D'autres ont pris des bijoux, mais se sont reposés et ont dormi quand ils en avaient besoin. D'autres encore ne se sont même pas attarder à ramasser les bijoux. Ils ont préféré dormir, se reposer et se détendre. Il y avait aussi ceux qui ont opté pour prendre des roches et des cailloux ou ceux qui ont choisi de jouer, de se promener, d'écouter les contes et les chanteuses, ceux qui disaient : " un délice vécu vaut mieux que celui promis ".

Le troisième groupe s'en est pris au domaine du roi. Après en avoir fait le tour et n'y avoir vu aucune porte, ils l'ont assiégé, enfoncé ses murs et dévastés les trésors du roi. Ils forcèrent les portes et abusèrent de ses serviteurs. Ils déclaraient : " Nous n'avons pas d'autres maisons que celle-ci ". Ils occupèrent la résidence royale jusqu'à l'annonce de la fin du séjour et le signal du départ. On a appelé à prendre place, rapidement dans le navire qui doit reprendre le large. Ceux qui ont amassé les fortunes vont repartir joyeux avec leurs récoltes sans rien regretter sinon ne pas avoir pu amasser plus qu'ils ne l'ont fait.

Les membres du deuxième groupe sont affligés de ne pas avoir amassé suffisamment de biens. Ils furent en effet trop négligeant et n'emportèrent avec eux que peu de provisions. Affligés de laisser derrière eux cette île qu'ils ont occupée et sur laquelle ils ont œuvré. Et de devoir partir pour maintenant assumer les conséquences de leurs actes. Les membres du troisième groupe sont encore plus tristes et touchés par un plus grand malheur. On leur dit : " On ne vous laissera pas tant que vous n'aurez pas porté à vos cous et sur vos dos les trésors du roi que vous vous êtes accaparés ". Ils s'en allèrent ainsi jusqu'à parvenir à la grande ville du roi. Un héraut annonçait l'arrivée des gens venant de l'île aux trésors et ils furent accueillis par les habitants de la ville, le roi et son armée. Ils les arrêtaient et on leur dit : " Montrez-vos bien au roi ". Ceux du premier groupe qui avaient amassés les bijoux les étalèrent. Le roi en fut reconnaissant et leur dit : " Vous êtes mes proches et faites partie de ma cour. Ceux que j'aime. Vous avez tout mon respect ". Il leur a accordé de posséder ce qu'ils souhaitent. S'ils demandent on leur donne et s'ils intercèdent cela leur est accordé, s'ils désirent quoique ce soit, c'est chose faite. On leur dit alors : " Prenez ce que vous voulez et gérez-le comme bon vous semble ". Ils ont alors pris en cadeau des palais, des résidences, des épouses, des jardins, des vergers, des propriétés et des montures. Ils ont pris des serviteurs et des soldats sous leurs ordres, ils sont devenus des princes aux côtés du roi, ils viennent le visiter à tout moment et lui tenir compagnie, lui demander des faveurs et intercéder auprès de lui pour qui ils veulent. S'ils demandent, il leur donne sans compter et s'ils ne demandent rien, il leur donne avant même qu'ils n'aient pu lui demander.

On demanda aux membres du deuxième groupe :

- Ou est votre cueillette ?

- Nous n'en avons pas répondirent-ils.

- Malheur à vous ! N'étiez-vous pas sur l'île aux trésors ? N'étiez-vous pas vous et ceux que je viens d'honorer dans un seul et même endroit ?!

- Si s'exclamèrent-ils. Mais nous avons céder au repos et au sommeil. D'autres ont dit : Nous étions préoccupés à construire maisons et demeures. D'autres encore dirent : Nous avons passé notre temps à amasser des roches et des cailloux.

- Puissiez-vous périr ! Ne saviez-vous donc pas que vous ne resteriez sur cette île que peu de temps et quel était la valeur des perles qui s'y trouvaient ? Ne saviez-vous donc que cette île n'était pas un endroit ou vous résideriez ? Ni un lieu fait pour s'y endormir ? Est-ce que personne ne vous a réveillés ? Ni exhortés ?

- Si par Allah ! Nous savions mais avons feins de ne pas savoir. On nous à réveiller mais nous nous sommes laisser aller à dormir. Nous avons bien entendu mais nous avons fais les sourds.

- Puissiez-vous périr jusqu'à la fin des temps.

