Cheikh Zayd Al-Madkhali (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit :

" Le véritable compagnons est celui qui aide son frère comme il peut, ne serait-ce que par une bonne parole, par le conseil et s'il oublie quelque chose, il lui rappelle afin qu'il assume le droit de la compagnie, particulièrement en ce qui concerne les affaires de la religion, il lui rappelle et le conseille, et lui prodigue le bien, et tout cela fait partie de la loyauté dans la compagnie.

Quant à celui, s'il oublie ne lui rappelle pas, s'il a besoin de lui et ne l'aide pas, alors il n'a pas assumé le droit de la compagnie, car il n'a pas su sa valeur et ce qui découle de la loyauté envers les compagnons ".

Source :  Awn al-Ahad as-Samad Charh Adab al-Mufrad 1/66

Allah dit dans les versets suivant :

" Et c'est Lui qui a étendu la terre et y a placé montagnes et fleuves "

(Coran 13:3)

Ibn Kathîr dans son exégèse du verset dit : Il a fait de la terre vaste et étendue aussi bien dans le sens de la largeur que dans celui de la longueur.

" Et quant à la terre, Nous l'avons étalée et y avons placé des montagnes (immobiles)… "

(Coran 15:19)

" Et la terre, Nous l'avons étendue et Nous y avons enfoncé fermement des montagnes… "

(Coran 50:7)

" N'as-tu pas vu comment ton Seigneur étend l'ombre ? S'Il avait voulu, certes, Il l'aurait faite immobile. Puis Nous lui fîmes du soleil son indice ".

(Coran 25:45)

Ibn Kathîr dans son exégèse du verset dit : L'ombre désigne l'espace de temps entre le lever de l'aube et le lever du soleil.

" N'avons-Nous pas fait de la terre un couche ? et placé les montagnes comme des piquets ? "

(Coran 78:6-7)

Ibn Kathîr dans son exégèse du verset dit : N'avons-Nous pas étendu la terre pour les créatures et ne l'avons-Nous pas rendu docile, stable et paisible pour eux ? et placé les montagnes comme des piquets ? pour stabiliser la terre et l'empêcher de balloter les créatures qui sont dessus.

" Et la terre, Nous l'avons étendue. Et de quelle excellente façon Nous l'avons nivelée ! "

(Coran 51:48)

Ibn Kathîr dans son exégèse du verset dit : Nous l'avons aplanie à l'attention des créatures

" Et quant à la terre, après cela, Il l'a étendue "

(Coran 79:30)

" La terre est plate. Quiconque clame qu'elle est sphérique est un athée méritant un châtiment ". Cheikh Abdul Aziz Ben Baz, autorité religieuse suprême d'Arabie Saoudite - " La preuve que la Terre est immobile " - 1983 - Première édition, p. 23 - Université islamique de Médine,Arabie Saoudite.

Précisions sur le mot Daha:

Ce terme est détourné par des prétendus scientifiques musulmans pour prouver le caractère " miraculeux " du Coran, ils affirment qu'il ferait référence à un œuf d'autruche, et donc à la forme ovoïde de la Terre, mais ce n'est pas vrai !

Les " scientifiques des miracles " créent une confusion entre Daha et Duhiya, puis une deuxième confusion entre le lieu de ponte et les œufs de l'autruche pour déclarer que le Coran annonce la forme ovale de la Terre !

Ces affabulateurs comptent sur le fait que les arabes ne sont pas familier avec cet ancien mot, et n’ouvriraient pas un dictionnaire pour lire sa réelle définition.

Duhiya ne fait référence qu'à l'endroit que l'autruche prépare pour y pondre et pas à ses œufs !

" Duhiya " ne signifie pas " œuf d'autruche " et n'est pas une racine. C'est un nom dérivé de (la racine) " da-ha-wa ", la racine dont vient le terme " dahaha ".

► http://corpus.quran.com/qurandictiona...

