Jâbir Ibn Abd Allah (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte, concernant la description du pèlerinage du Prophète ﷺ, que celui-ci a dit :

" Je débute par ce quoi Allah a commencé ".

(Rapporté par Muslim 1218)

ENSEIGNEMENTS DU HADITH

Le hadith fait référence au respect de l'ordre de lavage des membres mentionné dans le verset suivant : Allah ﷻ dit : " Ô les croyants ! Lorsque vous vous levez pour la Prière, lavez vos visages et vos mains jusqu’aux coudes, passez les mains mouillées sur vos têtes et lavez vous les pieds jusqu’aux chevilles ". (Coran 5:6) Il a donc donné un ordre dans le lavage des membres en commençant par la visage, puis les mains, puis l'essuyage de la tête, puis le lavage des pieds.

L'ordre mentionné dans le verset doit être obligatoirement respecté et s'il ne l'est pas, les ablutions ne sont pas valides, bien que certains jurisconsultes soient d'avis qu'elles soient tout de même valides.

Parmi les preuves avancées pour prouver l'obligation du respect de l'ordre est qu'Allah a mentionné ce qui doit être essuyé (la tête) entre deux membres qui doivent être lavés, ce qui souligne le respect de cette manière d'agir.

Cheikh Al-Albâbi dit : " Rien n'indique l'obligation de respecter l'ordre. Ibn Al-Qayyim a dit : " Les ablutions du Prophète ﷺ étaient ordonnées et continues, sans que cette continuité ne fasse jamais défaut, ce qui n'est pas le cas de l'ordre, en raison du hadith de Al-Miqdâm Ibn Ma'dî Karib qui rapporte : " On apporta au Messager de l'eau pour accomplir ses ablutions et il les accomplit en lavant ses mains trois fois, puis son visage trois fois, puis ses bras trois fois, puis il se rinça la bouche et aspira de l'eau par le nez trois fois, puis il passa ses mains mouillées sur sa tête et ses oreilles, face extérieure et intérieure, puis il lava ses pieds trois fois ". (Rapporté par Abû Dawûd 1/19) Ceci indique que certaines fois, le Prophète ﷺ n'a pas respecté l'ordre et donc que le respect de l'ordre n'est pas obligatoire. Mais le fait qu'il l'ait respecté la plupart du temps, montre que c'est une Sunna ". (Tamân Al-Minnah p.88)

Quant à l'ordre entre le rinçage de la bouche et l'aspiration de l'eau par le nez d'un côté et le lavage du visage de l'autre, entre une main et l'autre, entre un pied et l'autre, entre les oreilles et la tête, l'unanimité des savants est d'avis que c'est une Sunna et non une obligation, car ils sont considérés comme un seul et même membre, mais il est meilleur de commencer par le côté droit.

Le hadith a été rapporté concernant le pèlerinage et le fait de débuter les allers retours sur le mont Safâ et non Marwah, conformément à la Parole d'Allah : " Les monts Safâ et Marwah font partie des lieux sacrés d'Allah ". (Coran 2:158) Il est donc légiféré de l'appliquer en toute chose à laquelle Allah ﷻ a donné un ordre d'accomplissement. Cet extrait du hadith, pour montrer que c'est globalité des termes qui est à prendre en compte et non la spécificité de la cause. Ainsi, même si ce commandement a été donné concernant le parcours entre les deux monts, ces termes généraux indiquent une règle globale sous laquelle s'inscrit le verset des ablutions. Il faut donc débuter par ce quoi Allah a commencé.

Abû Dharr Al-Ghifâri (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Messager d'Allah ﷺ a dit :

" Quand l'un de vous se tient debout pour prier, l'équivalent de l'arrière d'une selle de chameau placé devant lui le protégera. Sinon, l'âne, la femme et le chien noir pourraient rompre sa prière.

Je demandai : " Ô Abû Dharr : Pourquoi le chien noir et pas le chien roux ou jaune ? "

Il répondit : " Ô fils de mon frère ! J'ai questionné le Messager d'Allah comme tu m'as questionné, il a alors répondu : " Le chien noir est un démon ! "

(Rapporté par Muslim 510)

Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Messager d'Allah ﷺ a dit :

" La femme, l'âne et le chien rompent la prière, mais cela peut être évité par l'équivalent de l'arrière d'une selle de chameau ".

