Anas (qu'Allah l'agrée) rapporte que le Messager d'Allah (Salla allahu 'alayhi wa salam) a dit :

" Au Jour de la Comparution, je serai l'homme suivi par le plus grand nombre de disciples et je serai le premier à frapper à la porte du Paradis ".

(Rapporté par Muslim)

Selon Abû Dharr (qu'Allah l'agrée), le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa salam) a dit :

Allah (Honoré et Glorifié) a dit : " Quiconque accomplit une bonne action se la verra multiplié par dix ou plus encore, quant à celui qui commet une mauvaise action, il sera rétribué par un châtiment équivalent ou il se peut que Je lui pardonne. Celui qui se rapproche de Moi d'un empan, Je Me rapprocherai de lui d'une coudée. Celui qui se rapproche de Moi d'une coudée, Je Me rapprocherai de lui d'une envergure, celui qui vient à Moi en marchant, Je viendrai à lui avec empressement. Celui qui Me rencontrera en ayant commis tout ce que peut contenir la Terre comme péchés, excepté l'associationnisme, J'irai à lui en lui accordant un pardon à la mesure de ses fautes ".

(Rapporté par Muslim)

Le serviteur doit espérer en la miséricorde divine et ne jamais désespérer.

Allah décuple la récompense de celui qui accomplit une seule bonne action, sa valeur peut même être multipliée par sept cents.

Abû Hurayra (qu'Allah l'agrée) rapporte : Nous étions en présence du Messager d'Allah (Salla allahu 'alayhi wa salam) lorsqu'il entendit un bruit de chute. Il demanda :

" Savez-vous ce que c'est ? "

Nous répondîmes : " Allah et Son Prophète sont plus savants ".

Il reprit : " C'est une pierre qui a été jetée dans l'Enfer il y a 70 ans de cela, elle vient seulement de toucher le fond

et c'est ce bruit que vous venez d'entendre ".

(Rapporté par Muslim)

Il est recommandé de dire Allah est plus Savant lorsqu'on nous questionne et qu'on ignore la réponse, plutôt que de dire ce que nous ne savons pas.

Le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa salam) pour transmettre son savoir, pose des questions à ses Compagnons afin de susciter en eux l'envie d'apprendre et Allah leur a donné accès à des connaissances de l'invisible pour qu'ils puissent se rappeler et transmettre avec ferveur les enseignements d'Allah et du Prophète (Salla allahu 'alayhi wa salam).

Le cratère de Darvaza, " les portes de l'Enfer ", est un trou de 70m de diamètre et de 20m de profondeur situé dans le désert de Karakoum, au Turkménistan.

Abû Ma'bad Al-Miqdâd Ubn Ak-Aswad (qu'Allah l'agrée) dit : Je demandai au Prophète (Salla allahu 'alayhi wa salam) :

" Si je rencontre au combat un négateur, que nous nous battions et qu'il me coupe la main à l'aide de son épée, puis qu'il se réfugie derrière un arbre pour se protéger et déclare : " Je me soumets à Allah " ; dans ce cas, Prophète, dois-je le tuer après qu'il ait prononcé une telle parole ? "

Le Prophète me répondit : " Ne le tue pas ! "

Je rétorquai alors : " Ô Prophète d'Allah, il a coupé l'une de mes mains puis a prononcé cette parole après l'avoir coupée ! "

Le Prophète répondit : " Ne le tue pas, car si tu le faisais, il serait dans la situation où tu te trouvais avant de le tuer, et tu te trouverais dans la situation où il se trouvait avant qu'il n'ait fait sa déclaration ".

(Rapporté par Bukhâri et Muslim)

Le hadith explique qu'il appartient à Allah et à Lui Seul de juger le fond des coeurs. Si tu le faisais, il serait dans la situation où tu te trouvais avant de le tuer, signifie qu'il serait musulman et que de ce fait, sa vie deviendrait sacrée.

Tu ne trouverais dans la situation où il se trouvait avant qu'il n'ait fait sa déclaration, signifie que ses héritiers auraient alors le droit de demander l'application par la justice de la loi du talion.

Ainsi, malgré les apparences qui peuvent jouer contre lui, on ne peut juger le for intérieur d'un homme et on doit le considérer comme musulman s'il se déclare comme tel.