Ils s'en sont mordus les doigts de regret. Ils pleurèrent leur négligence à chaudes larmes et restèrent ainsi navrés et désemparés, debout à attendre que l'un de ceux qui furent honorés veuillent bien intercéder en leur faveur, ou qu'ils veuillent bien ne serait ce qu'évoquer leur cas auprès du roi. Quant aux membres du troisième groupe, ils vinrent en portant leurs fardeaux sur le dos. Désespérés, abattus, confus, comme ivres. Ils ont fauté. Envahit par le regret. La douleur se fait sentir. Ils sont accablés de honte devant l'assemblée. Le roi les a éloignés de sa demeure et chassés de sa ville. Il intima l'ordre de les mettre en prison et ils y furent traîner. Ils réalisent aujourd'hui le châtiment. Ils sont inexcusables.

" S’ils endurent, le Feu sera leur lieu de séjour ; et s’ils cherchent à s’excuser, ils ne seront pas excusés ".

(Coran 41:24)

Regardez le rang de chacun et la différence qui les sépare de par la patience dont ils ont fait preuve durant cette courte période qu'ils ont passé sur cette île. Ce n'est qu'une parabole de ce bas monde, de ceux dont les œuvres sont obéissance et de ceux qui n'ont pas œuvrer par négligence.

Efforcez-vous de faire partie des membres du premier groupe. Ceux qui ont su obéir au Seigneur en profitant du temps qui leur fut imparti sans rien négliger des instants de leurs vies.

Source : Exhortation à œuvrer avant qu'il soit trop tard d'Ibn Qudâma Al-Maqdissî p.17-26

Sache que cette vie est un champ de labour pour l'Au-delà. Ce bas monde n'est qu'un lieu de négoce ou se trouve toutes sortes de marchandises que nous sommes sensés acquérir en guise de provisions qui seront notre bénéfice dans l'Au-delà. C'est par l'acquisition de ces provisions que les premiers Musulmans se sont distingués, que les pieux ont connu le succès, que les véridiques ont réussi. Ceux qui ont œuvré ont récolté les fruits de leurs efforts alors que ceux qui ont proféré des mensonges se retrouvent perdants. Ce bas monde est le désir de tous. Les gens du Paradis comme ceux de l'Enfer.

Allah (Glorifié soit-Il) dit concernant les gens de l'Enfer :

Et là, ils hurleront : " Seigneur, fais-nous sortir ; nous ferons le bien, contrairement à ce que nous faisions ". - " Ne vous avons-Nous pas donné une vie assez longue pour que celui qui réfléchit réfléchisse ? L'avertisseur, cependant, vous était venu. Et bien, goûtez (votre punition). Car pour les injustes, il n'y a pas de secoureur ".

(Coran 35:37)

Si tu les voyais, quand ils seront placés devant le Feu. Ils diront alors : " Hélas ! Si nous pouvions être renvoyés (sur la terre), nous ne traiterions plus de mensonges les versets de notre Seigneur et nous serions du nombre des croyants ".

(Coran 6:27)

Selon Ibn Mas'ûd (qu'Allah soit satisfait de lui) le Prophète ﷺ  a dit :

" Les âmes des martyrs sont comme des oiseaux verts. Elles se promènent ou elles le souhaitent dans le Paradis pour ensuite se reposer sur des lampes suspendues au 'arch, le Trône. Ils restent ainsi jusqu'à ce qu'Allah se tourne vers eux et leur dit : " Ô mes croyants, demandez tout ce que vous désirez ". Ils Lui répondent : " Ô notre Seigneur, ramène nos âmes dans nos corps et renvoie nous sur terre afin d'être tuer encore une fois dans Ton sentier ". Quand Allah a vu qu'ils ne demandent que cela, Il les a laissés ".

(Rapporté par Muslim 1887)

Allah savait au préalable ce qu'ils allaient demander et qu'ils ne seraient pas renvoyer sur terre. Par ce biais, il a seulement voulu informer les croyants encore en vie que le souhait des martyrs qui sont au Paradis est de mourir sur la voie d'Allah afin de les y inciter.

Ibrahim Al-Taïmi (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit :

" Je me suis imaginé dans le Paradis en train de manger de ces beaux fruits, d'embrasser ces vierges, de savourer ces bienfaits et je me suis dit : ô mon âme, que souhaites-tu ? Elle a répondu : Je veux retourner sur terre pour multiplier les bonnes œuvres qui m'ont permis d'être dans le Paradis.

Puis, je me suis imaginé en Enfer en train de brûler dans ses brasiers, boire de ses eaux brûlantes et de manger de son arbre dit zaqqûm et j'ai dit : ô mon âme que souhaites-tu ? Elle a répondu : Je veux retourner sur terre et œuvrer dans la voie du bien pour m'épargner toutes ces douleurs que j'endure maintenant. Je me suis dis : ô mon âme, tu as ce que tu souhaites, alors profites en ".

