Cheikh Ibn Uthaymin (qu’Allah lui fasse miséricorde) a dit :

" La personne peut être touchée par une calamité alors qu’elle est droite (dans sa religion) afin qu’Allah élève ses degrés avec cela et augmente sa récompense mais la base est que les calamités ont pour cause les péchés ".

(Fatâwa Nûr 'alâ ad-Darb 277)

Certains exemples qui sont en usage mais qui sont non permis dans la recherche de bénédiction par le Coran

Si tu désires tirer bénédiction par le Coran conformément à ces sept choses rapportées alors avance toi vers lui comme nous l’avons appris de notre Prophète ﷺ. Et prends garde à tomber dans les choses nouvelles à travers lesquelles on chercherait à tirer bénédiction alors qu’elle ne s’y trouve pas.

Je vais te mentionner un exemple pour chacune de ces situations accomplies tout en y recherchant la bénédiction alors qu’il n’y en a pas.

- Ce que font certains en recherchant la bénédiction dans la lecture du Coran : Ils laissent tourner un enregistrement audio dans la maison afin d’éloigner les démons. Ils sortent de chez eux en laissant tourner un enregistrement audio du Coran , espérant cette bénédiction. Il s’agit là d’un acte qu’il n’est pas permis d’accomplir pour en tirer bénédiction. Puisque l’intention fait partie des conditions dans la lecture du Coran et que l’intention est inexistante dans cet enregistrement, se pouvant même que le récitateur soit décédé et ce depuis longtemps.

- Ce que font certains en cherchant à tirer bénédiction dans l’écoute du Coran : Mettre des versets du noble Coran comme sonnerie de téléphone. Quand on les appelle, ces versets sont alors émis avertissant de cet appel. Or, Allah ﷻ n’a guère révélé le Coran afin d’avertir la créature de l’appel téléphonique opéré entre elles. Il ne l’a révélé que pour des buts légiférés, à titre de rappel, d’exhortation, d’enseignement, de guidée, de profit etc.

- Ce que perpètrent certains recherchant la bénédiction par la science du Coran : Il y a la transmission d’idées amenant la réflexion à son sujet mais sans guidance, ce que beaucoup appellent aujourd’hui " contemplation ". Alors qu’il ne s’agit là en vérité que d’exégèse mystique, sujet que nous aborderons plus tard. 

- Certains vont même jusqu’à prétendre que cela fait partie des sciences du Coran alors que c’est un mensonge sur le Coran . Par exemple, ce qui est dit, en prétendant que c’est pour la méditation, concernant ce qu’Allah a mentionné au début de la sourate Ta-Ha, lorsque Moïse dit à sa famille " Je vois du feu de loin ; peut-être vous en apporterai-je un tison", une personne a dit que ce verset montre que si on se trouve avec sa famille, on ne doit les quitter qu’après leur avoir demandé la permission. Si ce sens peut s’avérer vrai dans certains contextes, il est en effet un droit attesté mais en vertu d’autres preuves. Alors que ce n’est pas ce que ce verset nous apporte comme bénéfice. Ou alors concernant la Parole d’Allah : " certes, Allah est avec les bienfaisants" , certain de dire qu’il n’y a pas une personne étant bienfaisante sans que son visage ne soit illuminé, resplendissant et scintillant. Il s’agit là d’un mensonge à l’encontre d’Allah, en prétendant que ce serait là ce que ce verset nous indique. Et ceux qui ont affirmé tout cela sur ces versets l’ont fait en prétendant tirer bénédiction du Coran en terme de science.

- Quant à ce que font ceux qui pensent tirer bénédiction du Coran à travers les actes, figure le fait d’entamer la quête de subsistance à travers celui-ci. Tu trouves beaucoup de commerçants, ouvrir leur boutique le matin, le son du Coran emplissant l’espace, et eux recherchant par cela la bénédiction du commencement avec le Coran et cela en vue de rechercher la subsistance. Il s’agit là d’un exemple de tirer bénédiction du v par les actes pour lequel aucune preuve n’est venue. Ce n’est donc guère légiféré.

- L’erreur faite par certains dans leur recherche de bénédiction par le Coran pour la guérison : ils posent le mushaf dans un endroit de leur maison afin de repousser toute épidémie ou dans leur voiture afin de repousser les accidents. Rechercher de cette façon la bénédiction par le Coran n’aura aucun effet. Ainsi, on ne recherche pas guérison par le Coran pour repousser ces épidémies et accidents comme ils le font.

