DIVERS SUJETS - Al-Badr & Al-Abbad

Un certain nombre de choses sont prescrites au musulman qui souhaite aller prier

La plus fondamentale (qui est la base de tout ordre) concerne la vérification de son intention. Par son acte, il ne doit rechercher que la Face d’Allah. Jusqu’à sa mort, l’individu est en conflit avec son intention. Elle est exposée à des affaires qui la corrompent, qui entachent son dessein. L’intention requiert un traitement permanent.

Sufyân al-Thawrî (qu’Allah lui fasse miséricorde) a dit :

" Je n’ai pas trouvé plus difficile à soigner que mon intention ! "

(Al-Khatîb Al-Baghdâdi dans Al-Jâmi' li-Akhlâq Arrâwî wa Adâb Assâmi 692)

Que sa sortie de chez lui jusqu’à la Mosquée soit donc purement et exclusivement pour Allah. Nous avons déjà cité la Parole d’Allah : 

" Les mosquées sont à Allah, Seul. N’y invoquez donc personne
avec Lui ".

(Coran 72:18)

A travers cette sortie, il ambitionne l’obéissance à Allah, le rapprochement de Lui, la quête de Sa Satisfaction, le succès en gagnant Sa Miséricorde. Il est donc sincère et dévoué dans l’acte ainsi réalisé pour Allah. Pourtant, ce n’est pas toute personne se rendant à la Mosquée dont l’intention est pure ! 

Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Messager d’Allah ﷺ a dit :

" Celui qui vient à la Mosquée dans un but, alors, c’est la part (qu’il en retire) ".

(Rapporté par Abû Dawûd 472) 

Il peut venir pour être vu, pour qu’on parle de lui, ou pour acquérir un gain mondain. Celui qui vient à la Mosquée pour quelque chose, ce quelque chose est le lot qu’il gagne. C’est dire que celui qui vient par ostentation n’en retire pas la récompense des gens sincères et dévoués à Allah, ni le salaire des véridiques, même s’il est à côté d’eux dans le rang. 

Les hommes qui prient ne sont donc pas à égalité. Certains surpassent les autres, même s’ils ont en commun l’allure des dévots en prière, et ce en fonction de ce que les cœurs recèlent de sincérité et d’intention épurée. Allah (Puissant et Majestueux) n’agrée des œuvres que celles qui sont faites exclusivement pour Lui. 

Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Messager d’Allah ﷺ a dit :

Allah a dit : " Je suis Celui qui Se passe le plus d’un associé. Quiconque accomplit une œuvre dans laquelle il M’attribue un associé, alors Je l’abandonne lui et son association ".

(Rapporté par Muslim 2985)

Celui qui désire se rendre à la Mosquée doit aussi prendre soin de sa propreté. Qu’il ne dégage pas des odeurs susceptibles de déranger les dévots, et aussi les Anges dans les Maisons d’Allah.

Jâbir (qu’Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Prophète ﷺ  a dit : 

" Celui qui mange de l'ail, de l'oignon ou de la ciboulette ne doit pas approcher notre mosquée, car ce qui nuit aux enfants d'Adam nuit aussi aux Anges ".

(Rapporté par Muslim 564 et Bukhâri 854)

Pareillement, celui qui est éprouvé par la dépendance à la cigarette doit considérer le caractère sacré des Mosquées, il doit leur reconnaitre leur statut et ne pas nuire aux gens qui prient avec ces odeurs. S’il parvient à délaisser totalement la cigarette, c’est mieux pour lui.  Sinon, il doit au minimum s’appliquer à la propreté de son corps et éviter d’entrer dans les  Maisons d’Allah avec cette effluve nauséabonde qui dérange les autres et gêne les Anges. " Car ce qui nuit aux enfants d'Adam nuit aussi aux Anges ".

Parmi les préparatifs à la maison, qu’il s’évertue à se purifier chez lui

Des Narrations ont traité le sujet mais certains prennent cette affaire à la légère. Ils peuvent retarder la purification jusqu’à arriver à la salle d’eau réservée à cet effet près de la Mosquée. Mais il est mieux pour le musulman de se purifier dans sa demeure afin de se rendre à la Mosquée dans cet état de purification rituelle. 

Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Messager d’Allah ﷺ a dit :

" Celui qui se purifie dans sa maison puis marche vers une maison parmi les maisons d'Allah afin d'accomplir une obligation parmi les obligations d'Allah alors, lorsqu'il fait deux pas, un pas enlève un péché et l'autre pas élève d'un degré ".

(Rapporté par Muslim 666)