On raconte qu'un salaf a creusé lui-même sa tombe et après ses activités journalières, il y descendait et s'y couchait en disant :

" Ô mon âme, imagine que je suis mort et je suis dans ma tombe, que souhaites-tu ? Elle dit : Je veux retourner sur terre et y accomplir des œuvres pieuses. Il lui répond : Ton souhait et exaucé. Relève-toi et agis donc pieusement ! "

Sache que les morts n'ont qu'un seul souhait, c'est d'avoir la possibilité de glorifier Allah ne serait ce qu'une seule fois pour rajouter une récompense à leurs œuvres pies ou de pouvoir se repentir d'un de leurs péchés ou encore une unité de prière qui l'élèverait en degrés. Alors, profite de ta vie précieuse et préserve le temps qui t'est impartie qui est d'une grande valeur. La durée de ta vie est limitée et tes soupirs sont comptés, chaque soupir réduit la durée de ta vie. Ton temps de vie sur terre n'est que peu de chose et ce qu'il te reste à vivre l'est moins encore. Chaque instant est un bijou précieux sans valeur pareille et que rien ne peut remplacer. De cette courte vie dépend l'éternité dans la béatitude ou le châtiment douloureux. Si tu estimais le temps que chacun passe dans ce bas monde en fonction de l'éternité qui nous attend, tu saurais que chaque soupir équivaut un million d'années dans une béatitude sans limite ou dans un châtiment éternel.

Puisqu'il en est ainsi, ce bas monde n'a en réalité que peu de valeur. Ainsi donc, ne laisses pas passer les plus belles années de ta précieuse vie sans œuvres pies, ne les dilapide pas gracieusement. Efforce-toi lors de chaque souffle d'obéir au Seigneur ou de L'adorer. En effet, si tu posséderais un des bijoux de ce bas monde et que tu venais à le perdre, bien même ne serait ce qu'un dinar, tu en serais peiné. Comment alors négliger le temps qui t'est imparti. Comment se fait-il que tu ne t'attristes pas de voir ta vie s'échapper sans qu'il n'en revienne rien ?

Il m'est venu à l'esprit de comparer ce bas monde et les gens qui le peuplent à un bateau et ses occupants que la force du vent a projeté vers une île sur laquelle ils se sont échoués. Ils y ont découvert des plus belles perles. Des rubis, des émeraudes, de beaux cristaux, des coraux et autres perles précieuses. Il y en avait d'autres moins importantes. Des agates et autres alvéoles et encore certaines roches sans aucune valeur. Par ailleurs, des fleuves et ruisseaux, des jardins de toutes beautés et sur cette île un domaine appartenant au roi qu'il a fait délimité par un mur et dans lequel se trouve ses trésors mais aussi des serves et des jeunes enfants. Les naufragés ont investi l'île et on leur dit : Vous y resterez pour une journée et une nuit. Profitez de ce court espace temps pour amasser ce que vous pourrez de toutes ces richesses sans aucune restriction. Les plus résolus d'entre eux se sont empressés de choisir les plus belles perles et de les emmener jusqu'à leur coffre, à bord du navire. Ils se sont efforcés et employés à le faire rigoureusement. Et lorsqu'ils furent épris de fatigue, ils se souvenaient alors de l'importance des joyaux qu'ils étaient en train d'acquérir et de leur grande valeur. Aussi, qu'ils ne resteraient que peu de temps sur cette île qu'ils ne tarderaient pas à quitter. Après quoi, ils ne pourront plus rien amasser. Ils refusèrent donc de se reposer et délaissèrent tous répits pour revenir à la tâche de toutes leurs forces et vigueur. Dès qu'on leur suggérait de dormir, ils se remémoraient ces faits et cette envie leur passait. Pour relativiser leur peine et s'armer de patience, ils se souvenaient du proverbe qui dit : " Au bon matin, les gens vantent les mérites de ceux qui voyagent de nuit ".

Aïcha (qu'Allah soit satisfait d'elle) dit :Lorsque le Prophète ﷺ rendait visite à un malade ou qu'on lui en amenait un, il disait :

" Seigneur des hommes ! Dissipe le mal de ce malade, guéris le car il n'est de guérison que la Tienne, une guérison qui ne laisse point de mal sans le chasser ".

