Ibn Al-Qayyim, (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit :

La principale cause de la chute d’un musulman est son " espoir de repentir ultérieur ". S’il savait que quelque chose pourrait s’interposer entre lui et ce repentir, sa peur serait grandement aggravée.

(Tarîq Al-Hijratain  p. 562)

Cheikh Al-Islam Ibn Taymiyya (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit :

" Chaque fois qu’une personne augmente ses bonnes actions et sa Taqwa (1), alors sa bonté et sa beauté se renforcent.

Chaque fois que ses péchés et son inimitié s'accentuent, sa laideur (2)  et sa défiguration augmentent. Ainsi, nous voyons les visages des gens de la Sunna et de l'obéissance, qu'à mesure qu'ils vieillissent, leur beauté et leur éclat augmentent à tel point que vous trouvez l'un d'eux dans son âge avancé meilleur et plus beau que lorsqu'il était plus jeune.

Nous constatons que les visages des gens de Bida et de péché, à chaque fois qu'ils vieillissent, leur laideur et leur défiguration s'aggravent à tel point qu'on ne peut même pas les regarder, ceux qui ont été éblouis et trompés par les gens de Bida' et de péché quand ils étaient jeunes à cause de la beauté de leurs formes.

Cela est évident chez tous ceux des gens de Bida qui glorifient leur Bida' et leur mal, comme les Rafida, et les gens de la tyrannie, de l'oppression et des mauvaises actions. . . Car en effet, chaque fois que le Rafidi vieillit, son visage devient plus laid et sa défiguration s'aggrave au point que sa ressemblance avec un cochon augmente, et se transforme peut-être en un cochon et un singe comme il a été fréquemment mentionné à leur sujet ".

(Al-Istiqâmah 1/365)

(1) Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Prophète ﷺ a dit :" En vérité, Allah ne regarde pas vos formes [corps], ni vos biens, mais Il regarde plutôt vos cœurs et vos actions ".(Rapporté par Muslim 2564)

(2) Abû Mussa Al-Ach'ari (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte que leMessager d'Allah ﷺ a  dit :" L'exemple de celui qui mentionne son Seigneur et de celui qui ne mentionne pas son Seigneur est comme l'exemple du vivant et du mort ". (Rapporté par Bukhâri 6407)

Le commandeur des croyants Umar Ibn Al-Khattâb (qu'Allah lui fasse miséricorde), vit un jour un évêque dans sa cellule monastique, s’efforçant dans la prière et pleurant beaucoup par crainte d’Allah. Alors, Umar se mit à pleurer.On lui demanda :

" Pourquoi pleures-tu ? "

Il répondit : " Je me suis rappelé la parole d’Allah :
" En ce jour, les uns verront leurs visages humiliés. Ils œuvreront péniblement, dans un feu ardent où ils brûleront ". (Coran 88:2-4)
(Al-Mustadrak 27567)

Le Cheikh Abd As-Salam Ibn Barjass (qu'Allah lui fasse miséricorde) a commenté ce athar en disant :

Il y a ici deux introductions et une conclusion :

1. En ce jour, les uns verront leurs visages humiliés : Ils sont marqués par la crainte d’Allah [Al-khachya est une peur accompagnée de science].
2. Mais également " Ils œuvreront péniblement ", c’est-à-dire qu’ils se sont consacrés aux bonnes œuvres et se sont beaucoup fatigués jusqu’à atteindre un degré d’épuisement dans leurs efforts.

Ainsi, Allah le Très Haut utilise le terme " péniblement ", qui indique l’intensité de la fatigue liée à la réalisation de ces adorations. Mais quelle est le résultat de tout cela ?

La conclusion, contrairement à ce que l’on pourrait attendre, est que leur rétribution fut :" dans un feu ardent où ils brûleront ", c’est à dire qu’ils entreront en Enfer, malgré leur humilité et leurs pleurs, et malgré leur dévouement dans l’obéissance et l’adoration. Pourquoi ? Parce qu’ils ont manqué à l’un des piliers essentiels de l’adoration : le suivi de la voie des Messagers.

Ainsi, l’objectif recherché par le Sage Législateur dans l’envoi des Messagers est que les gens adorent Allah selon la voie des messagers, et qu’ils suivent leur méthodologie. Quiconque ne le fait pas est voué à l’échec et à la perdition, s’éloignant de la guidée et du droit chemin.

Ibn Al-Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit :

Cheikh Al-Islam Ibn Taymiyya (qu'Allah lui fasse miséricorde) dans As-Sârim Al-Maslûl chapitre 10 p.521-22 nous explique que l’Istihlâl désigne soit de ne pas croire en l’interdiction d’Allah, soit d’y croire en refusant de l’adopter :