Voici ce que dit le dictionnaire Lissan Al 'Arab sur ce sujet: الأُدْحِيُّ و الإدْحِيُّ و الأُدْحِيَّة و الإدْحِيَّة و الأُدْحُوّة مَبِيض النعام في الرمل , وزنه أُفْعُول من ذلك , لأَن النعامة تَدْحُوه برِجْلها ثم تَبِيض فيه وليس للنعام عُشٌّ . و مَدْحَى النعام : موضع بيضها , و أُدْحِيُّها موضعها الذي تُفَرِّخ فيه .ِ Traduction: Al-udhy, Al-idhy, Al-udhiyya, Al-idhiyya, Al-udhuwwa: La place dans le sable où l'autruche pond son œuf. L'autruche creuse la terre (ou le sable) avec ses pieds, quand elle va pondre: une autruche n'a pas de nid.

Tous les dictionnaires arabes s’accordent à définir daha comme " étendre, déployer, étaler ". Voici quelques définitions de dictionnaires réputés:

Al Qamoos Al Muhit (دَحَا): الله الأرضَ (يَدْحُوهَا وَيَدْحَاهَا دَحْواً) بَسَطَها

Traduction: Allah daha la Terre: Il l'étala.

Al Wasiit دَحَا الشيءَ: بسطه ووسعه. يقال: دحا اللهُ الأَرض Traduction: Faire daha quelque chose: l'étaler, le déployer. Par exemple: Allah daha la Terre.

Lissan Al 'Arab الدَّحْوُ البَسْطُ . دَحَا الأَرضَ يَدْحُوها دَحْواً بَسَطَها . وقال الفراء في قوله والأَرض بعد ذلك دَحاها قال : بَسَطَها ; قال شمر : وأَنشدتني أَعرابية : الحمدُ لله الذي أَطاقَا بَنَى السماءَ فَوْقَنا طِباقَا ثم دَحا الأَرضَ فما أَضاقا قال شمر : وفسرته فقالت دَحَا الأَرضَ أَوْسَعَها ; وأَنشد ابن بري لزيد بن عمرو بن نُفَيْل : دَحَاها , فلما رآها اسْتَوَتْ على الماء , أَرْسَى عليها الجِبالا و دَحَيْتُ الشيءَ أَدْحاهُ دَحْياً بَسَطْته , لغة في دَحَوْتُه ; حكاها اللحياني . وفي حديث عليّ وصلاتهِ , اللهم دَاحِيَ المَدْحُوَّاتِ يعني باسِطَ الأَرَضِينَ ومُوَسِّعَها , ويروى ; دَاحِيَ المَدْحِيَّاتِ . و الدَّحْوُ البَسْطُ . يقال : دَحَا يَدْحُو و يَدْحَى أَي بَسَطَ ووسع

Traduction: Faire daha le sol: l'éparpiller, l'étendre (à l'extérieur). Le dictionnaire mentionne ensuite quelques poèmes arabes confirmant ce sens. Quiconque lit l'arabe comprendra que c'est la preuve définitive que " Daha " signifie "étendre [à l'extérieur]", "déployer". دَحَىٰ -

dahaa ► (il) étendit (verbe)

+ هَآ - ha ► ce, le, l' (article défini)

= Il l'étendit

► http://corpus.quran.com/search.jsp?q=...

► http://corpus.quran.com/wordmorpholog...)

La bonne traduction du verset 79-30 est donc bien: وَالْأَرْضَ بَعْدَ ذَلِكَ دَحَاهَا " Et quant à la terre, après cela, Il l'a ÉTENDUE" (et même " écrasée comme une pâte ", selon certaines traductions).

Et encore, pour avaler la couleuvre de l’œuf d'autruche, il faudrait nier tous les autres versets du Coran, abordés dans la vidéo, décrivant clairement la Terre comme plate.

Pour approfondir

► https://wikiislam.net/wiki/Le_Coran_e...

Pour finir, la Terre est aplatie aux pôles, si peu que c'est imperceptible à l'œil nu, c'est un sphéroïde oblate. L'œuf, au contraire, est allongé comme un ballon de rugby, tel un sphéroïde prolate. Mais même pour être un sphéroïde prolate, l’œuf est trop asymétrique.

► https://www.google.fr/search?q=oeuf+d...

" Certes nous te voyons tourner ton visage en tous sens dans le ciel. Nous te faisons donc orienter vers une direction qui te plaît. Tourne donc ton visage vers la Mosquée sacrée. Oû que vous soyez, tournez-y vos visages ".

(Coran 2:144)

Ce verset demande à tous les musulmans de prier en direction de la Ka'ba  Ceci n'est possible qu'avec un modèle de terre plate.