(Sahîh Bukhâri 5675)

LES CAUSES DE LA DÉVIATION DES MUSULMANS

SUR CETTE QUESTION

Le première et la plus importante cause

La déviation d'un grand nombre de musulmans sur la question de la supplication interdite réside dans l'imitation. L'imitation ici signifie le recours à des propos qui n'ont pas de fondement, ce qui est religieusement interdit. L'imitateur est celui qui emboîte le pas à une personne précise sans vérifier les fondements de ses jugements et de ses dires et ceci peut se pérenniser même si on prouve que cette personne à tort. Allah a désapprouvé ce comportement et interdit les fidèles de le suivre dans plusieurs versets notamment :

Et quand on leur dit : " Venez vers ce qu'Allah a fait descendre (La Révélation), et vers le Messager ", ils disent : " Il nous suffit de ce sur quoi nous avons trouvé nos ancêtres ". Quoi ! Même si leurs ancêtres ne savaient rien et n'étaient pas sur le bon chemin...? "

(Coran 5:104)

Les ulémas salafites et les imams assidus ont interdit cette imitation qui cause aussi le conflit et la faiblesse des musulmans. L'unité réside dans le retour aux commandements d'Allah et de Son Messager ﷺ. C'est pour cette raison que les Compagnons n'imitèrent jamais autrui sans savoir d'abord leurs preuves et leurs fondements. Ils comprenaient le sens des propos d'Allah qui dit :

" Suivez ce qui vous a été descendu venant de votre Seigneur et ne suivez pas d’autres alliés que Lui. Mais vous vous souvenez peu ".

(Coran 7:3)

La deuxième cause

L'application de certains versets et hadiths sans d'autres. Néanmoins, ces textes ne peuvent soutenir les opinions ou servir les buts de ces gens, car ils savent bien la véritable signification de ces textes. Or, ils recourent à des interprétations erronées comme dans le verset coranique dans lequel Allah dit :

" Ô les croyants ! Craignez Allah, cherchez le moyen de vous rapprocher de Lui et luttez pour Sa cause. Peut-être serez-vous de ceux qui réussissent ! "

(Coran 5:35)

Le moyen ici signifie le rapprochement d'Allah par l'obéissance et par l'acte que le Tout Puissant approuve, il n'y a pas de divergence entre les ulémas sur le sens voulu dans ces textes. Cependant, utiliser un tel verset pour valider la supplication d'êtres autres qu'Allah ne peut être que déformation des propos d'Allah et de déviation de leur sujet. Le moyen ordonné par Allah consiste à rechercher le rapprochement de Lui par les bonnes œuvres acceptées par le Tout Puissant. Parmi les hadiths que les gens ont mal compris, celui de la supplication de Umar dans la prière surérogatoire en faisant intervenir Al-Abbâs cité plus haut. Ces gens là disent que la médiation ici s'explique par le fait qu'Al-Abbâs est un proche parent du Prophète ﷺ, mais nous leur demandons d'expliquer l'histoire de Muawiya et les musulmans qui ont supplié Yazid Ibn Al-Aswad Al-Jarachi de prier Allah pour qu'Il les abreuvent, prière qui fut exaucée par le Tout Puissant qui fit tomber la pluie et aussi l'histoire de l'aveugle qui dit au Messager d'Allah ﷺ : " Prie Allah pour qu'Il me guérisse " et la réponse du Prophète ﷺ qui lui dit :

" Si tu peux faire preuve de patience, cela sera mieux pour toi, mais si tu veux que je prie en faveur de toi, je le ferai ".

(Rapporté par Ibn Mâja 1385)

L'aveugle demanda au Prophète de prier pour lui. Le Messager d'Allah ﷺ l'ordonna de faire ses ablutions selon les règles et de dire l'invocation suivante : " Ô Allah ! Je m'adresse à Toi en Te suppliant par intercession de Ton Prophète Muhammad, le Prophète de la miséricorde ; Ô Muhammad je m'adresse à Allah en Le suppliant à travers toi pour mon besoin ; Ô Allah que son intercession me soit un soutien auprès de Toi ", et l'homme fut guéri et put voir de nouveau. Le sens de ce dernier hadith est clair et ne porte aucun équivoque, l'aveugle demanda au Prophète ﷺ de prier pour lui et pria effectivement en faisant intercéder le Messager d'Allah ﷺ dans sa supplication.

La troisième cause

L'adoption de certains hadiths de faible référence ou inventés qui n'ont aucun fondement religieux et qui parfois se contredisent avec les principes même de la religion. Parmi ces hadiths nous citons quelques uns à titre d'exemple :

1. - Suppliez par ma supériorité, car ma supériorité est grande auprès d'Allah. Ce hadith est absolument faux et constitue un pur mensonge.
2. - Quand Adam commit le péché, il dit : " Ô Allah ! Je Te supplie par Muhammad de me pardonner ". Allah lui répondit : " Ô Adam ! Comment connais-tu Muhammad alors que Je ne l'ai pas encore créé ? " Il dit : " Ô Allah ! Quand Tu m'as créé par Ta main et soufflé en moi de Ton âme, j'ai levé ma tête et vu inscrit sur les bases du Trône : " Il n'y a nulle divinité qu'Allah et Muhammad est le Messager d'Allah ", j'ai su alors que Tu n'as pas ajouté à Ton nom que celui de Tes créatures que Tu aimes le plus ". Allah lui dit : " Je t'ai pardonné, car je ne t'ai créé que pour la cause de Muhammad ". L'imam Ath-Thahabi dit sans son ouvrage intitulé La Balance : " Ce récit est faux et une pure fabrication ".
3. -  Celui qui sort de chez lui pour affaire faire la prière en disant : " Ô Allah ! Je Te supplie par ceux qui Te prient et je Te supplie par ma marche ". Ce hadith est faible et sa faiblesse a été confirmé Ath Thahabi.