(Rapporté par Muslim 511)

ENSEIGNEMENTS DU HADITH

Si le fidèle ne pose pas de Sutrah devant lui, le passage devant lui d'une de ces trois choses corrompt et annule sa prière : la femme, l'âne et le chien noir.

Si le fidèle pose une Sutrah devant lui, le passage de ces trois choses au-delà de la Sutrah ne lui nuira pas, car la Sutrah délimite et protège son lieu de prière.

Il est précisé qu'il s'agit du chien noir, de la même manière qu'on précise dans d'autres formulations du hadith qu'il s'agit de la femme pubère.

Le chien noir a été spécifié parmi tous les autres chiens, car le transmetteur du hadith Abû Dharr dit : " Ô Messager d'Allah !  Pourquoi le chien noir et pas le chien roux ou jaune ? " Il répondit : " Le chien noir est un démon ".

Le passage d'un démon annule la prière puisque c'est la raison pour laquelle le passage du chien noir annule la prière.

Allah ﷻ a donné aux démons le pouvoir d'emprunter la forme qu'ils désirent, donc on peut comprendre le hadith selon son sens apparent et dire que Satan vient sous la forme de ce chien, afin de corrompre la prière du musulman.

La sagesse dans le fait que ces trois choses annulent la prière est la suivante et Allah est plus savant :

1. La femme : Elle tente et occupe le cœur d'une manière qui s'oppose au rang et degré de la prière, c'est pourquoi Jâbir Abd Allah (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Messager d'Allah ﷺ a dit : " Lorsque la femme se présente, c'est sous la forme de Satan, ainsi si l'un de vous voit une femme qui lui plait qu'il aille trouver son épouse, car elle possède ce que l'autre femme possède ". (Rapporté par Muslim 1403) Si la femme a été mentionnée avec ces deux animaux ce n'est pas pour signifier sa bassesse, mais son pouvoir de séduction et d'attirance qui s'oppose à l'adoration.
2. L'âne : Il doit avoir un lien avec les démons qui cherchent sa proximité, c'est pourquoi Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Messager d'Allah ﷺ a dit : " Si vous entendez le braiement de l'âne, cherchez protection auprès d'Allah contre Satan, car l'âne a vu un démon ". (Rapporté par Bukhâri 2303) L'âne émet un son détestable, c'est pourquoi Allah ﷻ dit : " La plus détestée des voix est bien celle des ânes ". (Coran 31:19) Ainsi, le fidèle est exposé à son braiement détestable qui peut le troubler en se répétant.
3. Le chien : Il est soit Satan venu sous la forme d'un chien, soit un animal impur et sale dont l'impureté n'est levée qu'en multipliant les lavages à l'eau et en utilisant de la terre.

Le passage d'une femme devant une autre en prière n'annule pas la prière, comme cela est mentionné clairement dans le hadith : " La prière du musulman [la prière de l'homme musulman]  "cela est donc spécifique aux hommes et appuie le motif que nous avons mentionné concernant la raison pour laquelle le passage d'une femme pubère annule la prière.

Les savants ont divergé en trois avis concernant le passage de ces trois choses devant le fidèle qui prie sans Sutrah :

1. Est que le passage d'une femme, d'un chien et d'un âne corrompt et invalide la prière, si bien qu'il faut recommencer la prière.
2. Est que la prière n'est pas validée, mais que cela en diminue la récompense et la perfection. C'est l'avis de la majorité des savants.
3. Est que seul le passage du chien invalide la prière, en raison du hadith de Ibn Abbâs qui mentionne qu'il passa entre les rangs avec son ânesse. On rapporte que Aïcha (qu'Allah soit satisfait d'elle) a dit : " Combien est mauvais le fait que vous ayez fait de nous des semblables aux chiens et aux ânes ! Le Messager d'Allah priait alors que j'étais allongée devant lui ".

L'avis prépondérant est le premier, celui qui mentionne que le passage de l'une de ces trois choses invalide la prière, même si cela est contraire à l'avis de la majorité des savants, car il faut donner priorité au Texte. Aïcha (qu'Allah soit satisfait d'elle) ignorait le Texte et elle s'est prononcée en fonction de la science qu'elle possédait. La règle est que celui qui possède un Texte est une preuve contre celui qui n'en possède pas et bien que Aïcha compte parmi les plus savantes des femmes, voire la plus savante, elle ignorait certaines choses et la perfection n'appartient qu'à Allah ﷻ.