A cause du caractère sphérique de la terre, une prière dans n'importe quelle direction serait en fait dirigée vers le ciel/l'espace, pas vers la Mecque.

Pour les gens qui prient à grande distance de la Mecque, leur Qibla serait quelque part en direction du sol, et les gens vivant de l'autre " côté " de la terre auraient à prier verticalement, en bas, vers le centre de la terre.

Même si nous utilisions la méthode traditionnelle musulmane pour étudier la Qibla (c'est à dire un grand cercle) cela serait quand même un blasphème car nous prierons en face de la Ka'ab et nous lui tournerions le dos à la fois.

Chaque serviteur s'est vu attribué quatre Anges !

Deux de ces quatre Anges descendent du ciel à l'heure du fajr et restent en compagnie du serviteur jusqu'à la prière du asr ! 

Et les deux autres descendent du ciel à l'heure du asr et restent en compagnie du serviteur jusqu'à l'heure du fajr ! 

Et aucun des deux groupes d'Anges ne quitte le serviteur avant que l'autre groupe ne soit arrivé, afin que tout acte que ce serviteur effectuera soit bel et bien noté de manière claire et précise, tout est enregistré et rien ne manque. 

Et il a été rapporté dans les deux recueils de hadiths authentiques d'après Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui) que le Messager d'Allah ﷺ a dit : 

" Se succèdent auprès de vous les Anges de la nuit et les anges de la journée et ils sont réunis durant la prière du matin (fajr) et la prière de la fin d'après-midi (asr) ". 

Ils se succèdent donc jour et nuit !

Ainsi ces deux groupes d'Anges sont réunis durant la prière du matin et la prière de la fin d'après midi, et lorsque ces anges retournent auprès d'Allah il leur demande dans quel état était mes serviteurs lorsque vous les avez quittés ?

Il leur pose la question mais il est plus savant qu'eux de la réponse ainsi il leur demande : dans quel état étaient mes serviteurs lorsque vous les avez quitté ? 

Et les Anges répondent alors nous les avons quitté alors qu'ils priaient et nous les avions trouvé alors qu'ils priaient !

Quand nous sommes partis en fin d'après midi ils étaient en train d'accomplir la prière et quand nous étions venus à eux à l'aube ils priaient ! 

Sois attentif à ce point là serviteur d'Allah ! 

Et dis-moi par Allah !

Si nous étions témoins de leurs descentes et de leurs remontées vers le ciel, si on pouvait les voir descendre du ciel et y remonter ne serait-ce point là un spectacle grandiose ?

Si on considère qu'il y a près de cinq milliards d'êtres humains sur terre et que chacun d'entre eux a avec lui quatre Anges ! 

Combien ça nous fait d'Anges en tout ? 

Ça nous donne vingt milliards d'Anges mandatés auprès des humains !

Ceci nous éclaire sur le grand nombre qu'il existe d'Anges. 

Il y a près de vingt milliards d'Anges qui montent et redescendent du ciel de jour comme de nuit ! 

Toutes ces montées et ces descentes du ciel n'auraient aucun but ?

Tout ceci ne serait que vaine futilité ? 

Il y a près de vingt milliards d'Anges dont la mission est de retranscrire les actes des êtres humains ! 

Tout ceci ne serait ce que perte de temps, un simple jeu sans but ? 

Non bien sur que non !

Absolument pas !

Il s'agit d'une affaire extrêmement importante, il s'agit d'une affaire très sérieuse, une affaire de la plus haute des importances ! 

Allah a attribué à chacun d'entre nous quatre Anges qui se font passer entre eux le registre de nos œuvres afin d'y inscrire chacun de faits et gestes

Extrait de la cassette : An-Najâh war Rousoub - Cheikh Abd Allah Ibn Uthmân al-Dhamâri

Il vous incombe de rechercher la science profitable. Dirigez vous vers la science bénéfique en la prenant chez les savants, que ce soit dans les écoles, les instituts, les facultés ou les mosquées.

Assistez aux cours des savants reconnus pour leur science et leur rectitude, ainsi que pour leur crainte d'Allah, qui sont dénués de pensées ou paroles étranges et singulières.

