L'Education des Enfants dans Islam

Un traitement injuste de la part de la famille. Différence de traitement entre les enfantsd'une même famille, elles constituent le facteur le plus grave dans le déviation psychologique de ceux-ci, causant le mépris de soi, la jalousie et la haine.

Il y a des situations qui amènent certains parents à se laisser aller à faire des distinctions entre leurs enfants, par exemple si les parents montrent une préférence à l'égard de leurs fils et négligent une fille, ou bien si l'un des enfants est victime d'une infirmité.

Des défauts physiques. Quel est le crime de l'enfant qui est laid ? La seule issue pour prévenir ces problèmes, c'est d'appliquer cette parole du Prophète ﷺ : " Craignez Allah et soyez justes entre vos enfants ". Ce notamment entre les fils et les filles. Ainsi, tous les enfants doivent ressentir le même sentiment d'amour, d'équité, de miséricorde et de bienveillance.

Il ne faut pas oublier que les difformités physiques peuvent conduire l'enfant à la déviation s'il devient imprégné d'un sentiment d'infériorité le faisant sombrer dans un état dépressif. Par conséquent, quand un garçon ou une fille est éprouvé par une infirmité comme le fait d'être borgne ou sourd ou déficient mentalement, ou bien encore boiteux, alors cet enfant doit trouver tout le soutien et l'affection dont il a tant besoin, de la part des gens qui l'entourent, comme son père et ses frères et sœurs par exemple. Ceci est en droite ligne avec cette parole du Prophète ﷺ : " Allah fera miséricorde à ceux qui sont miséricordieux envers les autres. Soyez donc miséricordieux à l'égard des gens qui sont sur terre et Allah vous fera miséricorde ". (Rapporté par At-Tirmidhî et Abû Dawûd)

Mais lorsqu'on s'adresse à quelqu'un souffrant d'une déficience en l'appelant " le borgne " ou " le sourd " ou " le boiteux " alors il est inévitable de voir un complexe d'infériorité, une attitude pessimiste et une jalousie s'installer chez la personne. Il est du devoir des parents de traiter de tels enfants avec sagesse et bienveillance. Ce bon traitement est susceptible d'alléger les sentiments négatifs et dépressifs qu'ils ressentent en eux-même.

D'autre part, les parents doivent faire tout leur possible pour que ceux qui entrent en contact avec ces enfants, qu'ils soient de leur famille ou non, ne fassent preuve ni de mépris ni d'une attitude de rejet à leur encontre. Enfin, il faut aussi veiller à choisir des camarades corrects, qui les aideront jour après jour à se sentir mieux dans cette vie, en leur apportant de l'affection et de la compassion.

L'état d'orphelin. Leur risque de déviation est réel s'ils vivent parmi des gens qui s'occupent mal d'eux, qui ne les traitent pas avec bienveillance et ne montrent pas d'affection à leur égard.

L'Islam prescrit de prendre grand soin de ces enfants frappés par le malheur, que ce soit en termes de moyens d'existence qu'en termes d'amour, afin de faire d'eux des adultes sains, capables d'assumer des responsabilités.

L'Islam confie la protection et l'entretien des orphelins à leur proche famille. Il est du devoir des tuteurs de se montrer bienveillants envers eux tous comme ils le sont envers leurs propres enfants. Et s'il n'y a pas de tuteur, alors c'est l'état islamique de prendre soin de ces enfants et de superviser leur guidance et leur éducation.

La pauvreté. Elle mène très souvent les enfants à la déviation, notamment lorsqu'ils voient que leur famille vit dans le dénuement et les privations. Ce sentiment de frustration se trouve exacerbé lorsque les enfants voient d'autres membres de leur famille, ou bien des camarades d'école, ou encore des voisins, vivre dans le bien alors qu'eux-mêmes ont tout juste le minimum vital.L'Islam affronte le problème de la pauvreté de deux façons :

1. L'Islam accorde un respect tout particulier à la dignité humaine et au secours des faibles et des indigents.
2. L'Islam a instauré la sécurité sociale en décrétant l'obligation de la Zakât (l'aumône légale) afin d'aider à lutter contre la faim et les dettes. L'Islam oblige les dirigeants à procurer du travail à toute personne qui est en état de travailler. L'Islam a d'autre part, instauré l'existence d'une allocation pour chaque enfant musulman, quel que soit le niveau social des parents. Ainsi, Umar Ibn Al-Khattâb qu'Allah soit satisfait de lui) avait-il mis en application ce système, l'argent provenant du Trésor Public, et le montant de l'allocation augmentait avec l'âge de l'enfant. Il a été suivi dans cette voie par Uthmân, Alî et d'autres califes.

L'Islam s'efforce d'insuffler dans le cœur de chaque musulman le sens de l'entraide et de la coopération ainsi qu'un esprit de bonne volonté. Ainsi, les efforts individuels se conjuguant avec ceux de l'état permettent-ils de faire reculer la pauvreté au sein de la société musulman, condition nécessaire pour que puissent régner la stabilité, la sécurité et pour que les enfants de cette société soient exempts de toute déviation psychologique.