(Al-Ifhâm 1/127)

Cheikh Muhammad Ibn Ibrahim Al As-Cheikh a dit : " La prière est invalidée par le passage d'une femme, d'un âne ou d'un chien noir devant l'imam ou celui qui prie individuellement, que la prière soit obligatoire ou surérogatoire. Si ce passage se fait entre le fidèle et la Sutrah, s'il en a posé une ou si cela se fait dans une distance de trois coudées, s'il n'a pas pris de Sutrah ".

- Un groupe de Pieux prédécesseurs a dit : Le recueillement (Al-Khushû) dans la prière désigne la quiétude (As-Sukûn).

- Al-Baghawî a dit : Le recueillement concerne le corps, le regard et la voix.

- Abû As-Shayma dit : C'est l'humiliation et l'humilité devant Allah, à travers le cœur et les membres.

- Ibn Al-Qayyim a dit : Le recueillement est l'humiliation devant le Législateur, la soumission à la Loi, la sujétion à la vérité, ainsi on reçoit le commandement avec acceptation et sujétion, on se soumet à la Loi sans opposition ni avis personnel et le cœur s'humilie et s'abaisse devant le regard du Seigneur porté sur le cœur et les membres.

- Ar-Râzî a dit : Le troisième avis est que cela englobe le cœur et les membres et la preuve en est ce qu'on rapporte authentiquement de Sa'îd Ibn Al-Musayyib : Si le cœur de cet homme était parvenu au recueillement (Khasha'a), ses membres y seraient parvenus aussi. Ainsi le recueillement est réalisé par le cœur et les membres et le mieux est que le cœur et les membres s'associent pour l'atteindre : le cœur par sa concentration et son humiliation devant Allah (Glorifié et exalté soit-Il) et les membres par leur quiétude et silence humble devant Allah (Glorifié et exalté soit-Il). Et tout cela repose sur la conscience de la surveillance d'Allah (Glorifié et exalté soit-Il).

Le recueillement est l'essence de la prière et sa récompense augmente ou diminue en fonction de ce que le fidèle en accomplira avec concentration. Allah ﷻ a loué ceux qui sont concentrés dans la prière :

" Les croyants ont certes réussi : ceux qui sont concentrés dans leur prière ".

(Coran 23:1-2)

Le recueillement dans la prière a des causes, parmi lesquelles :

1. Chercher protection auprès d'Allah contre Satan le maudit.
2. Méditer la récitation et les formules de rappel.
3. Garder à l'esprit l'immensité d'Allah (Glorifié et exalté soit-Il), car le fidèle s'adresse et se présente face à Lui.
4. Connaître la faiblesse et l'indigence de l'homme, en inclinaison et prosternation, face à la majesté et l'immensité d'Allah (Glorifié et exalté soit-Il).
5. Ne porter le regard que vers le lieu de prosternation, car si le regard se disperse, le cœur suit.
6. Ne pas entrer en prière l'esprit occupé par le désir de manger ou de boire, ou l'envie d'accomplir ses besoins.

La majorité des savants est d'avis que la prière est valide, même dominée par les insufflations, mais sa récompense est diminuée.

Amr Ibn Shu'ayb (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte d'après son père et son grand-père que le Messager d'Allah ﷺ a dit :

" Mange, bois, habille toi et fais l'aumône sans excès ni orgueil ".

(Rapporté par An-Nasâ'î 2559)

ENSEIGNEMENTS DU HADITH

Allah ﷻ a permis à Ses serviteurs les bonnes choses, qu'il s'agisse de nourriture, de boisson, de vêtements, d'habitation, de monture et toute autre chose parmi ce qui est bon en ce bas monde. Il n'en a interdit que ce qui est néfaste à la religion, au corps, à la raison, à l'honneur ou aux biens.

