Durant cette année 1441 (2020) de l’hégire, il y eût des feux de forêt, des tempêtes, des sauterelles et des maladies dévastatrices, des tornades, diverses calamités sans compter les tortures et le déplacement de population suite à la guerre ou autre ainsi que le sang qui n’a cessé de couler.

Peut-être que nous reviendrons vers Allah et que nous nous repentirons à Lui ?!

Cependant, nous nous comportons avec ces calamités comme ci cela n’était rien.

En vérité la mort des cœurs dont nous ne nous soucions pas est beaucoup plus pire que la mort des âmes dont nous craignons.
Revenez donc vers Allah avant que l’heure n’expire.

Source : Cheikh Ali Ar-Ramli

Cheikh Ibn Uthaymin (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit :

" Cherche dans l’histoire ! Tu ne trouveras pas un homme s’étant réellement levé pour Allah sans qu’il n’ait rencontré de nuisances ".

Source : Charh Al-Kâfiyah Ach-Châfiyah 3/270

• 49 – Le Trône (al-‘Arch) et le Kursî sont vérité.

Commentaire :

Sache que le Trône est une création immense, comme l’indiquent les versets coraniques et les hadiths prophétiques. C’est pour cette raison que le Très-Haut l’adjoint à Lui-même lorsqu’Il dit : " Possesseur du Trône ". Il y a d’autres versets que l’on retrouve dans le Sharh.Linguistiquement, le trône est le siège du roi. Dans le Coran, on trouve cette description :" Tandis que huit, ce jour-là, porteront au-dessus d’eux le Trône de ton Seigneur ". (Coran 69:17) et qu’il se trouve au-dessus de l’eau.

Dans la Sunna, on trouve qu’un seul des porteurs du Trône est si grand que la distance entre la lobe de son oreille et son épaule est équivalente à sept cent ans de marche. Le Trône a des pieds et il est la voûte du Paradis al-Firdaws. Tout ceci est rapporté dans des hadiths authentiques cités dans le Sharh et tout ceci invalide l’interprétation allégorique du Trône comme étant l’expression de la royauté et de l’étendue du pouvoir.Quant au Kursî (marchepied), on trouve cette parole du Très Haut :

" Son Kursî déborde les cieux et la terre ".

(Cora 2:255) 

Le marchepied est ce qui se trouve devant un trône. Cette parole, s’arrêtant à Ibn Abbâs, est authentique : " Le Kursî est l’emplacement des Pieds et Seul Allah le Très Haut connaît la grandeur du Trône ". Cette narration est relevée dans mon livre Mukhtasar Al-‘Uluw n°36 d’al-Dhahabi ", qu’Allah facilite sa parution !

En tant que hadith remontant jusqu’au Prophète ﷺ il n’y a que cette parole qui soit authentique: " Les sept cieux par rapport au Kursî ne sont que comme un anneau jeté dans un désert et la supériorité du Trône par rapport au Kursî est comme celle de ce désert par rapport à cet anneau ". Ceci permet également d’invalider l’interprétation allégorique du Kursî comme étant la science. Cette interprétation n’est pas authentique d’après Ibn Abbâs, comme je l’ai démontré dans as-Sahîha 109.

• 50 – Il (Allah) se passe du Trône et de tout le reste.

Commentaire :

Le commentateur (qu'Allah lui fasse miséricorde) dit : " Le cheikh (qu'Allah lui fasse miséricorde)a dit ces propos ici, car après avoir mentionné le Trône et le Kursî, ainsi que le fait qu’Allah سبحانه se passe du Trône et de tout le reste, il veut démontrer qu’Il a créé le Trône afin de S’y établir au-dessus, non pas parce qu’Il en a besoin. Il a une sagesse à ce propos qui implique cet état. Le fait que le haut soit au-dessus du bas n’implique pas que le bas cerne le haut, l’embrasse et le porte ni que le haut en ait besoin. Regarde comme les cieux sont au-dessus de la terre et n’en dépendent pas ! Or, le Seigneur le Très Haut est plus majestueux que cela pour que Son élévation implique ce fait. D’ailleurs, les implications de Son élévation font partie de Ses particularités, à savoir le fait qu’Il soutienne le bas par Son pouvoir, l’impuissance du bas, le fait qu’Il سبحانه s’en passe et le cerne. Il est donc عز و جل au-dessus du Trône tout en portant par Son pouvoir le Trône et ses porteurs, tout en se dispensant du Trône qui a besoin d’Allah , tout en cernant le Trône et non en étant cerné par lui, tout en embrassant le Trône et non en étant embrassé par lui. De telles implications ne se retrouvent pas chez les créatures.