- Ce qui est fait en pensant, à tort, tirer bénédiction par le jugement du Coran : lorsqu’une affaire trouble un individu, il s’en va chercher un refuge en ouvrant le mushaf puis il prend le jugement du verset sur lequel ses yeux se sont posés, prétendant tirer bénédiction par le jugement du Coran . Par exemple : un homme demanda une femme en mariage. Puis, lorsqu’il voulut conclure l’affaire, il chercha à tirer jugement par le Coran . Il ouvrit le mushaf et ses yeux tombèrent sur Sa parole ﷻ " Prends-la et ne crains rien !" . Il pense alors qu’il s’agit là d’un jugement émanant d’Allah, en ayant tiré bénédiction du Coran, et qu’il doit se marier. Alors que ce pauvre homme a oublié que ce verset concerne le serpent que Moïse avait craint, son bâton transformé en serpent alors que ce n’en était pas un.

Ainsi, ces sept choses mentionnées, ainsi que celles qui leur ressemblent, au travers desquelles les gens recherchent bénédiction par le Coran, sont des formes de recherche de bénédiction non légiférées étant donné que figure, parmi les conditions de recherche de bénédiction par le Coran, la conformité à la guidée avec laquelle est venue le Prophète ﷺ.

Si tu veux tirer bénédiction du Coran en le lisant, en l’écoutant, par sa science, en agissant, en méditant, en demandant la guérison ou par son jugement alors tu te dois de connaître la guidée prophétique et ce sur quoi étaient les prédécesseurs de la communauté. En cheminant dessus, tu en tireras des profits.

Question : Prêter attention (écouter) ceux qui demandent l’aide des djinns entre-t-il dans le hadith du Prophète  ‎ﷺ " celui qui se rend chez un devin ou un voyant et croit en sa prédiction, a certes mécru en ce qui a été révélé à Muhammad ?"

Réponse : Seul Allah ﷻ connaît l’invisible. Donc, quiconque prétend connaître l’invisible- que ce soit par divination ou par observation des astres- rivalise avec Allah ﷻ sur ce point. Et il n’est pas permis au musulman de croire les devins ou les voyants. Et cette énorme calamité opérée ces dernières années, en chaque fin d’année grégorienne, ces chaînes de télévision donnant audience à ces grands imposteurs, ces devins, qui prédisent ce qui va advenir l’année grégorienne prochaine. Et malheureusement, certains musulmans les croient. Il se peut même que l’un d’eux aurait voulu se marier cette année-là mais en ayant entendu ces devins, il décida de reporter le mariage à une autre année. Et cela et le refuge est auprès d’Allah est de la mécréance. Quiconque croit aux devins ou aux voyants dans leur prétention a connaître l’invisible a certes mécru à ce qui a été révélé à Muhammad ‎ﷺ. Quant à celui qui se rend auprès d’eux, les interroge mais ne croit pas à leurs prédictions, ses prières ne seront pas acceptées 40 jours. L’affaire est extrêmement périlleuse et grave. 

Très bien. Quant à celui prétendant demander l’aide des djinns, et que le djinn l’informe du lieu où une chose perdue se trouve etc… est ce que le croire entre dans ce cas ?

Primo: Nous ne permettons pas de demander l’aide du djinn, qu’il soit vertueux ou pervers. Il n’est pas permis au musulman de demander l’aide d’un djinn: c’est là une porte ouverte aux maux et les devins et voyants viennent en disant " nous demandons l’aide des djinns vertueux, nous demandons aide aux vertueux parmi les djinns, aux alliés d’Allah parmi eux " et c’est là un mal énorme !

Par contre, celui qui les croit en se basant sur le fait que celui qui les a informés est un djinn, n’est pas ainsi, c’est à dire croire celui prétendant connaître l’invisible, car il a cru en une chose ayant une cause, une cause concrète. Mais, nous ne le permettons pas. 

En résumé : Je suis d’avis et Allah est le Plus Savant, que celui qui croit une personne d’apparence pieuse et qui prétend demander l’aide des djinns vertueux n’est pas comme celui qui a cru aux devins et voyants. Mais cela reste illicite et n’est pas permis. 

D’après Ghaylan, Mutarrif Ibn Abd Allah a dit :

" S’il me parvenait un messager de mon Seigneur et qu’Il me donne le choix entre le fait qu’Il m’informe si je fais partie des gens du Paradis ou des gens de l’Enfer ou bien que je devienne poussière, j’aurais certes choisi le fait de devenir poussière ".

(Rapporté par Al-Fasawi dans Al-Ma’rifa Wa Tarikh 2/82 et authentifié par l’imam Ibn Hajar dans Al-Isaba fi Tamiz Bayna Sahâba 10394)

Ce texte est à comprendre dans le sens où les premiers musulmans avaient, malgré leurs efforts dans le bien, une immense peur de rentrer en Enfer.

Source : Ijtimâ’ Al-Jouyouch Al-Islâmiyyah p.77