Finalement, il est du devoir du serviteur monothéiste d'éviter ces moyens hérétiques de supplication, car ils mènent tout droit vers le polythéisme que ce soit majeur ou mineur et vers les actes hérétiques interdits. De tels moyens constituent une outrance dans la supplication susceptible d'assurer la désapprobation divine. Allah n'accepte que les supplications conformes à Ses commandements.

Le monothéisme doit toujours tenir à ne faire usage que d'invocations coraniques ou celles enseignées par le Prophète ﷺ, car se sont les seules prières susceptibles d'être exaucées et qui constituent en eux-même une source de récompense.

Ô Allah ! Nous Te supplions et nous nous approchons de Toi par Tes beaux Noms et Tes qualités suprêmes, par notre croyance en Toi et notre amour pour Ton Prophète, le Prophète de la miséricorde par notre respect à sa Sunna, par nos bonnes œuvres qui ne visent que Ta noble Face et par la prière de nos pieux prédécesseurs de faire que nous soyons par Tes serviteurs monothéistes qui suivent Ta voie droite, qui appellent pour Ton message et demeurent sur le chemin de Ton Prophète ﷺ. Nous Te prions de nous soutenir dans la justesse et de nous rendre victorieux sur nos ennemis et de glorifier l'Islam en nous.

La bénédiction d'Allah soit sur notre bien aimé Prophète Muhammad, sa famille et ses Compagnons jusqu'au Jour du Jugement dernier.

LA SUPPLICATION INTERDITE ET SES CATÉGORIES

Le Prophète ﷺ, ses Compagnons et leurs successeurs n'avaient en aucun cas ou invoqué quiconque autre qu'Allah, ils n'avaient non plus jamais construit de mausolées ou de dômes pour des gens et y allumer des bougies. De tels actes font parties du comportement des ignorants, mais les vrais croyants n'adressent leurs prières qu'à Allah. Allah (Exalté soit-Il) dit :

" Et quand Mes serviteurs t'interrogent sur Moi.. alors Je suis tout proche : Je réponds à l'appel de celui qui Me prie quand il Me prie. Qu'ils répondent à Mon appel, et qu'ils croient en Moi, afin qu'ils soient bien guidés ".

(Coran 2:186)

Le Prophète ﷺ enseigna à ses Compagnons que l'invocation est une forme d'adoration, alors comment peut-on concevoir l'invocation ou la supplication d'autres êtres en dehors d'Allah sachant que la supplication est une des propriétés de la divinité. Celui donc, qui attribut l'une de ces propriétés à une créature, compare en fait cette créature avec Allah, ce qui constitue l'une des ressemblances les plus aberrantes. Le Tout Puissant dit :

" Si vous les invoquez, ils n’entendent pas votre invocation ; et même s’ils entendaient, ils ne sauraient vous répondre. Et le jour du Jugement ils vont nier votre association.

Nul ne peut te donner des nouvelles comme Celui qui est parfaitement informé ".

(Coran 35:14)

Sache que tous ces actes se contredisent avec le message du monothéisme et avec le but pour lequel les Prophètes et les Messagers ont été envoyés, qui est la révocation de l'adoration de tout à part Allah l'Unique qui n'a pas d'associé. Les Prophètes et les Messagers ont démontré qu'Allah n'accepte que les bonnes œuvres qui s'accordent avec Ses commandements, Allah pardonne tout sauf le polythéisme. Le Tout Puisant dit :

" Certes Allah ne pardonne pas qu'on Lui donne quelque associé. A part cela, Il pardonne à qui Il veut. Mais quiconque donne à Allah quelque associé commet un énorme péché ".

(Coran 4:48)

• L'immolation de sacrifices sur les esprits de pieux dévoués et la retraite près de leurs tombeaux

Ce que font certains musulmans ignorants et le considèrent comme tradition, notamment l'immolation de sacrifices sur les mausolées de pieux dévoués et autour des marabouts durant les festivals marquant leur date de naissance ou pendant d'autres occasions, la présentation de leurs malades, le séjour dans ces lieux, la prière pour que ces pieux dévoués intercèdent auprès d'Allah et leur supplication afin qu'ils leur apportent leur aide, tout cela constitue de l'hérésie égarante qu'Allah n'a pas commandé. Ces actes font partie de l'ignorance qui précéda l'Islam et de l'association d'autres êtres avec Allah. Le Tout Puissant a interdit cette association quand Il dit :

" Adorez Allah et ne Lui donnez aucun associé ".