Si ceux qui renient l’élévation (al-‘Oulouww) , partisans de la négation des Attributs, fournissaient ce développement, ils seraient guidés vers le droit chemin, ils sauraient que la raison se conforme à la révélation et ils suivraient les preuves. Cependant, ils se sont éloignés des preuves et se sont égarés du droit chemin.

La règle à suivre est celle représentée par les propos de l’imam Mâlik (qu'Allah lui fasse miséricorde) lorsqu’on le questionna au sujet de la parole du Très Haut :

" Puis, Il S’est établi sur le Trône " (Coran 7:53) et d’autres versets : " Comment S’est-Il établi ? Il répondit : " L’établissement est connu et la modalité inconnue ".

• 51 – Il cerne toute chose et est au-dessus de tout.

Commentaire :

Les manuscrits divergent sur ces mots " et est au-dessus ". Dans le manuscrit du commentateur, ainsi que dans les manuscrits a et b, l’édition du cheikh Ibn Mâni, dans les manuscrits d et e, on trouve : " qui est au-dessus de lui " sans la conjonction de coordination. Un autre manuscrit se marginalise et on y trouve : " et ce qui est au-dessus de lui ". Sa marginalité ne fait aucun doute de même que celle du manuscrit qui précède, tant dans la narration que dans le sens.

Du point de vue de la narration, c’est parce qu’elle contredit la plupart des manuscrits. Quant au sens, le commentateur l’a expliqué en disant p.281 : " C’est ce qu’il y a dans le premier manuscrit qui est authentique " :et son sens est : Le Très Haut cerne toute chose et Il est au-dessus de toute chose. Quant au sens de la deuxième version, II cerne toute chose se trouvant au-dessus du Trône. Ceci, et Allah est Le plus savant est soit une omission de la part de certains scribes retranscrite par la suite par certains à partir de cette version, soit une coupure opérée par certains falsificateurs égarés pour semer la corruption et renier l’Attribut d’élévation.

Sinon, les preuves établissent que le Trône est au-dessus des créations et qu’il n’y en a aucune au-dessus de lui. Il n’y a alors plus aucun sens dans le fait de cerner les choses – Il cerne toute chose au-dessus du Trône -, car il n’y aucune création au-dessus du Trône pour qu’elle soit cernée. La présence de la conjonction de coordination est donc indispensable et cela donne le sens suivant : "Allah, سبحانه, cerne toute chose et Il est au-dessus de toute chose ".

" Il a rendu Sa création incapable de Le cerner ".

Source : Al-Aqida at-Tahawiya, Charh wa Ta’liq p.50-54 – Cheikh Al-Albâni

Cheikh Al-Islam Ibn Taymiyya (qu'Allah lui fasse miséricorde) énonce cette règle :

" La base est que toute pratique religieuse ou adoration est interdite sauf s'il se trouve un texte l'autorisant (Coran et Sunna). Tandis que pour les choses de la vie courante, elles sont autorisées sauf s'il se trouve un texte l'interdisant (Coran et Sunna) ".

(Majmû' Al-Fatâwa 29/16-17)

Cheikh Al-Albâni (qu'Allah lui fasse miséricorde) commente ces propos dans en disant :" Retiens bien cette règle, elle va t'aider à discerner la vérité sur les questions divergentes ".