La permission de manger, boire et se vêtir comme on l'entend parmi les choses permises de ce bas monde, sans qu'aucune forme, aucun type et aucune limite ne soit fixé. Allah ﷻ dit : " C'est Lui qui a créé pour vous tout ce qui est sur terre ". (Coran 2:29)

N'en est interdit que ce qui parvient à la limite de l'excès, de l'orgueil et de l'élévation au-dessus des gens, et cela est illicite, car c'est une transgression de la limite de permission pour le gaspillage et Allah ﷻ dit : " manger et buvez et ne commettez pas d'excès " (Coran 7:31), le verset permet donc la consommation de nourriture en ne fixant pour seule limite que l'excès (as-saraf) qui consiste à transgresser la limite de ce qui est permis.

L'excès concerne aussi bien la quantité présentée que ce qui est consommé. De même que l'excès concernant le vêtement touche aussi bien le nombre que le prix.

L'excès dans la nourriture, la boisson et l'habillement diffère en fonction des personnes et des époques, ainsi ce qui peut être considéré comme une forme d'excès chez un peuple, ne l'est pas chez l'autre, de même que le port d'un vêtement sera considéré pour une personne comme un excès et pas pour une autre.

L'excès (as-saraf) désigne le fait de dépasser ce qui est permis, alors que la prodigalité (at-tabdhîr) consiste à dépenser ce dont on n'est pas capable, serait-ce un seul dirham. Le terme désigne aussi toute dépense faite dans le péché, ainsi Allah ﷻ dit : " évite toute prodigalité, car les prodigues sont les frères des démons ". (Coran 17:26-27)

Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Messager d'Allah ﷺ a dit :

" Celui qui entend un homme demander à haute voix après une bête perdue dans la mosquée, qu'il dise : Qu'Allah ne te la rende pas. Car les mosquées n'ont pas été édifiées pour cela ".

(Rapporté par Muslim 568)

ENSEIGNEMENTS DU HADITH

Celui qui entend un homme demander après une bête perdue dans la mosquée doit lui dire à voix haute : " Qu'Allah ne te la rende pas ! " Car les mosquées n'ont pas été édifiées pour cela.

Cette règle s'applique aux bêtes, aux biens, à l'argent et toute autre chose, car les mosquées n'ont pas été édifiées pour cela.

L'interdiction de demander après une chose perdue dans la mosquée et l'obligation d'invoquer contre celui qui le fait, car il aura utilisé la mosquée pour lancer un avis de recherche et il aura occupé les fidèles et les adorateurs par une chose de ce bas monde.

Le hadith montre que s'il franchit la porte de la mosquée et demande après ce qu'il a perdu, cela n'est pas interdit, car il n'est plus dans la mosquée.

La fonction de la mosquée qui est édifiée pour la prière, la mention d'Allah, la récitation de Son Livre, l'étude dans le bien et d'autres choses semblables.

Ibn Kathîr (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Les mosquées sont pour Allah les meilleurs des lieux sur terre et Ses Maisons en lesquelles Il est adoré. Allah le Très Haut dit : " Dans des mosquées qu'Allah a ordonné que l'on construise et où Son Nom est invoqué et glorifié matin et soir ". (Coran 24:36) Allah le Très Haut a ordonné de les purifier des souillures, des futilités, des propos et actes qui ne lui conviennent pas.

Ibn Umar (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte :

" Le Prophète ﷺ vit une femme tuée au cours d'une de ses batailles et il interdit avec force [le meurtre] des femmes et des enfants ".

(Rapporté par Bukhâri 3014 et Muslim 1744)

Samura (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Messager d'Allah ﷺ a dit :

" Tuez-les adultes parmi les polythéistes et épargnez leurs enfants ".

(Rapporté par Abû Dawûd 2670)

ENSEIGNEMENTS DES HADITHS

Il a précédé que le Prophète ﷺ a interdit de tuer les femmes, les vieillards, les enfants, les moines et tous ceux qui n'avaient aucun rapport avec le combat.

Ceci, car les guerres de l'Islam ne sont pas des guerres de transgression ou de corruption, mais ce sont des guerres de miséricorde, de bienveillance et l'appel au bien.

Il n'est donc pas permis de tuer ceux qui n'ont aucun rapport avec le combat, mais s'ils ont un rôle à jouer, alors ils sont tués ou encore si la nécessité y contraint, par exemple s'ils sont utilisés comme bouclier ou si une attaque surprise est menée de nuit ou si leur place fortifiée est bombardée par un objet de destruction de masse, comme le tir au canon ou autre. En ces cas, la nécessité du combat le permet, car le fait de les laisser implique de délaisser le djihad.

