, essaya de faire preuve de patience, mais n'y parvint pas ; il se dirigea vers le Messager d'Allah et demanda :

- Ô Envoyé d'Allah ! N'es-tu pas le Messager d'Allah ?!

- Si répondit le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam).

- Ne sommes-nous pas les musulmans ? - Si.

- Ne sont-ils pas eux les polythéistes ? - Si.

Dans ce cas, pourquoi devrions nous accepter le déshonneur dans notre religion ?!

Le Messager d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam) répondit :

- Je sui le serviteur d'Allah et Son envoyé, je ne contredirai point Son ordre et Il ne m'abandonnera pas.

Umar se tut les scribes s'en allèrent et les musulmans rentrèrent à Médine. Les jours passèrent, Quraysh dénonça le pacte et le Messager d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam) marcha sur la Mecque en conquérant pour purifier la Maison Sacrée des idoles.

Umar reconnut, que lors de son opposition à ce moment là, il n'était pas sur la bonne voie. Il dit :

- Je n'ai cessé de jeûner, de faire l'aumône, de prier et de libérer des esclaves, en raison du comportement que j'avais eu ce jour là par peur pour les paroles que j'avais prononcées. Jusqu'à ce que je souhaite que ce fût un bien.

Qu'Allah l'agrée ! Quel excellent homme qu'Umar ! Mais, le Messager d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam) est un plus grand homme.

Comment pouvons nous bénéficier davantage de cette compétence ?

Si ton fils ne s'intéresse pas à la mémorisation du Coran et que tu voudrais qu'il y accorde une plus grande attention, commence par les choses sur lesquelles vous êtes d'accord : " Ne veux-tu pas qu'Allah t'aime ? Ne voudrais-tu pas gravir les échelons du Paradis ? "

Il te répondra irrémédiablement : " Si ".

A ce moment, prodigue ton conseil sous la forme d'une proposition : " Dans ce cas, si tu participais au cercle de mémorisation du Coran ? "

De la même manière, si tu vois une femme qui ne prête pas attention au hijâb, commence par lui parler de choses sur lesquelles vous êtes d'accord : " Je sais que tu es musulmane et que tu es très désireuse de faire le bien ".

Elle répondra : " C'est vrai. Louange à Allah ".

" Une femme chase et que tu aimes Allah ". Elle répondra : " Oui, par Allah ! Louange à Allah ".

Profite de ce moment pour lui présenter le conseil sous forme d'une proposition : " Si tu prenais soin davantage de ton hijâb et veillais à te couvrir ".

C'est par ce moyen, que nous pouvons obtenir des gens ce que nous voulons sans qu'ils s'en aperçoivent.

UN ECLAIR

TU PEUX MANGER LE MIEL

SANS DETRUIRE LA RUCHE