Abû Abd Allah Jâbir Ibn Abd Allah (qu'Allah l'agrée) a dit : Le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa salam) nous envoya afin d'intercepter une caravane appartenant aux Qurayshites, en désignant Abû Ubayda chef de l'expédition. Il nous donna pour provisions un sac de dattes, n'ayant rien trouvé d'autre à nous accorder. Abû Ubayda nous donnait les dattes une à une. On demanda :

" Comment faisiez-vous ".  Nous les sucions comme tète le nouveau-né, puis nous buvions un peu d'eau et cela nous suffisait pour la journée. Nous frappions de nos bâtons des feuilles d'arbres que nous mangions après les avoir imbibées d'eau, répondit Jâbir.

Nous partîmes vers la côte et nous vîmes près du rivage comme une dune énorme. Nous nous en approchâmes, et nous nous aperçûmes qu'il s'agissait d'un animal connu sous le nom de cachalot.

Abû Ubayda dit alors : " C'est une bête morte " Puis il reprit en disant : " Mais comme nous sommes les envoyés de l'Envoyé d'Allah (Salla allahu 'alayhi wa salam) au service d'Allah et que vous êtes contraints, mangez-en donc ".

Nous restâmes près de la bête pendant un mois et finîmes par engraisser, nous étions alors trois cents. Je nous vois encore remplir des jarres de graisse provenant de son oeil et découper des morceaux de chair de la taille d'un boeuf.

Abû Ubayda choisit treize hommes parmi nous qu'il fit asseoir dans l'orbite de son oeil. Puis il prit une côte de l'animal, la fit lever et la passa par-dessus le plus grand de nos chameaux. Nous prîmes de sa viande afin d'en faire sécher une partie.

Lorsque nous arrivâmes à Médine, nous rencontrâmes le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa salam) et lui fîmes part de ce qui s'était passé. Il dit alors : " C'est une subsistance qu'Allah vous a accordée. Vous en reste t-il afin d'en manger ? " Nous en envoyâmes un morceau au Prophète (Salla allahu 'alayhi wa salam) qui en mangea.

(Rapporté par Muslim)

Le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa salam) avait le don de répandre la bénédiction sur la nourriture. En effet, il a suffi à chacun des Compagnons d'une datte par jour pour s'alimenter dans ces conditions extrêmes.

En outre, la protection d'Allah enveloppait les Compagnons du Prophète, si bien qu'Allah mit sur leur route une nourriture licite abondante.

Il faut rappeler que la consommation de poisson mort est autorisée en Islam. Le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa salam) a dit en parlant de la mer : " Son eau est pure et purifiante et sa chair morte est licite ".

Où sont ceux qui se sont aimés dans Ma Majesté ?

En ce jour, Je les protégerai de Mon ombre,

le jour où il n'y aura d'ombre que la Mienne.

(Rapporté par Muslim)

Abû Hurayra (qu'Allah l'agrée), rapporte que le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa salam) a dit :

 Allah le Très Haut dit : " Quiconque se montre hostile envers l'un de Mes proches [walîy], Je lui déclare la guerre. Parmi les actions que Mon serviteur accomplit pour se rapprocher de Moi, aucune ne M'est plus agréable que la pratique de ce que Je lui ai imposé. Mon serviteur ne cesse de se rapprocher de Moi par des oeuvres surérogatoires jusqu'à ce que Je l'aime. Et quand Je l'aime, Je deviens son ouïe par laquelle il entend, sa vue par laquelle il voit, sa main avec laquelle il saisit et son pied avec lequel il marche. S'il Me demande, Je lui accorderai et s'il cherche Ma protection, Je le protègerai sans nul doute ".

(Rapporté par Bukhâri)

Le serviteur gagne l'amour de son Créateur tout d'abord par la pratique des obligations, ensuite cet amour croît en accomplissant des oeuvres surérogatoires. Ainsi, ne pas effectuer ce qu'Allah a prescrit mérite un châtiment, accomplir une oeuvre surérogatoire mérite une récompense, et la délaisser ne constitue pas pour autant un péché.

S'y attacher élève au rang de walîy. Le walîy d'Allah est celui qui s'est rapproché de son Créateur en accomplissant ce que Allah a prescrit et en s'éloignant de ce qu'il a interdit.

Allah (Exalté soit-Il) a dit :

" En vérité, les rapprochés d'Allah ne connaîtront ni crainte, ni peine car ceux qui ont la foi et se prémunissent recevront la bonne nouvelle en ce monde et dans la vie future ".

(Coran 10:62)

Ce niveau est tel qu'Allah le pousse à la bonne action. Il le guide et le préserve de ce qui peut susciter Sa désobéissance. Ainsi, nulle crainte n'absorbe le serviteur si ce n'est celle de son Seigneur, car Allah Se venge de celui qui fait du tort à l'un de Ses protégés. Toute invocation devient alors exaucée, sans aucun doute.