Cheikh Muhammad Ibn Uthaymin (qu'Allah lui fasse miséricorde) explique de cette parole que cela constitue deux fondements opposés.

1. Le premier est qu’il est interdit de faire quoique ce soit dans l’adoration, si ce n’est en présence d’une preuve le permettant.
2. Le deuxième fondement, est que tout est permis si ce n’est en présence d’une preuve qui vient interdire. C’est à dire, que c’est la permission à la base jusqu’à l’élévation d’une preuve (interdisant la chose).

(Iqtidaa as-Sirat al-Mustaqim Mukhalafat Ashab al-Jahim de Ibn Taymiyya par Cheikh Ibn Uthaymin p.439)

Ibn Taymiyya dit encore que l’étude exhaustive des fondements de la Législation nous permet de savoir que les actes d’adorations prescrites ou recommandées par Allah ne peuvent être exigées que par la Législation.Quant aux affaires sociales (ou coutumes), elles sont celles qui répondent aux besoins courants des gens. En principe, ces pratiques sont permises. On n’en interdit aucune qui ne soit pas interdite par Allah ﷻ.C’est parce que le commandement et l’interdiction émanent de la Législation d’Allah. L’adoration doit être l’objet d’un ordre. Comment qualifier d’adoration quelque chose qui ne fait pas l’objet d’un tel ordre.De même, si rien ne prouve l’interdiction d’une coutume ou pratique habituelle, comment la juger interdite. Voilà pourquoi Ahmad et d’autres parmi les jurisconsultes et Gens du hadith disaient qu’en principe les adorations sont fixes.Rien n’est prescrit si ce n’est ce qu’Allah a prescrit. Autrement, nous rentrons dans le sens de la Parole : " Ou bien auraient-ils des associés [à Allah] qui auraient établi pour eux des lois religieuses qu’Allah n’a jamais permises ? " (Coran 42:21)Les pratiques habituelles ou coutumes sont en principe pardonnées. Rien n’est interdit si ce n’est ce qu’Allah a interdit. Autrement, nous rentrons dans le sens de la Parole :" Que dites-vous de ce qu’Allah a fait descendre pour vous comme subsistance et dont vous avez alors fait des choses licites et des choses interdites ? " (Coran 10:59)C’est pourquoi Allah a condamné les polythéistes qui ont adopté des adorations non autorisées par Allah et interdit ce qu’il n’a pas interdit.

(Majmû' Al-Fatâwa 29/16-17)

Les savants ont dit :

La mécréance (Koufr) ne s'appelle mécréance (koufr) que car la personne couvre cette saine nature (fitra) qu'Allah lui a accordée par les ambiguïtés et les passions car la base dans le sens du mot koufr (mécréance en arabe) est le fait de cacher et couvrir.

On dit des agriculteurs qu'ils sont " koufâr " car ils recouvrent la terre avec les graines, la base dans le sens du mot mécréance (en arabe) est le fait de cacher et couvrir.

Et de là ce qui est répandu en Égypte, de nommer certains endroits d'agriculture: " Kafr ceci ", " Kafr cela ", c'est à dire une terre d'agriculture car elle est recouverte par les grains, donc la base dans le sens du mot " koufr " (en arabe) est le fait de cacher et couvrir.

Et ce qui est avant la foi est appelé mécréance car la personne couvre la saine nature qu'Allah lui a donné qui est de reconnaître qu'Allah existe.

Donc toute personne est prédisposé au fait qu'Allah existe,  donc le fait que tu vienne est que tu dises qu'il s'agit de la reconnaissance de l'existence d'Allah,  cela est une déviance du sujet de son chemin (il s'agit d'un hors-sujet).

Et il s'agit d'une déviance du sens qu'Allah le Très Haut a affirmé et de la raison pour laquelle Il a envoyé les messagers, dont le sens est Son adoration (seul) en dehors de quiconque  :

" Je n'ai créé les djinns et les hommes que pour qu'ils M'adorent ".

(Coran 51:56)