Umar Ibn Al-Khattâb (qu'Allah soit satisfait de lui) a dit : 

" Retenez vos âmes de leurs désirs, car elles sont d’une ambition sordide. La vérité est lourde mais digeste, alors que le faux est léger mais indigeste. Il vaut mieux s’éloigner du péché que d’endurer le repentir. Combien de regards n’ont-ils pas engendré le désir ? Et combien de désirs furtifs n’ont-ils pas occasionné une longue amertume ? "

(Al-Bayân wa Al-Tabyîn, p 454)

- Alî ibn Hichama dit : Lorsque Umar Ibn Abd Al-Aziz (qu'Allah lui fasse miséricorde) fut empoisonné, il demanda au servant qui l’empoisonna :

" Pourquoi m’as-tu empoisonné ? "
Il répondit : " Untel m’a donné 1000 dinars pour que je le fasse ".
Il lui demanda : " Où sont les dinars ? "
Il répondit : " Ils sont à tel endroit ".
Il les fit ramener puis les déposa dans la caisse des impôts des musulmans et dit au servant : " Va t’en ", et il ne le châtia pas.

(Al-Muntadham 7/70)

- Al-A’mash rapporte : Hudhayfa Ibn Al-Yamân pleura dans la prière. Lorsqu’il eut fini, il se retourna et vit un homme derrière lui auquel il dit :

" N’informe personne de cela ! "
(Al-Muntadham 5/106)

- On rapporte de Mu’adh Ibn Sa’îda dit :Nous étions auprès de Ata Ibn Abî Rabah.Alors qu’un homme narrait un hadith, un autre lui coupa la parole. Ata dit a ce moment là :

" Subhânallâh ! Quels sont ces comportements ? Moi j’entends le hadith de cet homme et malgré que je sois plus savant que lui au sujet de celui ci, je fais mine que je n’en connais rien ".

(Al-Muntadham 7/165)

Umar Ibn Al-Khattâb passa devant un groupe d'enfants parmi lesquels se trouvait 'Abd Allah Ibn Az-Zubayr , et ils s'enfuirent tous sauf lui . Umar lui dit : " Pourquoi ne t'es-tu pas enfui avec tes compagnons ? " Il répondit : " Ô Commandeur des croyants ! Je n'ai commis aucun crime pour te craindre , et il n'y avait sur le chemin aucune étroitesse si bien que je doive te faire place ".

(Uyûn Al-Akhbâr 2/595)

Iyyâs Ibn Mu'âwiyah arriva au Shâm , alors qu'il était encore jeune , et il porta une accusation devant un juge de Abd Al-Malik Ibn Marwân contre un homme âgé ? - La vérité est plus grande que lui . - Tais-toi ! - Qui va alors plaider pour moi ? - Je ne pense pas que tu diras une vérité jusqu'à ce que tu partes . - Je témoigne qu'il n'y a de divinité digne d'adoration qu'Allah . " Le juge se leva , s'introduisit auprès de Abd Al-Malîk , l'en informa , et il lui dit : " Satisfaits sa requête et sors-le du Shâm afin qu'il ne corrompe pas les gens à mon encontre ".

(Uyûn Al-Akhbâr 1/112)

Une délégation venant d'Irak se présenta devant Umar Ibn Abd Al-Azîz qui vit parmi eux un jeune qui se tortillait et voulait parler . Umar dit : " Donnez la parole à vos anciens . " Le jeune répondit : " Ô Commandeur des croyants ! La question n'est pas liée à l'âge , sinon il es des musulmans plus âgés que toi . - Tu dis vrai ! Parle ! "

(Uyûn Al-Akhbâr 1/264)

Abd Ar-Rahmân qui était le médecin d'Ahmad Ibn Hanal et Bishr Al-Hâfi rapporte :Ils tombèrent tous deux malades au même endroit, j'entrais donc chez Bishr Al-Hâfi et lui demandait :

" Comment vas-tu, ô Abû Nasr ? "

Il répondit : " Louange à Allah, puis m'informait de ce qu'il avait ".

J'entrais ensuite auprès d'Abû Abd Allah et lui demandait :

" Comment vas-tu, ô Abû Abd Allah ? "

Et il répondait simplement : " Je vais bien ".

Un jour je lui dit : " Ton frère Bishr est souffrant et lorsque je lui demande comment il va, il m'en informe, il loue d'abord Allah puis me dit ce qu'il a ".

" Demande lui de qui tient cela ? "

" Je le respecte trop pour le lui demander ".

Dis lui : " Ton frère Abû Abd Allah te demande de qui tu tiens cela ? "

Je suis donc entré chez Bishr, l'en ai informé et il me répondit :

" Abû Abd Allah ne veut rien sans chaîne de transmission : Azhar rapporte qu'Ibn Awn, qui rapporte d'Ibn Sîrîn : Si le serviteur loue Allah (exalté soit-Il) avant de se plaindre, cela n'est pas considéré comme une plainte, mais je te dis seulement que je ressens en reconnaissant le pouvoir d'Allah sur moi ".

Je suis sorti et suis retourné voir Abû Abd Allah pour l'en informer et depuis ce jour lorsque j'allais le visiter, il louait Allah puis mentionnait ce qu'il ressentait.

(Al-Muntadham 12/167)