Les femmes ne sont tuées que si elles combattent et à notre époque on voit les femmes ennemies prendre part au combat, elles sont donc considérées comme les hommes et sont tuées.

Aïcha (qu’Allah soit satisfait d'elle) rapporte : 

" Dans l’inclinaison et la prosternation, le Messager d’Allah ﷺ disait : Gloire, pureté et louange à Toi, ô Allah notre Seigneur ! Ô Allah ! Pardonne-moi ".

(Rapporté par Bukhâri 817 et Muslim 484)

ENSEIGNEMENTS DU HADITH

Dans une formulation du hadith Aïcha (qu’Allah soit satisfait d'elle) rapporte :

" Dans l’inclinaison et la prosternation, le Messager d’Allah ﷺ répétait de nombreuses fois : " Gloire, pureté et louange à Toi, ô Allah notre Seigneur ! Ô Allah ! Pardonne moi ".  appliquant ainsi le Coran ".

(Rapporté par Abû Dawûd 877)

C’est à dire la parole d’Allah ﷻ :

" Par la louange, célèbre la gloire de ton Seigneur et implore Son pardon, car c’est Lui qui accueille le repentir ".

(Coran 48:3)

Cheikh Al-Albânî dit : Est-il permis de rassembler les différentes formules de rappel dans une même inclinaison ou pas ? Les avis ont divergé autour de cette question […] Si une personne veut suivre l’exemple du Prophète ﷺ en prolongeant l’inclinaison elle ne peut le faire qu’en rassemblant ces différentes formules, comme l’a énoncé An-Nawawî et pratiqué Atâ’ ou alors en répétant une même formule comme cela est explicitement rapporté pour certaines d’entre elles. Cette alternative est plus proche de la Sunna, et Allah est plus savant.

(Sifat Salât An-Nabî p.134)

Cette formule de rappel convient au plus haut point à ce moment, en raison de la sujétion et la soumission à Allah ﷻ, du témoignage de Son exemption de tout défaut et imperfection, et l’affirmation que toutes les louanges Lui appartiennent. Après cela, le serviteur demande Son pardon alors qu’il est au plus haut point de la sujétion et de la soumission à Allah, en inclinaison et en prosternation.

Cette formule de rappel est recommandée et non obligatoire, sinon il y a unanimité des savants pour dire que ce qui est légiféré est de dire " Gloire et pureté à mon Seigneur l’Immense " dans l’inclinaison, et " Gloire et pureté à mon Seigneur le Très Haut " dans la prosternation.

Ibn Abbâs (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Messager d'Allah ﷺ a dit :

" On m'a interdit de réciter le Coran lors de l'inclinaison ou de la prosternation. Lors de l'inclinaison, célébrez la gloire du Seigneur et lors de la prosternation multipliez les invocations, car elles sont plus à mêmes d'être exaucées.

(Rapporté par Muslim 479)

ENSEIGNEMENTS DU HADITH

L'interdiction de réciter le Coran dans l'inclinaison et la prosternation, que la prière soit obligatoire ou surérogatoire. L'interdiction vient du Seigneur et celui à qui elle s'adresse est le Prophète ﷺ et le principe de base est que tout ce qui lui est interdit l'est également à sa Communauté.

Le hadith implique le caractère illicite de ce qui est interdit, ainsi il est illicite de réciter le Coran en inclinaison et prosternation. Mais la plupart des savants ont été d'avis que cela était uniquement réprouvable et non illicite, en disant que l'inclinaison et la prosternation étaient des positions de soumission et d'humiliation, alors que le Coran est la plus noble des paroles. Par contre, si on invoque en prononçant une invocation tirée du Coran, cela est permis, car il est dit dans le hadith : " réciter le Coran " alors que si on invoque d'une manière similaire à ce qui est dans le Coran, il n'y a aucun mal en cela et on ne commet aucun péché.

(Fath Dhî-l-Jalâl wa-l-Ikrâm 3/218)

L'obligation de célébrer la gloire du Seigneur en inclinaison et en prosternation, de la manière dont cela a été rapporté par Hudhayfa (qu'Allah soit satisfait de lui) :

" J'ai prié avec le Prophète ﷺ et il disait dans l'inclinaison : Gloire et pureté à mon Seigneur l'Immense et dans la prosternation : Gloire et pureté à mon Seigneur le Très Haut ".

