Les Degrés des Itinérants A.Q

RÉFUTATION DES HÉRÉSIES

Al-Fâtiha contient la réfutation des imposteurs des diverses sectes et croyances ainsi que des innovateurs et des égarés de cette Communauté. Ceci est connu de manière générale et dans le détail.

De manière générale, le droit chemin consiste à connaître la Vérité, à la préférer à toutes les alternatives, à la placer au-dessus de tout, à l'aimer et à lui obéir, à appeler à elle et à lutte contre ses ennemis selon ses capacités. La vérité est la voie suivie par l'Envoyé d'Allah ﷺ et ses Compagnons (qu'Allah soit satisfait d'eux), et ce qu'il a enseigné, en termes de connaissance et de pratique, à propos des Attributs d'Allah, de Ses Noms, de Son Unicité, de Ses commandements et de Ses interdictions, de Ses promesses et de Ses menaces, et des réalités de la foi, à savoir les stations des voyageurs vers Allah. Toutes ces connaissances doivent être ramenées à ce que l'Envoyé d'Allah ﷺ a dit et non aux opinions, aux notions inventées, aux idées et aux terminologies des hommes.

Toute connaissance, action, état ou station qui émanent de la niche de sa prophétie et sur lequel est apposé le Sceau Muhammadien frappé à Médine fait partie du droit chemin. Tout ce qui ne l'est pas, fait partie du chemin des gens qui encourent la colère et l'égarement.

Il n'y a pas d'autre voies en dehors de ces trois:

1. La voie de l'Envoyé d'Allah ﷺ et de ses enseignements.
2. La voie des gens qui encourent la colère, à savoir celle de deux qui connaissent la vérité et qui s'y opposent.
3. La voie de l'égarement qui est celle des gens qui sont égarés par Allah.

Voilà pourquoi Abd Allah Ibn Abbâs (qu'Allah soit satisfait de lui) a dit : " Le droit chemin, c'est l'Islam ". Quant à Ibn Mas'ûd et Alî Ibn Abû Tâlib, ils ont dit : " Le droit chemin, c'est le Coran ". Cependant, At-Tirmidhî et d'autres attribuent ces paroles du Prophète ﷺ. Sahl Ibn Abd Allah At-Tustarî a dit : " Le droit chemin, c'est celui des Ahl As-Sunna wa Al-Jamâ'a ". Bakr Ibn Abd Allah Al-Muzanî a dit : " Le droit chemin, c'est la voie de l'Envoyé d'Allah ﷺ ". Il ne fait aucun doute que la science et les actions de l'Envoyé d'Allah ﷺ et ses Compagnons, consistant à connaître la Vérité, la mettre au-dessus de tout et la préférer à tout, est le droit chemin. Nous savons donc à travers cette description générale que tout ce qui s'oppose à cette voie est faux et fait partie de la voie des deux groupes, à savoir les gens qui encourent la colère et les gens égarés.

Quant à la réfutation détaillée, elle consiste à connaître les fausses doctrines et en parallèle, les paroles de la sourate Al-Fâtiha qui les réfute. Les gens sont divisés en deux catégories :

1. Ceux qui affirment et croient en Allah ﷻ.
2. Ceux qui Le nient.

La sourate Al-Fâtiha comprend l'affirmation du Créateur et la réfutation des négateurs en affirmant la Seigneurie du Très Haut sur les mondes. Si tu observes l'état du monde entier, ses royaumes supérieurs et inférieurs et toutes ses parties, tu constateras qu'il témoigne de Son Créateur, de Son Artisan et de Son Roi. Nier son Créateur revient à nier le monde lui-même, il n'y aucune différence en cela. En effet, le témoignage du Créateur sur la création, de l'Agent sur l'action, du Producteur sur les états créés est plus fort que l'inverse pour les intellects purs, éclairés et nobles. Les connaisseurs sont ces hommes perspicaces qui argumentent en partant d'Allah ﷻ pour prouver Ses actes et Sa création, alors que les autres argumentent à partir de Sa création et de Ses actes pour prouver Allah. Sans aucun doute, ces deux manières sont correctes et le Coran inclut les deux.

Les arguments basés sur la création sont fréquents, mais ceux basés sur le Créateur ont un pouvoir tout à fait différent et c'est celui que les Messagers ont indiqué à leur peuple, en disant : " Peut on doute d'Allah ? " (Coran 14:10). C'est à dire auriez vous un doute à propos d'Allah pour que vous demandiez une preuve de Son existence ? Y aurait il un argument plus solide et évident que cette preuve ? Comment argumenter pour ce qui est plus évident en se basant sur ce qui est moins évident ? Ensuite, ils ont attiré leur attention sur la preuve en disant : " Le Créateur des cieux et de la terre ". (Coran 14:10)

Cheikh Al-Islam Ibn Taymiyya (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Comment peut on exiger la preuve de celui qui est la preuve de toutes choses ? " Il récitait fréquemment les vers suivants : Aucune chose n'est saine dans l'esprit. Quand la lumière du jour doit être prouvée.

Or, il est notoire que l'existence du Seigneur est plus évidente pour les intellects et les natures saines que l'existence du jour et quiconque ne perçoit pas cela à travers son intellect et sa nature devrait douter de ses capacités mentales.

Lorsque cette opinion est invalidée, la doctrine des hérétiques qui croient en l'Unicité de l'Être l'est aussi. Ces derniers prétendent qu'il n'existe pas de Créateur prééternel d'une part et une créature créée dans le temps d'autre part, mais que l'être de ce monde est identique à l'Être d'Allah, car Il est la réalité de ce monde. Selon eux, il n'y a pas de Seigneur et de serviteur, de Roi et de sujet, de Miséricordieux et de destinataire de la miséricorde, d'adorateur et d'Adoré, d'invocateur de secours et de Secoureur, de Guide et de guidé, de Bienfaiteur et de destinataire des bienfaits, de Sujet de la colère et de Son objet. Au contraire, selon eux, le Seigneur est identique au serviteur, le Premier étant la réalité du second, le Roi est identique au sujet, le Miséricordieux est identique au destinataire de la miséricorde et l'adorateur est identique à l'Adoré. La différence est relative et dépend des Apparitions de l'Essence et de Ses Théophanies. Elle apparaît parfois dans la forme de l'Adoré, comme Elle apparut à Pharaon, parfois dans la forme du serviteur, comme dans le cas des esclaves et parfois dans la forme d'un guide, comme dans le cas des Prophètes, des Messagers et ses savants. Tous sont issus de la même Essence ou plutôt sont l'Essence elle-même, de sorte que la réalité de l'adorateur, son existence et son " moi " sont la réalité de l'Adoré, Son existence et Son " Moi ". Or, la Fâtiha du début à la fin, montre la fausseté et l'égarement de la doctrine de ces hérétiques.