Ibn Mas'ûd (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Messager d'Allah ﷺ a dit :

" Lorsque vous êtes trois, ne vous entretenez pas à deux en aparté jusqu'à ce que vous vous mêliez aux gens et ce afin de ne pas attrister le troisième ".

(Rapporté par Bukhâri 6290 et Muslim 2184)

Si quelqu'un se demande comment faire s'il est avec deux personnes et qu'il veut s'entretenir en privé avec l'une d'elles, il doit alors appeler une autre personne, de cette façon ils seront deux à discuter et les autres seront également deux, car lorsqu'on est mêlé aux gens, le problème ne se pose pas.

S'il n'est pas possible de se mêler aux gens ou d'appeler une 4ème personne, il faut alors demander à la 3ème personne la permission de s'entretenir en privé devant elle, si elle accepte, il n'y aura alors aucun mal à le faire.

Il est aussi interdit que 2 personnes parlent dans une langue incomprise de la 3ème, car ce genre d'attitude va attrister la 3ème, voire même éveiller ses soupçons.

Jundub Ibn Abd Allah (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Prophète ﷺ a dit : Un homme dit :

" Par Allah ! Allah ne pardonnera pas à untel ! "

Allah, le Puissant et Majestueux dit alors :

" Qui doc se permet de jurer e Mon nom que Je ne pardonnerai pas à untel ? Je lui ai déjà pardonné et J'ai rendu vaines tes œuvres ".

(Rapporté par Muslim 2621)

Il s'agit ici d'un serviteur pieux mais orgueilleux qui, méprisant ses coreligionnaires jura un jour que l'un d'eux ne serait pas pardonné par Allah.

Cet homme a dit cela, s'enorgueillissant de ses propres œuvres et méprisant les autres, or Allah le Très Haut est le Seul qui accorde le pardon et nul ne peut Lui ôter ce pouvoir.

Aïcha (qu’Allah soit satisfait d'elle) rapporte que le Messager d’Allah ﷺ a dit :

 " Il existe cinq animaux malfaisants et nuisibles sans exception, et qui sont tués même dans le Sanctuaire Sacré : le corbeau, le milan, le scorpion, la souris et le chien enragé ".

(Rapporté par Muslim et Bukhâri)

La mère des croyants Aïcha (qu'Allah soit satisfait d'elle) nous informe du fait que le Messager d’Allah ﷺ a ordonné de tuer cinq sortes d’animaux, toutes qualifiées de malfaisantes et nuisibles, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du Sanctuaire Sacré. Il les a nommées en citant : le corbeau, le milan, le scorpion, la souris et le chien enragé. Ces cinq animaux ont été qualifiés en arabe par le terme : " Fâsiq ", traduit ici par le terme : malfaisant, nuisible et qui désigne en fait la façon dont ils se distinguent des autres animaux par leur agressivité et leur nuisibilité. Il les a cités en précisant leur nombre car leur nuisance diffère de celle des autres animaux. Et on peut aussi y assimiler tous les animaux dont la nuisance est semblable. Il faut donc les tuer pour leur nuisibilité et leur agressivité. Ni le Sanctuaire Sacré, ni l’état de sacralisation ne les épargne ou les excuse.

- Umar Ibn Al-Khattâb (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Prophète ﷺ dit :

" Lorsque vous dormez, ne laissez pas le feu attisé dans vos demeures ".

(Rapporté par Bukhâri 6293 et Muslim 2015)

- Abû Mûsa Al-Ach'arî (qu'Allah soit satisfait de lui) dit :Une maison prit feu de nuit à Médine. On en informa le Prophète ﷺ. Il dit :

" Le feu est un ennemi, si vous vous disposez à dormir, éteignez-le ".

(Rapporté par Bukhâri 6264 et Muslim 2016)

- Jâbir (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Prophète ﷺ a dit :

" Couvrez les récipients, fermez les portes et éteignez les lampes, car il est possible que la souris tire la mèche et incendie les habitants de la maison ".

(Rapporté par Bukhâri 6295, 3280 et Muslim 2012)

Le musulman se doit d'éteindre le feu lorsqu'il part se coucher, même celui qui se trouve dans une lampe, car il n'est pas à l'abri qu'une petite souris fasse tomber la lampe et provoque ainsi un incendie. Les gens s'éclairaient à l'époque au moyen d'huile ou de graisse. De nos jours, le problème ne se pose plus, sauf avec certains chauffages contre lesquels il faut prend garde.

D'après Jârir Ibn Abd Allah Al-Bajali (qu'Allah les agrée lui et son père) : Nous étions assis auprès du Prophète ﷺ lorsqu'il regarda la lune dans une nuit où elle était pleine alors il a dit :

" Certes vous allez voir votre Seigneur comme vous voyez cette lune la nuit lorsqu'elle est pleine sans avoir de mal à le voir. Ainsi si vous pouvez ne pas être empêchés d'accomplir une prière avant le lever du soleil et avant son coucher alors faites-le (*) ".
Puis il récita le verset : " Et célèbre les louanges de ton Seigneur avant le lever du soleil et avant son coucher ". (Coran 50:39)
(Rapporté par Bukhâri 554 et Muslim 633)

Cheikh Al-Islâm Ibn Taymiyya (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit :

" Ce hadith est parmi les hadiths les plus authentiques sur la surface de la terre, la communauté l'a accepté, les savants du hadith et les autres parmi les gens de la Sunna sont en consensus le concernant ".
Source : Majmû' Al-Fatâwa 6/421

(*) Il s'agit de la prière du Fajr et de la prière du Asr.

