Jâbir (qu'Allah l'agrée) rapporte : Un bédouin vint trouver le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa sallam) et lui demanda :

" Ô Prophète d'Allah ! Quelles sont les deux actions dont les conséquences sont irréversibles ? "

Le Prophète répondit : " Celui qui meurt sans rien associer à Allah entrera au Paradis et celui qui meurt en ayant attribué à Allah un associé entrera en Enfer ".

(Rapporté par Muslim)

Celui qui commet des péchés tout en mourant croyant ne restera pas éternellement en Enfer.

Asma (qu'Allah soit satisfait d'elle) rapporte :Une femme interrogea le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa sallam) en ces termes :

" Ô Prophète d'Allah, ma fille a perdu ses cheveux des suites de la rougeole. Or, elle vient de se marier, puis-je lui faire porter une perruque ? "

Le Prophète répondit : " Allah maudit celle qui porte une perruque et celle qui la lui pose ".

(Rapporté par Bukhâri et Muslim)

Le mérite d'être bon à l'égard des amis du père, de la mère, des proches, de l'épouse, et de tous ceux qu'on recommande d'honorer

Abd Allah Ibn Dînâr (qu'Allah l'agrée) rapporte :

Abd Allah Ibn Umar rencontra un bédouin sur la route qui mène à la Mecque. Il le salua, le fit monter sur son âne et lui offrit le turban qu'il portait sur sa tête.

Abd Allah Ibn Dînâr et ceux qui étaient présents lui dirent :

" Qu'Allah t'aide, ce n'est qu'un bédouin et les bédouins se contentent de peu ! "

Ibn Umar reprit alors : " En fait, le père de cet homme était un ami de Umar Ibn Al-Khattâb (son père).

Or, j'ai entendu le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa sallam) dire : " La meilleure façon d'honorer les liens avec ses parents consiste à entretenir de bonnes relations avec les amis de son père ".

(Rapporté par Muslim)

Une autre version toujours rapportée par Abd Allah Ibn Dînâr mentionne :

Abd Allah Ibn Umar avait pour habitude d'emmener avec lui un âne quand il faisait un voyage vers La Mecque afin de se reposer lorsqu'il était fatigué de monter son chameau ainsi qu'un turban avec lequel il s'entourait la tète.

Un jour, alors qu'il était adossé sur son âne, un bédouin passa près de lui et lui demanda : " N'es-tu pas untel fils d' untel ? " - " Oui, s'écria Ibn Umar ".  Il lui offrit alors son âne et son turban et dit : " Monte cet âne et enroule ce turban autour de ta tête ".

Un de ses Compagnons lui fit alors cette remarque : "  Qu'Allah te pardonne ! Tu as donné à ce bédouin l'âne sur lequel tu te reposais et le turban avec lequel tu t' entourais la tête ". 

Ibn Umar lui répondit alors : " J'ai entendu le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa sallam) dire : " La meilleure façon d'honorer les liens avec ses parents consiste à entretenir de bonnes relations avec les amis de son père après sa mort ". Or, son père était un ami de Umar.

(Rapporté par Muslim)

Il est recommandé d'aimer les amis de ses parents et se montrer bienveillant à leur égard constitue le meilleur moyen de les honorer.

Il faut aussi remarquer dans ce hadith que l'invocation : " Qu'Allah te pardonne " fait partie des convenances à adopter lorsque l'on veut faire un reproche à autrui.

A cet égard, Allah (Exalté soit-Il) dit :

" Qu'Allah te pardonne !

Pourquoi les as-tu dispensés d'aller au combat... "

(Coran 9:44)

Abû Hurayra (qu'Allah l'agrée) rapporte que le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa sallam) a dit :

" Lorsque Allah conçut la création, Il écrivit dans un Livre qui se trouve auprès de Lui, au-dessus du Trône : " Ma miséricorde l'emporte sur Ma colère ".