Cramponnez-vous aux savants sur la droiture qui cheminent sur la vérité. Prenez d'eux la croyance, la science, les comportements, ainsi que la connaissance du bon Minhaj, ces choses là qui vous sont utiles à vous mêmes ainsi qu'aux autres. Certes les savants sont les héritiers des Prophètes. De même que les jeunes gens parmi les compagnons  apprenaient auprès du Messager d'Allah ﷺ ainsi que des savants parmi les compagnons ; vous, apprenez auprès des héritiers du Messager ﷺ et ce sont les savants.

Recherchez la science auprès de ceux qui la détiennent, que ce soit dans le cadre des études ou dans les assemblées, ou bien les conférences, ou les exhortations ou encore dans la lecture d'ouvrages profitables.

Il y a, à notre époque deux manières d'apprendre qui sont en contradiction avec la voie connue pour l'apprentissage :

La première : Apprendre à partir des livres sans avoir de savant à ses côtés, ceci est une manière de faire à l'opposé de ce qui est correct et beaucoup se sont égarés en prenant cette voie. Parce que la personne ne comprend pas ce qui se trouve dans les livres, ou alors comprend l'inverse de ce qui est voulu, car ces livres ne lui ont pas été expliqué ni éclaircis. Ou bien il se peut que l'auteur du livre soit une personne déviante dans ses idées ou sa science et qu'il inonde ses ouvrages d'erreurs scientifiques, alors le jeune ignorant les lis et s'y attache. Donc en conclusion, on ne se repose pas sur les livres.

Même si ce sont de bons livres et authentiques, toi tu ne saisis pas les sens qui sont voulus. Les Khawarij ne se sont égarés que parce qu'ils se sont éloignés des savants malgré leur intelligence et leur scrupule. Ils se sont reposés sur leur propre compréhension et sur leurs semblables, ils se sont donc nuis à eux mêmes, ainsi qu'à la communauté et ceci est le résultat du fait de s'éloigner des savants.

Et je vous recommande de vous occuper par l'acquisition de la science bénéfique en la prenant des savants, et de vous écarter des palabres, de parler sur les gens, de pratiquer la médisance ainsi que le colportage et de critiquer et d'afficher les gens en public. Ceci est un mal pernicieux qui a divisé les jeunes de la communauté, qui les a séparé en groupes et partis tout ceci à cause du fait de parler sur les gens.

La seconde : Il y a également celui dont la préoccupation n'est que : " Untel a dit ceci et untel a dit cela " ou " Qu'est ce qui se passe entre toi et untel ". Toi, occupe-toi de rechercher la science jusqu'à connaître la vérité. Mais que tu sois là à chercher les erreurs des gens avant que tu ai appris et que tu dises : " Untel dit ceci, untel dit cela, prenez garde à untel...". Ceci n'est pas la bonne voie à suivre. Allah (Exalté soit-Il) a dit : " Ô vous qui avez cru! Si un pervers vous apporte une nouvelle, voyez bien clair [de crainte] que par inadvertance vous ne portiez atteinte à des gens et que vous ne regrettiez par la suite ce que vous avez fait ". (Coran 49:6) 

Et comment pouvez-vous voir bien clair et vérifier si ce n'est par l'apprentissage de la science profitable auprès des gens connus pour cela ? Et méfiez vous ô jeunes gens des prédicateurs égarés, car ils sont aujourd'hui très nombreux. Le Prophète ﷺ  a mis en garde contre eux :

" Ce que je crains pour ma communauté, ce sont les imams égareurs ".

(Rapporté par At-Tirmidhî 2230, Abû Dawûd 4252 et Ibn Mâja 3952)

Ceux qui mènent les gens vers l'égarement.

Source : Cheikh Al-Fawzân -Majmû'at Rassa-ïl Da'awiya wa Minhajiya p.345 à 364

" Et c’est ainsi que se prononçait les Salafs à propos du discours tenu par les Jahmites annonçant " qu’Allah n’est ni établie sur le Trône, ni se trouve à un endroit plutôt qu’à un autre".

De ce fait ; tantôt, ils disent : " Il est partout", et parmi ceux-là certains disent : " Il existe et a une essence infini ", ils le rendent donc parmi les créatures existantes ou bien le propre même de leur existence.