Selon Abû Isâ Al-Mughîra Ibn Shu'ba (qu'Allah l'agrée), le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa salam) a dit :

" Allah le Très Haut vous a interdit de rompre les liens avec vos mères, de ne pas vous acquitter de vos obligations, de demander ce qui ne vous est pas dû et d'enterrer vos filles vivantes.

Il Lui répugne également de vous voir rapporter tout ce que vous entendez sans distinction, de poser trop de questions ou de demander avec insistance ce qui s'avère inutile et de dilapider vos biens ".

(Rapporté par Bukhâri et Muslim)

Ce hadith corrige les injustices faites envers les femmes de l'époque : enterrer sa fille vivante était une pratique très répandue chez les Arabes avant l'avènement de l'Islam.

Allah (Exalté soit-Il) dit :

" Lorsqu'on demandera à la fille vivante pour quel crime elle a été tuée ".

(Coran 81:8-9)

Le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa salam) confirme l'interdiction formelle d'un tel acte.

En outre, il parle du comportement à avoir envers sa mère. Le hadith spécifie les mères, car l'obéissance envers elles prime sur celle des pères comme il est rapporté dans la tradition prophétique.

Umar rapporte ces propos d'Abû Bakr As-Siddîq (qu'Allah l'agrée) :

" Considérez et respectez Muhammad en honorant les membres de sa famille ".

(Rapporté par Bukhâri)

Il convient d'aimer les membres de la famille du Prophète (Salla allahu 'alayhi wa salam) en se conformant à la Sunna du Prophète (Salla allahu 'alayhi wa salam) et en s'efforçant d'acquérir les qualités des gens de sa famille.

L'amour n'est pas uniquement un sentiment et une déclaration par la langue, mais c'est surtout un modèle à suivre et une mise en pratique de sa Sunna.

Selon Abû Hurayra (qu'Allah l'agrée), le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa salam) rapporte ces propos de son Seigneur (Exalté soit-Il) :

" Mon serviteur a commis un péché puis a dit : " Mon Dieu ! Pardonne-moi mon péché ! " Allah (Exalté soit-Il) répond alors : " Mon serviteur a commis un péché et a su qu'il avait un Seigneur qui pardonne les péchés et qui châtie celui qui les commet ".

Le serviteur recommença à pécher et demanda à nouveau : " Seigneur ! Pardonne-moi mon péché ". Allah (Exalté soit-Il) s'exclama encore : " Mon serviteur a commis un péché et a su qu'il avait un Seigneur qui pardonne les péchés et qui châtie celui qui les commet ".

Puis, le serviteur pécha encore une fois et il réitéra sa demande de pardon : " Seigneur ! Pardonne-moi mon péché ". Allah (Exalté soit-Il) s'exclama à nouveau : " Mon serviteur a commis un péché et a su qu'il avait un Seigneur qui pardonne les péchés et qui châtie celui qui les commet. J'ai déjà pardonné à Mon serviteur, qu'il fasse donc ce qu'il veut ".

(Rapporté par Bukhâri et Muslim)

Le coeur du véritable croyant se purifie lorsqu'il se repent et espère le pardon de son Seigneur. De ce fait, il s'empresse alors d'accomplir des oeuvres pieuses, et s'il venait à commettre quelque péché, il accourrait alors vers le repentir et ne persévèrerait pas dans le péché. C'est le sens de la phrase : " Qu'il fasse donc ce qu'il veut ".

Cela signifie que tant qu'il fera suivre le péché d'un repentir sincère, Allah lui pardonnera, car le repentir efface ce qui précède.

Allah (Exalté soit-Il) a dit à propos de Ses serviteurs pieux :

" Concourez au pardon de votre Seigneur, et à un  Paradis large comme les cieux et la terre, préparé pour les pieux, qui dépensent dans l’aisance et dans l’adversité, qui dominent leur rage et pardonnent à autrui - car Allah aime les bienfaisants - et pour ceux qui, s’ils ont commis quelque turpitude ou causé quelque préjudice à leurs propres âmes [en désobéissant à Allah], se souviennent d’Allah et demandent pardon pour leurs péchés - et qui est-ce qui pardonne les péchés sinon Allah ? - et qui ne persistent pas sciemment dans le mal qu’ils ont fait. Ceux-là ont pour récompense le pardon de leur Seigneur, ainsi que les Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, pour y demeurer éternellement. Comme est beau le salaire de ceux qui font le bien ! ".

(Coran 3:133-136)