" L’Istihlâl est  le fait de croire qu’Allah ne l’a pas interdit, ou d’autre foi c’est en ne croyant pas qu’Allah l’a interdit, et ceci est du à un défaut dans la Foi en la Seigneurie et la Foi en la prophétie, c’est le reniement pure et infondé. Et certaines fois, c’est de savoir qu’Allah l’a interdit, et que le Messager n’interdit que ce qu’Allah interdit, mais de refuser d’adopter cette interdiction, et de s’opposer à Celui qui l’a interdit, et ceci est une mécréance pire que celui d’avant. Ceci pouvant être malgré qu’il sache que celui qui ne se soumet pas à cette interdiction sera puni par Allah et châtié. Ce refus et ce renoncement peuvent soit être la cause d’un problème dans la Foi en la Sagesse d’Allah qui l’ordonna, ou de Sa Toute puissance, cela le mène a ne pas croire en l’un des attributs d’Allah. Ou bien cela peut venir d’une personne qui sait tout cela et y croit, mais le fait par révolte ou suivit aveugle de ses caprices, et c’est en réalité de la mécréance, car il avoue tout ce qu’Allah et Son Messager on annoncé, et il croit que c’est vrai, et croit en tout ce que croit le croyant, mais il n’aime pas cela et le déteste, et cela le courrouce car cela s’oppose à sa volonté et son désir. Il dit " Je n’accepte pas cela, et je ne m’y engage pas et je déteste cette vérité et je m’en détourne ".  Et ceci est différent du premier cas, et le statut de mécréance d’une telle personne est inévitablement connu en religion de l’Islam, et le Coran est remplit de textes bannissant de l’Islam ce genre de catégorie, et son châtiment est même pire ! "

Dans ce texte, Ibn Taymiyya a considéré que le terme Istihlâl peut avoir deux significations :  Ne pas croire qu’Allah a interdit ce qui est interdit. Ceci consiste à démentir le renseignement divin, et cela invalide la parole du cœur. C’est cette forme s’Istihlâl uniquement qu’admettent nos contradicteurs.  Croire qu’Allah l’a interdit et en puni le coupable, mais ne pas l’accepter et ne pas l’adopter, ce qui consiste à admettre le renseignement divin mais de ne pas l’adopter, ce qui invalide l’acte du cœur, et non la croyance du cœur.

Cheikh Al-Islam IbnTaymiyya dans Minhaj Sunna An-Nabawiya 5/130 dit :

" Il ne fait aucun doute que celui qui n’a pas conviction de l’obligation de juger par ce qu’Allah a révélé à Son Messager est un mécréant (1). Donc celui qui permet de juger entre les gens d’après ses opinions plutôt que de suivre ce qu’Allah a révélé, c’est un mécréant (2). Il n’y a aucune communauté qui n’ordonne pas de juger avec justice. Or, dans leur loi, il se peut que la justice soit l’opinion de leurs chefs. Beaucoup même de ceux qui se prétendent musulmans jugent d’après leurs traditions qu’Allah n’a pas révélé, tout comme le font les bédouins et émirs à qui obéissent les tribus, et considèrent que c’est avec cela qu’il faut juger, au lieu du Coran et de la Sunna, or ceci est la mécréance. Beaucoup de gens se sont en effet convertis à l’Islam, mais malgré cela ne jugent que d’après leurs traditions en vigueurs, que les chefs ordonnent à leur tribus : à partir du moment où on leur a appris qu’il ne leur est uniquement permis de juger avec la loi qu’Allah a révélé, et ne s’y engagent pas, mais se permettent (yastahill) de juger à l’encontre de ce qu’Allah à révélé, ce sont des mécréants (3), sinon ce sont des ignorants (4) ".

Ibn Taymiyya nous parle de quatre cas :

1. Celui qui n’a pas conviction qu’il est obligatoire de juger par la Loi d’Allah : C’est un mécréant.
2. Celui qui se permet de juger par autre que la Loi d’Allah : C’est un mécréant.
3. Celui qui refuse d’adopter la Loi d’Allah ; tout en admettant qu’il est obligatoire de l’appliquer : C’est un mécréant.
4. Celui qui ignore qu’il est obligatoire de juger d’après la Loi d’Allah, et donc n’a pas conviction que c’est obligatoire : C’est un mécréant comme déjà vu au point (1).

La différence entre le cas (4) et le cas (2 et 3) c’est que le cas (2 et 3)] ont connaissance du renseignement divin mais le rejettent, alors que le (4) lui ignore l’Unicité d’Allah dans la fonction de Juge, il n’est donc pas monothéiste.

L’avis d’Ibn Taymiyya concernant celui qui ne juge pas par la Loi d’Allah est :

Celui qui légifère une seule loi contraire à la Loi d’Allah est mécréant, comme il le dit dans Fatâwâ Al-Kubrâ 5/18 et dans Majmû‘ Al-Fatâwa 35/388, et la cause de cette mécréance est qu’ainsi il se met à l’égal d’Allah dans la législation.

Celui qui s’engage intérieurement et extérieurement à la loi d’Allah mais à qui il arrive de transgresser, est musulman désobéissant.

Celui qui ignore qu’il n’est pas obligatoire de juger par la Loi d’Allah est un mécréant, car il ne croit pas en l’obligation de juger par la Loi d’Allah.

Celui qui sait qu’il est obligatoire de juger par autre que la Loi d’Allah, mais ne s’y engage pas intérieurement et extérieurement est un mécréant coupable d’Istihlâl.

Cheikh Al-Islam Ibn Taymiyya (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit :

" Tout ce qui provoque la discorde et la division ne fait pas partie de la religion d'Allah, que ce soit une parole ou un acte ".

(Al-Istiqama 1/37)