(Rapporté par An-Nasâ'î 1045)

L'obligation consiste à prononcer cela au moins une fois, alors que trois fois est le minimum de la complétude.

Gloire et pureté à mon Seigneur l'Immense est obligatoire dans l'inclinaison et Gloire et pureté à mon Seigneur le Très Haut est obligatoire dans la prosternation. L'oubli d'une obligation dans la prière est compensé par les " prosternations de la distraction " comme cela sera exposé plus tard, si Allah le veut.

Il est bon de multiplier les invocations lors de la prosternation, car elles sont plus à mêmes d'être exaucées en raison de la parole du Prophète ﷺ :

" Le moment où le serviteur est le plus proche de son Seigneur est lorsqu'il est prosterné ".

(Sahîh Al-Jâmi’ 1174)

Mais ce prolongement ne doit pas être pénible aux fidèles si on prie en tant qu'imam, car certains sont faibles et d'autres sont occupés.

Cheikh Al-Islam Ibn Taymiyya a dit : " La récitation du Coran est meilleure que les formules de rappel et les formules de rappel sont meilleures que les invocations. Mais l'homme peut améliorer sa religion en accomplissant ce qui est moindre en lieu et place de ce qui est meilleur, mais dans son cas, cela sera ce qui est meilleur ".

- Fin de citation -

An-Nawawî a dit : " Les glorifications dans l'inclinaison et la prosternation, ainsi que la demande de pardon sont une Sunna et non une obligation, ce qui est l'avis de Abû Hanîfa, Mâlik et As-Shâfi'î. Mais l'avis prépondérant est que cela est obligatoire en raison de l'ordre de le faire ".

- Fin de citation -

Abd Allah Ibn Abî Awfâ (qu'Allah l'agrée) rapporte : Un homme vint trouver le Prophète ﷺ et lui dit :

" Je n'arrive à mémoriser aucun verset du Coran, alors enseigne-moi ce qui pourrait le remplacer ".

Le Prophète  lui répondit :

 Dis : " Gloire et pureté à Allah ! Louange à Allah ! Il n'y a de divinité digne d'adoration qu'Allah ! Allah est le plus grand ! Il n'y a de force et de puissance que par Allah l'Élevé, l'Immense ".

(Rapporté par Abû Dâwud 832)

ENSEIGNEMENTS DU HADITH :

Il a été mentionné que la récitation de la sourate Al-Fâtiha est un pilier sans lequel la prière n'est pas valide. Mais la règle religieuse énonce que face à l'incapacité les obligations disparaissent au profit d'un substitut ou non. Cela est tiré de la Parole d'Allah :

" Craignez Allah autant que vous le pouvez ".

(Coran 64:16)

Le Messager d'Allah ﷺ a dit :

" Lorsque je vous ordonne une chose, accomplissez-la autant que vous le pouvez ".

(Rapporté par Bukhâri 6858)

Le hadith indique que celui qui ne sait pas réciter Al-Fatiha, pas même une partie, prononce les formules de rappel indiquées dans le hadith, et celui lui sera suffisant, comme une facilité et une simplification accordée aux serviteurs.

Celui qui ne peut apprendre la sourate Al-Fatiha ou n'en a pas le temps, cette obligation disparaît et il doit réciter autre chose du Coran, comme un verset de l'Al-Fatiha ou d'une autre sourate qu'il connaît, et répéter ce verset. S'il ne connaît rien du Coran, il prononce les formules de rappel mentionnées dans le hadith.

Si on ne peut prononcer ces formules de rappel que dans sa langue et non en arabe, cela est permis, car l'avis prépondérant concernant les formules de rappel est que si on est incapable de les prononcer en arabe, on les prononce dans sa langue.

Le mérite de cette formule de rappel prononcée en lieu et place de Al Fatiha qui est la plus éminente sourate du Coran.

La facilité et la tolérance de la Législation, ainsi le musulman n'est pas chargé plus qu'il ne le peut, et s'il est incapable de parvenir à une porte du bien, Allah le Très Haut lui en ouvre une autre, afin de compléter sa rétribution et qu'ainsi il parvienne au rang qu'Allah lui a prédestiné.