(Coran 4:36)

" Ne Lui cherchez donc pas des égaux, alors que vous savez tout cela ".

(Coran 2:22)

Celui qui persiste sur le faux et celui qui l'approuve sont tous deux des associateurs polythéistes et des incroyants qui abandonnent la foi. Qu'Allah nous en protège.

Serviteurs d'Allah ! Il est vraiment étrange de voir nombre de musulmans s'attacher à ce genre de supplications hérétiques en donnant le dos aux formes de supplication prescrites par la religion, il est étrange qu'ils abandonnent ces formes légales dans leurs prières et de ne pas les enseigner aux gens en dépit du fait qu'elles ont été confirmées par le Livre Saint, la Sunna et l'unanimité des ulémas.

Au contraire, ils continuent à s'adonner à leurs supplications hérétiques qu'ils ont inventées et qui ne figurent ni dans la Charia d'Allah (Glorifié et exalté soit-Il) ni dans la Sunna de Son Messager ﷺ ni dans l'héritage des nobles ancêtres de cette nation.

Ces hérétiques sont l'illustration des propos d'Allah quand Il dit :

" Voulez-vous échanger le meilleur pour le moins bon ? "

(Coran 2:61)

Frères musulmans et sœurs musulmanes ! Nous ne sommes pas singularisés par le rejet de ces supplications hérétiques, au contraire, c'est le fondement de la religion dans lequel tout renouveau constitue de l'hérésie interdite et c'est aussi la doctrine des Compagnons, de leurs successeurs, des quatre imams et de tous leurs fidèles.

LA SUPPLICATION INTERDITE ET SES CATÉGORIES

C'est la supplication hérétique de laquelle les gens usent pour s'approcher d'Allah avec des moyens qu'Il n'aime pas et n'accepte point. Ceci peut se faire par le verbe, l'acte ou les croyances. Le but dans ce cas est de s'approcher d'Allah par l'invocation et la prière qui sont susceptibles de faire aboutir à l'agrément et l'acceptation. Ce genre de supplication a tant distrait les musulmans des moyens valables dans la religion, ils se sont ainsi privés de ces moyens à cause de leur occupation par l'interdit et perdu par conséquent l'acceptation divine.

Nous citons ici certains types de supplication hérétique afin d'illuminer le chemin aux musulmans et de mieux faire comprendre le message islamique.

• La supplication d'Allah par la médiation et le statut d'autres personnes

Dans cette supplication hérétique, les gens prient Allah en évoquant l'une de ses créatures comme par exemple dire : " Ô Allah ! Je Te supplie par la supériorité de Ton Prophète ou par le statut de tel ". On supplie aussi Allah par la médiation de Son Prophète ou l'un de Ses serviteurs. De telles supplications sont étrangères à la foi islamique, car elles n'ont été citées ni dans le Coran, dans lequel Allah (Exalté soit-Il) dit :" Nous n'avons rien omis d'écrire dans le Livre "(Coran 6:38).Ni dans la Sunna de Son Prophète ﷺ.

Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte :

" Le Messager d'Allah ﷺ nous a fait apprendre tout même l'excrément ".

(Rapporté par Muslim)

La tradition des Compagnons ne nous rapporte nullement de telles pratiques. L'Islam a prescrit la supplication d'Allah par Ses beaux Noms et Ses qualités transcendantes, cependant ce genre hérétique de supplication peut mener la personne au polythéisme et à l'association majeure, en particulier quand elle croit qu'Allah a besoin de médiation à l'instar du gouvernant ou du commandant.La personne tombe ici dans l'analogie du créateur avec la créateur avec la créature, or Allah ne se mesure pas avec ses créatures et sa satisfaction de l'un de Ses serviteurs et n'a nullement besoin de médiateurs. De même, que Sa colère ne peut être dissipée par un intervention de quelconque. Sache que quelque soit le statut de la créature, que ce soit un roi, un prophète ou un messager, il n'est pas permis de mesurer Allah à cette créature, car c'est justement la créature qui a toujours besoin d'Allah et Allah seulement, Lui, qui n'a besoin d'aucune intercession. Allah (Exalté soit-Il) dit :

" Et ils adorent, en dehors d'Allah, ce qui ne peut leur procurer aucune nourriture des cieux et de la terre et qui n'est capable de rien. N'attribuez donc pas à Allah des semblables. Car Allah sait, tandis que vous ne savez pas ".