Et tantôt, ils disent : " Il ne se trouve à aucun endroit, ni à l’intérieur ni à l’extérieur du monde", ils le rendent donc comme les choses néants.

Ils se trouvent donc toujours vacillants entre le polythéisme et le négationnisme :

1. Soit ils le rendent comme les créatures,
2. Soit ils le rendent comme les choses néants.

La première situation se rencontre beaucoup chez leurs adorateurs et soufies.

Quant à la deuxième, elles se trouvent beaucoup plus chez leurs savants et leur moutakalimines.

Raison pour laquelle comme l’auteur d’Al-Foussouce [Ibn Arabi] et ses semblables sont parmi la première catégorie, ils firent de Lui l’essence même de tout ce qui existe, et ils autorisaient tout type de polythéisme dans le monde. Ils firent de Lui en même temps : l’adorateur et l’adoré, les deux membres du couple, l’insulteur et l’insulté, [etc] et ils dirent : " [Tout adorateur] n’adore qu’Allah, il est impossible d’adorer autre qu’Allah, et il est inconcevable – pour eux – que l’adorateur et l’adoré ne soient autre qu’Allah".

Et comme l’auteur d’Al-Tassisse [Al-Fakhr Al-Razi] et ses semblables font partie de la deuxième catégorie, ils le firent semblable aux choses néants.

C’est pour cette raison que l’on dit d’eux : " les moutakalimines des Jahmites n’adorent rien et ceci constitue le summum du négationnisme, " et leur soufis adorent tout " et cela constitue le summum du polythéisme ".

Source : Bayan Talbis al-Jahmiyyah 3/783-784 Cheikh Al-Islam Ibn Taymiyya

1. - Faire connaître Le Seigneur auquel on invite à travers ses Noms, ses Attributs et ses Actes.
2. - La connaissance de la voie menant vers Lui, qui se caractérise par son évocation, la reconnaissance envers Lui et son adoration englobant la plus parfaite forme d’amour et d’assujettissement pour Lui.
3. - Porter à la connaissance des serviteurs ce qui les attend après cela, dans la demeure de sa générosité, ainsi que les bienfaits parmi lesquels le meilleur et le plus grandiose est d’avoir gagné Son agrément, le fait qu’Il se dévoile à eux et qu’ils puissent admirer Sa Face, qu’Il leur accorde la paix et s’adresse à eux (directement sans intermédiaire).

Source : As-Sawa'iq al-Mursala4/1489 d'Ibn Al-Qayyim

L’imam Sirâj ad-Din Abû Hafs Umar Ibn Alî Ibn Mussa Ibn Khalîl al-Baghdâdî al-Bazzar fut un ami personnel et un compagnon d’Ibn Taymiyya. Voici ce qu’il rapporte à son sujet :

" Pendant les nuits, il se séparait de tout le monde, s’isolant avec son Seigneur, récitant strictement le Glorieux Coran et répétant les diverses adorations du jour et de la nuit. Quand la nuit s’achevait, il rejoignait les gens pour la prière d’al-Fajr, accomplissant avant cela les prières surérogatoires. Lorsqu’il récitait le Coran, il prolongeait sa récitation comme il est authentiquement rapporté que récitait le Messager d’Allah ﷺ. Son inclinaison et sa prosternation, tout comme son redressement sont parmi les plus compètes jamais rapportées au regard des prières obligatoires. Et il disait le taslim très fort, si bien que toutes les personnes présentes pouvaient l’entendre. Personne ne pouvait lui parler après la prière du matin, sauf nécessité absolue. Il restait à faire son dhikr, s’écoutant lui-même.  Parfois, il laissait ceux assis à coté de lui écouter son dhikr, levant constamment ses yeux vers le ciel. Il restait dans cet état jusqu’à ce que le soleil se lève.

Pendant mon séjour à Damas, je passais une partie du jour et la majeure partie de la nuit avec lui.Il me rapprochait de lui et me faisait asseoir à ses côtés. Je pouvais entendre ce qu’il récitait et ce qu’il répétait et je voyais qu’il répétait al-Fatiha encore et encore, passant tout le temps entre al-Fajr et ash-Shurûq ainsi. Aussi ai-je continué à me demander : pourquoi récite-il ce constamment ce chapitre du Coran à l’exclusion de tout autre ?