Ibn Mas'ûd (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Messager d'Allah ﷺ, le véridique et le digne de confiance, nous raconta :

" La création de chacun d'entre vous dans le ventre de sa mère se fait d'abord sous forme de gouttelette durant 40 jours, puis elle devient adhérence pendant la même durée, puis un morceau de chair autant de temps. Puis l'Ange lui est envoyé afin de lui insuffler l'esprit à cet Ange il est ordonné d'écrire quatre choses :

- Sa subsistance,

- Sa durée de vie,

- Ses œuvres,

- Sa destinée heureuse ou malheureuse.

Et par Allah, en dehors duquel il n'y a pas d'autre divinité, l'un de vous peut accomplir les œuvres des gens du Paradis jusqu'à ce que ne le sépare du Paradis qu'une coudée, puis le livre le précédera et il effectuera alors les œuvres des gens du Feu où il entrera. Tout comme l'un de vous peut accomplir les œuvres des gens du Feu jusqu'à ce que ne le sépare du Feu qu'une coudée, puis le livre le précédera et il accomplira alors les œuvres des gens du Paradis, où il entrera ".

(Rapporté par Bukhâri 3208 et Muslim 2643)

L'espoir doit rester toujours présent dans le cœur de l'homme, car quand bien même l'homme aurait œuvré en mal, s'il se repent et se réforme, la miséricorde divine lui est toujours offerte.

De même qu'il ne doit pas se suffire de ses bonnes œuvres, en se croyant voué au Paradis, mais il doit toujours craindre de tomber dans le mal et la mécréance.

Le croyant est partagé entre l'espoir qui l'empêche de désespérer de la miséricorde d'Allah et la crainte, qui l'empêche de se contenter de ce qu'il fait.

Le Prophète nous informe que les plus importantes actions sont celles accomplies en fin de vie, qui détermineront l'entrée au Paradis ou en Enfer. En effet, les œuvres d'une personne peuvent changer fondamentalement en fin de vie, au point de faire entrer quelqu'un qui a œuvré en bien une grande partie de sa vie en Enfer et vice versa.

Toutefois, il convient de comprendre que les actions de la vie ont un impact certain sur celles effectuées en fin de vie et que l'homme qui a agi en bien pour terminer sa vie en œuvrant en mal est une homme au cœur corrompu, qui n'a œuvré en bien que par hypocrisie ou autre. Allah (glorifié et exalté soit-Il n'est en effet, jamais injuste envers Ses serviteurs.

Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui), rapporte qu'un homme se rendit auprès du Prophète ﷺ et dit :

" Ô Messager d'Allah ! Quelle est l'aumône pour laquelle on obtient a plus grande récompense ? "

Il répondit :

" C'est lorsque tu fais une aumône alors que tu es en bonne santé, aimant l'argent, craignant la pauvreté et aspirant à la richesse. Et ne retarde pas l'aumône jusqu'au jour où, à l'agonie, tu diras : " Donnez ceci à untel et cela à untel " alors que cela leur appartient déjà ".

(Rapporté par Bukhâri 1419 et Muslim 1032)

Il convient à l'homme de s'empresser à œuvrer en bien et à faire l'aumône avant que la mort ne le touche, car les aumônes faites lorsque l'homme est à l'agonie engendrent une récompense moins importante que celles faites lorsqu'il est en bonne santé.

Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Prophète ﷺ a dit :

" Que celui qui jure en disant : Par Al-Lât et Al-Uzza, dise ensuite : Il n'y a de divinité digne d'adoration qu'Allah et que celui qui dit à son compagnon : Viens parier avec moi, fasse ensuite une aumône ".

(Rapporté par Bukhâri 4860 et Muslim 1647)

Chaque être humain est exposé aux péchés. Anas Ibn Mâlik (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Messager d'Allah ﷺ a dit :

"Tous les fils d’Adam sont pécheurs et les meilleurs des pécheurs sont ceux qui se repentent ".
(Rapporté par Ibn Mâja 4251)

Abû Hurayra (qu’Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Prophète ﷺ a dit :

" Par Celui qui détient mon âme dans Sa main ! Si vous ne commettiez pas de péchés, Allah vous aurait fait disparaître et remplacés par un peuple qui commet des péchés. Ceci afin qu'ils implorent le pardon d’Allah le Très Haut, et qu'Il les pardonne ".

(Rapporté par Muslim 2749)

Celui qui a commis un péché, doit retourner vers Allah, regretter son acte et implorer le pardon.

Lorsque Satan encourage le croyant à commettre le péché, il doit se placer sous la protection d'Allah. Si cette demande de protection est sincère, Allah l'aidera à prendre le dessus sur Satan.

Anas Ibn Mâlik (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte qu'un jour, il passa devant des enfants, les salua et dit :

" Le Messager d'Allah ﷺ faisait cela ".

(Rapporté par Bukhâri 6247 et Muslim 2168)

Celui qui salue les enfants s'est ainsi conformé à la Sunna.

" En effet, vous avez dans le Messager d'Allah un excellent modèle (à suivre), pour quiconque espère en Allah et au Jour dernier et invoque Allah fréquemment ".

(Coran 33:21)

Saluer les enfants est également une preuve de modestie et le Prophète ﷺa dit au sujet de celui qui fait preuve de modestie : " Allah l'élèvera davantage ". De plus, cela permet aux enfants de s'habituer eux-mêmes à pratiquer la Sunna du Prophète ﷺ.

'Iyâd Ibn Himâr (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Messager d'Allah ﷺ a dit :

" Allah m'a révélé de vous ordonner l'humilité, afin que vous ne soyez pas arrogants envers autrui ni que vous ne l'opprimiez ".

(Rapporté par Muslim 2865)

Le croyant ne méprise personne. Les pieux prédécesseurs considéraient les plus jeunes qu'eux comme leurs fils, les plus âgés comme leurs pères et ceux de leur âge comme leurs frères.