(Coran 16:73-74)

Ainsi, les Compagnons du Prophète se sont abstenus de supplier Allah par le Messager ﷺ après sa mort et eurent recours à Al-Abbâs pour qu'il prie pour eux. Ceci ne veut pas dire qu'ils disaient dans leurs prières : " Ô Allah ! Abreuve nous par la supériorité de Ton Prophète " avant de changer cette supplication par une autre après sa mort pour dire : " Ô Allah ! Abreuve nous par la supériorité d'Al-Abbâs ", car une telle supplication est hérétique et que les Compagnons ne l'avaient apprise du Prophète ﷺ. Ils savaient que cette forme de supplication n'avait aucun fondement dans le Livre d'Allah et s'abstinrent d'en faire usage. Si la supplication par la supériorité de quelqu'un était acceptable après la mort du Prophète ﷺ, ce serait alors plus préférable d'utiliser cette formule plutôt que d'autres. Cette forme de supplication ressemble à celle utilisée par les païens et les polythéistes durant l'ère mecquoise. Allah (Exalté soit-Il) dit :

" Nous ne les (les idôles) adorons que pour qu'ils nous rapprochent davantage d'Allah ".

(Coran 39:3)

Sache que la supplication par intercession d'une créature, quelque soit son statut ou sa supériorité et tout en croyant que cette créature peut attirer le bien et repousser le mal, constitue un polythéisme majeur qui excommunie, la personne de la confession islamique. Qu'Allah nous en protège.

• La supplication et les promesses faites aux saints et aux pieux dévoués

Prier les pieux dévoués et les marabouts pour leur statut supérieur et en leur faisant des promesses, n'a rien à avoir avec la religion d'Allah, c'est plutôt du polythéisme majeur et une outrance au monothéisme. Ceci se manifeste par exemple par des prières du genre : " Ô mon seigneur tel ! Aide moi, sois pour moi telle ou telle chose et prie Allah pour moi pour telle ou telle chose " ou encore dire : " Je suis sous ta protection et je demande ton assistance et celle d'Allah " et d'autres formules similaires qui impliquent le polythéisme. De même, les promesses d'offrandes faites aux morts ne constituent pas des moyens compatibles avec la religion, notamment quand une personne dit : " Ô mon seigneur tel ! Si Allah me pourvoie je ferai offrande de telle ou telle chose pour toi " ou dire : " Ô mon seigneur tel ! Si une telle chose se réalise, je ferai ça ou ça pour toi ou bien je te présenterai telle ou telle chose ". Toutes ces promesses sont faites à des créatures et non à Allah et l'Islam ne reconnaît nullement ces actes. Allah (Exalté soit-Il) dit :

" Et ils assignent à Allah une part de ce qu’Il a Lui-même créé, en fait de récoltes et de bestiaux, et ils disent : " Ceci est à Allah - selon leur prétention ! - et ceci à nos divinités ". Mais ce qui est pour leurs divinités ne parvient pas à Allah, tandis que ce qui est pour Allah parvient à leurs divinités. Comme leur jugement est mauvais ! "

(Coran 6:136)

LA SUPPLICATION PERMISE ET SES CATÉGORIES

C'est le rapprochement d'Allah par tout acte qui Lui soit aimé et satisfaisant, notamment par les différentes formes d'adoration et de culte que celles-ci soient obligatoires ou facultatives. Ces formes peuvent se manifester par le verbe, l'acte ou les croyances.

• La supplication d'Allah par Ses nobles Noms et Ses qualités transcendantes

Supplier Allah par Ses Noms et Ses qualités divins est le meilleur moyen qu'un homme puisse utiliser. Allah (Exalté soit-Il) dit à ce sujet :

" C'est à Allah qu'appartiennent les Noms les plus beaux.

Invoquez-Le par ces Noms ".

(Coran 7:180)

C'est à dire invoquez Allah en Le suppliant par Ses beaux Noms. Ce verset démontre la validité de la supplication d'Allah par l'un de Ses Noms ou de Ses qualités, car Allah aime un tel acte. C'est justement pour cette raison que le Messager d'Allah ﷺ faisait usage de cette forme de supplication. Il nous est, par conséquent, permis d'invoquer Allah de la même manière que Son Messager ﷺ, ses Compagnons et leurs successeurs.