Par la suite, cela devin claire pour moi et Allah est plus savant qu’en agissant ainsi, son intention était de combiner sa récitation entre ce qui a été rapporté dans un hadith et ce qui a été débattu entre les savants à savoir si l’adhkar devait avoir la priorité sur la récitation du Coran ou vice versa. Alors, il se dit qu’en récitant al-Fatiha, il ménageait les deux opinions et obtenait ainsi le bénéfice des deux actions et cela témoigne de sa forte logique et de la profondeur de sa perspicacité. Il était rare qu’une personne intelligente ne le voie sans qu’elle vienne [à lui] et ne lui embrasse les mains. Même le plus occupé des hommes d’affaires abandonnait ce qu’il faisait pour venir le saluer et rechercher ses bénédictions [invocations ?].

Avec tout cela, il donnait à chacun sa part de temps, de salutations. S’il voyait un mal dans la rue, il s’évertuait à le faire disparaître et s’il entendait qu’une cérémonie funèbre se tenait, il se précipitait pour y prier ou s’excusait de n’avoir pu y participer. Parfois, il se rendait sur la tombe du défunt pour y prier [invocations] après avoir fini d’écouter les hadiths. Ensuite, il revenait à sa Mosquée ou il restait à donner des Fatâwa au gens et à répondre à leurs demandes, jusqu’à ce qu’il soit l’heure de prier Dhuhr en groupe. Il passait le reste de la journée à faire cela.

Ses classes étaient en général pour les vieux, les jeunes, les riches, les pauvres, les libres, les esclaves, les hommes et les femmes. Il s’adressait à toute personne, chacun d’entre eux ayant le sentiment qu’Ibn Taymiyya le traitait mieux qu’il ne traitait toute autre personne présente.Il priait alors al-Maghrîb et la faisait suivre d’autant de prières surérogatoires qu’Allah en a rendu possibles. Moi ou d’autres personnes lui lisait alors ses écrits et il nous faisait bénéficier de ses divers remarques et notes. Il faisait cela jusqu’à ce que nous prions al-Ishâ’ après laquelle nous continuions à faire ce que nous faisons auparavant, parcourant les divers champs du savoir. Nous faisions cela jusqu’à ce qu’une grande partie de la nuit se soit écoulée.

Durant tout ce temps nuit et jour Ibn Taymiyya se rappelait constamment Allah, mentionnant son Unicité et implorant Son Pardon.

Et il levait constamment ses yeux au ciel, sans arrêt, comme s’il y voyait quelque chose qui accrochait sa vue. Il faisait cela durant tout le temps que j’ai passé avec lui. Et, Subhân Allah !

Comme ses jours étaient courts !

Si seulement ils étaient plus longs !

Par Allah, jusqu’à ce jour, je n’ai connu de meilleur moment de ma vie que celui que j’ai passé avec lui, et je n’ai été dans un état meilleur que celui dans lequel j’étais à ce moment et cela, pour aucune autre raison que la Baraka du cheikh, puisse Allah être Satisfait de lui.

Chaque semaine, il visitait les malades, particulièrement ceux des hôpitaux. Plus d’une personne dont la confiance ne fait pas de doute  m’ont confirmé que la vie entière du cheikh s’est déroulée de la manière dont j’ai été témoin. Alors, quelle adoration et quel effort est meilleur que cela ? "

Source : Par l’imam al-Bazzar

d'Ibn Taymiyya (qu'Allah lui fasse miséricorde)

(Majmû' al-Fatâwa 3/338)

Lorsque beaucoup d'adeptes des " lettres " et du " kalam (1)", et d'adeptes des " œuvres " et des " sons/rythmes ", se détournaient du Coran et de la foi, ils adoptèrent en ce qui concerne la raison les positions suivantes :

Les exagérés : Les adeptes des lettres et du kalam.

La position de beaucoup d'adeptes du kalam : Considérant la raison comme seul moyen de connaissance. Quant à la foi et le Coran ils n’en sont que suiveurs.

Hors les  raisonnements  pour eux sont les fondements primitifs de la raison qui sont indépendants de la foi et du Coran.

Les laxistes : Les adeptes des œuvres et des sons/rythmes.

