Authentique récits Prophétiques - Achq

Ce monde est assurément le royaume d'Allah ﷻ. Il en est le Seigneur, le Créateur et Celui qui en dispose. Lorsque le serviteur se tient dans la voie droite selon l'ordre d'Allah ﷻ, Allah ﷻ ordonne au monde de se conformer à lui et de se disposer pour lui, de manière à e qu'il y ait son bien et son avantage. Ce hadith évoque un renseignement concernant un agriculteur vertueux, pour qui Allah a ordonné à un nuage d'arroser sa plantation, pour sa droiture dans les ordres d'Allah. Mais ce fait n'a pas été seulement consacré à cet homme, car tous ceux qui se trouvent dans son cas, Allah ﷻ met la bénédiction dans ce qu'Il leur a accordé.

Muslim a rapporté dans son Sahîh, d'après Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui) que le Prophète ﷺ a dit :

" Tandis qu'un homme marchait sur une terre désertique, il entendit, provenant d'un nuage, une voix disant : " Arrose le jardin d'untel ! " Le nuage se déplaça et déversa son eau sur une terre couverte de pierres noires. L'eau alla se déverser dans un fossé. L'homme suivit ce petit cours d'eau et parvint jusqu'à un jardin où se trouvait un homme qui détournait l'eau avec sa pelle.

Il lui demanda : " Ô serviteur d'Allah ! Comment t'appelles-tu ? "

Il répondit : " Untel ! ", en donnant le nom qui avait été prononcé par la voix venant du nuage.

Il dit : " Ô serviteur d'Allah ! Pourquoi me demandes-tu mon nom ? "

Il répondit : " J'ai entendu une voix provenant du nuage qui a déversé cette eau-ci dire : " Arrose le jardin d'untel ! "

Puis, il demanda : " A quoi te sert ce jardin ? "

Il répondit : " Maintenant que tu m'as dit cela, je vais attendre la récolte afin d'en distribuer le tiers en aumône. J'en garderai un tiers pour moi et ma famille et je sèmerai à nouveau le dernier tiers ".

(Rapporté par Muslim 2984)

Le Messager d'Allah ﷺ nous a conté qu'un homme a entendu quelque chose de prodigieux. Il était en train de marcher sur une terre désertique et un nuage est passé au-dessus de lui, et a entendu une voix dans ce nuage ordonnant à un autre d'arroser le jardin d'un homme dont il a nommé le nom.

Nous savons que c'est Allah ﷻ qui a établi des anges pour diriger le nuage et qu'ils ont été ordonnés de le descendre à des emplacements délimités pour lui. Cette voix, que cet homme a entendu, était la voix d'un ange, sans aucun doute. Le principe qu'Allah ﷻ a instauré, est que nous n'entendions jamais les conversations des anges, sauf pour une sagesse précise. La sagesse dans l'entente de cet homme est qu'Allah ﷻ a voulu nous apprendre que le bien et la bénédiction, pour la culture, s'attirent grâce à la droiture de son propriétaire.

Cette voix a excité la curiosité de l'homme qui l'a entendue. Il a donc désiré connaître l'homme dont on a cité le nom dans le nuage. Il a regardé où le nuage a déversé son eau. Voilà qu'il a vidé son eau sur l'une des terres jonchées de nombreuses pierres noires. L'homme a regardé les pluies qui sont descendues sur la terre et il a trouvé qu'elles se sont canalisées en rigoles et cours d'eau, s'acheminant dans une direction déterminée. Alors l'homme a suivi les cours d'eau et il a cheminé avec eux jusqu'à ce qu'il les ait vus aboutir à un jardin. Ensuite, il a aperçu un homme dans le jardin en train de dévier l'eau, çà et là, avec une pelle, dans les rigoles de son jardin. Cet homme s'est arrêté auprès du propriétaire du jardin et il lui a demandé son nom. Il a trouvé que son nom était le nom qu'il avait entendu dans le nuage.

Le propriétaire du jardin s'est étonné de la question de cet homme, alors l'homme lui a conté son histoire, son entente de son nom provenant du nuage et qu'un ordre d'arroser son jardin est arrivé aux anges chargés de ce nuage blanchâtre. Là, il s'est enquis auprès de lui de la raison pour laquelle il était digne qu'un nuage soit ordonné d'arroser son jardin, car il n'y avait aucun doute qu'il devait accomplir une chose pour laquelle son Seigneur ﷻ était satisfait de lui. Le cultivateur l'a informé qu'il allait regarder la production de sa plantation et qu'il la partagerait en trois parts : une part dont il fera l'aumône aux pauvres, aux nécessiteux et aux gens dans le besoin, une part qui servira à ses vivres et aux vives de ceux qui sont à sa charge et une part qu'il ressèmera dans son jardin.

Nous savons que l'aumône préserve l'argent, le purifie et y met la bénédiction. Allah ﷻ a rendu obligatoire à l'homme de subvenir aux besoins de ceux qui sont à sa charge. Quant à l'attention portée au jardin par le labourage, l'amendement et l'arrosage, tout cela fait partie des moyens de préserver le jardin. Par cela, il se manifeste, que cet homme est l'exemple du cultivateur musulman qui connaît le droit que son Seigneur ﷻ a envers lui, comme il connaît son propre droit et le droit de sa famille, alors qu'il est dans un temps expérimenté par des procédés scientifiques pour l'amélioration de la terre et son exploitation.

Morales et utilités du récit :

1. L'attention et la protection d'Allah ﷻ envers les vertueux d'entre Ses serviteurs qui se tiennent sur la voie droite selon Son commandement : Allah ﷻ a ordonné au nuage d'arroser le jardin  de cet homme vertueux qui faisait l'aumône du tiers de la récolte de son jardin.
2. Allah aime le serviteur pondéré dans ses affaires et ses agissements : celui qui donne à chaque ayant droit son droit. Sur ce sujet, il y a ce que cet homme a fait en partageant la production de son jardin en trois parts : il n'a pas élevé une de ces parts au-dessus des deux autres.
3. La mérite du travail : Allah ﷻ a éternisé la renommée de cet homme pour son travail et son aumône. L'homme vertueux n'est pas celui qui s'adonne à l'adoration et qui délaisse le travail et ni celui qui s'éloigne du mariage, ni celui qui néglige la descendance, comme pensent certains qui n'ont aucun savoir.
4. Quand Allah est satisfait d'un serviteur,  Il lui soumet ce qu'Il veut de la terre et du ciel : Allah ﷻ a ordonné que le nuage arrose le jardin de cet homme vertueux.