(Rapporté par Bukhâri et Muslim)

La miséricorde d'Allah se manifeste aussi dans le fait qu'Il pourvoit aux besoins de celui qui Lui obéit comme de qui Lui désobéit.

De même, Il accepte le repentir de quiconque, de nuit comme de jour, et ce, jusqu'au jour où le soleil se lèvera du côté de l'Occident.

Hâritha Ibn Wahb Al-Khuzâ'i (qu'Allah l'agrée) rapporte qu'il a entendu le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa sallam) dire :

" Empressez-vous de faire l'aumône, car un jour viendra où l'homme traînera son aumône sans lui trouver d'acquéreur ".

On lui dira : " Si tu étais venu hier, je l'aurais acceptée, à présent je n'en ai pas besoin ".

(Rapporté par Bukhâri 1411)

Abû Hurayra (qu'Allah l'agrée) rapporte que le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa sallam) a dit :

" Regardez ceux qui sont dans une situation inférieure à la vôtre et non pas ceux qui sont dans une situation meilleure, vous éviterez ainsi de mépriser les bienfaits que Allah vous a octroyés ".

(Rapporté par Muslim)

Et dans une autre version :

" Lorsque l'un d'entre vous considère celui qui a plus de fortune et celui qui a un meilleur physique que lui, qu'il considère plutôt celui qui possède moins que lui ".

Il est recommandé de regarder à qui Allah a octroyé moins de biens et de considérer celui qui a plus de religiosité.

Le fait de considérer ceux qui ont plus de fortune pousse à l'envie et au mépris des bienfaits d'Allah.

Par contre, considérer ceux qui pratiquent le mieux la religion incite à l'accomplissement de bonnes actions.

Sa'd Ibn Abî Waqqâs (qu'Allah l'agrée) rapporte que le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa sallam) a dit :

" Allah aime le serviteur vertueux faisant preuve de contentement et discrétion ".

(Rapporté par Muslim)

Abû Mas'ûd Uqba Ibn Amr Al-Badrî (qu'Allah l'agrée) rapporte : Un homme est venu voir le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa sallam) et lui dit :

" Je manque la prière du matin (Fajr ou Subh) en groupe car untel qui dirige la prière fait une prière trop longue pour nous ".

Je n'ai jamais vu le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa sallam) se mettre autant en colère lors d'un sermon que ce jour là.

Il dit : " Ô hommes, il y a parmi vous des personnes qui font fuir les gens. Quiconque dirige la prière se doit de la raccourcir, car il y a derrière lui des vieillards, des jeunes et d'autres qui ont des préoccupations ".

(Rapporté par Bukhâri et Muslim)

La colère mesurée est légitime lorsqu'un interdit divin est bafoué ou lorsqu'une prescription est mal appliquée, car notre comportement ne doit pas faire fuir les gens qui désirent accomplir leurs obligations religieuses.

Ibn Mas'ûd (qu'Allah l'agrée) rapporte qu'un jour le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa sallam) lui dit :

" Récite moi le Coran "

Je lui répondis : " Messager d'Allah, tu me demandes de réciter le Coran alors que c'est à toi qu'il a été révélé ? "

Le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa sallam) répondit : " J'aime l'entendre de quelqu'un d'autre que moi ".

Je lui récitai alors la sourate An-Nisa' (les Femmes) jusqu'à parvenir à ce verset : " Qu'adviendra t-il des négateurs lorsque, de chaque communauté, Nous amènerons un témoin à charge, et que Nous t'amènerons, toi pour témoigner contre eux ? " (Coran 4:41).

Le Prophète m'interrompit alors et me dit : " Cela me suffit à présent ".

Je me tournai vers lui et constatai alors que ses yeux étaient emplis de larmes.

(Rapporté par Bukhâri et Muslim)

Il convient de réciter ou d'écouter le Coran avec méditation et recueillement (voire de verser des larmes) afin de s'imprégner pleinement des paroles sacrées.

En outre, il est un devoir d'honorer les gens de science qui se consacrent au savoir et à la propagation du message de l'Islam.