Et la position de beaucoup de soufies dénigrent la raison et la blâme et considèrent que les hauts états de l’âme ne peuvent s’atteindre que par le biais de la négation de celle-ci. Tout en admettant des choses dont la saine raison démente.  Ils font l’éloge de l’ivresse, la démence, la folie, et d’autres choses parmi les connaissances et états qui ne peuvent exister qu’avec la suppression de la saine raison et du discernement. Tout comme ils croient en des choses dont la saine raison reconnaît sa nullité.

Hors ces voies sont toutes deux condamnables/blâmables.

La position du juste milieu concernant la raison.

Hors la raison est une condition à l’acquisition des sciences et à la réalisation des parfaites et bonnes œuvres, et c'est par son biais que se complète les sciences et les œuvres.  Mais la raison ne peut être indépendante et se suffire à elle-seul, elle est plutôt un instinct et une force dans l’individu.

La raison est à l’image de la vue de l’œil

Semblable au sens de la vue se trouvant dans l’œil ; si elle (la raison) est illuminée par la lueur de la foi et du Coran, alors cela ressemble à la lueur du soleil ou du feu illuminant la vue.  Mais si elle s’individualise, elle ne peut observer les choses qu’elle ne peut voir seul.  Et si elle s’isole complètement, alors les paroles de l’individu et ses œuvres s’en trouvent être d’ordre bestiales, pouvant contenir des sensations d’ordre primitif, comme c’est le cas des animaux.

De ce fait, les états d’âme issue de la négation de la saine raison s’en trouvent incomplets, tout comme les paroles en contradiction avec celle-ci sont caducs.

Les Prophètes annoncent ce qui éblouie la saine raison, pas ce qui la contredit.

Hors, les Prophètes annoncent ce que la raison ne peut atteindre (2), mais n’annonce jamais ce que la saine raison connaît pertinemment son impossibilité.

La situation des adeptes des extrêmes.

Mais les excessifs de raison ont décrété l’obligation, la permission et l’interdiction de choses en se référant à des arguments prétendus raisonnable, dont ils ont cru être vrai, puis ils opposèrent ces arguments-là à la Prophétie et à ce qu’elle apporta. Quant à ceux qui s’en détournaient, ont cru en des choses fausses, puis ils se mirent dans des états et entreprirent de mauvaises œuvres et délaissèrent le discernement par lequel Allah honora les enfants d’Adam par rapport à autrui.

Et il se peut que quelques gens du hadith se rapprochent de ces deux extrêmes, tantôt en isolant la raison de son statut de régnant, tantôt en s’opposant à la Sunna par elle.

La différence concernant la raison entre les deux extrêmes est identique à la différence entre eux concernant le cœur.

Et cette déviance entre les adeptes des lettres et les adeptes des sons/rythmes concernant la raison est la même que celle concernant la question du cœur.  Car les  adeptes des sons/rythmes ont cru au cœur et l'ont élevé en rang au point de le rendre seul juge et finalité, tout comme ont fait les adeptes des lettres avec la raison, en rejetant [la question du cœur], en la blâmant et en ne la considérant pas comme un caractère de perfection.

La cause de ces déviances.

La cause de cela en est que les adeptes des lettres ont pour objectif la science qui se base sur la raison, quant aux adeptes des sons/rythmes ils ont pour objectifs les œuvres qui se basent sur l’amour [du cœur], et de ce fait chaque groupe magnifia [la base sur laquelle il s’appuie] tout en dénigrant l’autre.

Le chemin de la rectitude.

Bien qu’il faille de la science et des œuvres, une raison scientifique et des œuvres basé sur l’amour, un discernement et des mouvements, des dires et des états, des lettres et des sons mais ces deux-là s’ils sont régulés par le Coran et la Sunna cela est alors le chemin de la rectitude.

Louange à Allah seigneur des univers. Prière et Salutation sur Mohammed et Sa famille.

https://archive.org/stream/mfsiaitmmfsiaitm/mfsiaitm03#page/n338/mode/2up

(1)A-lKalam : Ensemble de connaissances constitué de : 1 - philosophie, 2 - raisonnements illogiques, 3 - textes scripturaires mal employés, conduisant entre autre au reniement des noms et attributs d’Allah.

(2) Par exemple comme : La réalité des attributs d’Allah, ou la réalité de ce qui se trouve dans le Paradis. Non leurs sens et significations.