• La supplication d'Allah par les bonnes pies du suppliant

Dans ce cas le musulman peut, par exemple dire : " Ô Allah ! Par ma foi en Toi, par mon amour à Toi et par ma croyance en Ton Messager ﷺ soulage ma peine ". Le suppliant peut aussi évoquer l'une de ses bonnes œuvres religieuses faites pour la cause d'Allah, notamment la prière, le jeûne, le Jihad, la récitation du Coran, l'invocation d'Allah et la prière sur le Prophète ﷺ, la demande du pardon divin, la bienfaisance et l'abandon des interdits. La preuve sur la légitimité religieuse de ces formes de supplication se trouve dans les propos d'Allah (Exalté soit-Il) qui dit :

" Ô notre Seigneur, nous avons la foi, pardonne nous donc nos péchés, et protège nous du châtiment du Feu ".

(Coran 3:16)

Les textes de la Sunna rapportent aussi l'histoire des hommes de la Caverne. Trois hommes entrèrent dans une caverne et un rocher tomba bloquant l'ouverture, les hommes se mirent à supplier Allah par leurs bons actes et Allah soulagea leur peine.

• La supplication d'Allah par la prière des pieux dévoués

Quand le musulman se trouve dans la difficulté ou l'adversité tout en sachant qu'il a négligé ses devoirs envers Allah, il peut évoquer un moyen acceptable par Allah, notamment se rendre chez un homme dévoué et pieux qui a le savoir du Livre et de la Sunna et lui demander de prier Allah pour lui pour qu'Il soulage sa peine et dissipe ses soucis. Ce type de supplication permise a été mis en évidence par nombre de textes. Allah (Exalté soit-Il) dit :

" Seigneur, pardonne nous, ainsi qu'à nos frères, qui nous ont précédés dans la foi ".

(Coran 59:10)

Le Prophète ﷺ dit aussi :

" La prière du croyant musulman en faveur de son frère est exaucée par Allah ".

(Rapporté par Muslim 2733)

Anas rapporta aussi que Umar Ibn Al-Khattâb se faisait aider par Al-Abbâs Ibn Abd Muttalib pour faire la prière surérogatoire chaque fois que les musulmans souffraient de la sécheresse. Il disait : " Ô Allah ! Nous Te supplions dans le passé par notre Prophète ﷺ et Tu nous envoyais la pluie, nous T'implorons aujourd'hui par l'oncle de notre Prophète, Abreuve nous ". Et la pluie tombait par la volonté d'Allah ". (Rapporté par Bukhâri) Le sens des propos de Umar, c'est que les musulmans avaient recours au Prophète ﷺ pour qu'il prie pour eux afin de les rapprocher d'Allah par sa prière, mais désormais le Prophète ﷺ est monté auprès d'Allah et ils ne peuvent plus lui demander de prier pour eux, alors il vaut mieux avoir recours à son oncle Al-Abbâs et lui demander d'invoquer Allah pour eux.

Ce sont là les trois types permis de supplication. Toutes les autres formes de supplication n'ont pas fait l'objet de preuves des textes coraniques ou sunnites, ce genre est sujet de jugements différents. Certaines supplications citées auparavant sont considérées comme obligatoire à savoir la supplication par les Noms et les qualités d'Allah, par la foi et le monothéisme. D'autre sont souhaitables comme la supplication par les bonnes œuvres religieuses et les prières des pieux dévoués. Ainsi, tout musulman est tenu de supplier Allah à l'épreuve par les moyens prescrits par la religion et de s'éloigner des actes hérétiques et des péchés par crainte d'Allah et en conformité à Ses commandements. Par la volonté d'Allah, la supplication sera exaucée, la peine soulagée et le besoin satisfait.

La majorité des ulémas sunnites considère que la supplication est religieusement légale. Les ulémas ont prouvé la validité de la supplication par des textes du Coran et de la Sunna. Cependant, certains musulmans se sont trouvés en confusion face à la nature de la supplication citée dans le Livre et la Sunna ainsi que dans la tradition des ancêtres de la nation. Ces musulmans ont mal compris ce principe et adopté par conséquent des concepts qui se contredisent avec l'esprit de l'Islam et les commandements du Prophète ﷺ en soutenant leur compréhension par des textes sunnites de faible référence ou même introduits. Ils sont même allés plus loin en interprétant les textes coraniques d'une manière qui correspond avec leur compréhension erronée.

Ceux là feraient mieux de retourner à la tradition authentique de nos nobles ancêtres et leurs successeurs, car leur compréhension des textes est la plus crédule conformément à l'attestation du Prophète même qui dit :

" Les meilleurs des gens sont ceux de mon siècle, puis ceux qui les suivront, puis les suivants ".

(Rapporté par Bukhâri 6429)

Parmi les qualités du véritable musulman qui croit en Allah et en Son Messager est l'abandon des caprices et des actes impliquant la possibilité d'interdits, car cela relève de Satan qui ne vise que la corruption de notre religion. Le musulman doit demeurer sur la voie de nos ancêtres.

C'est sur cette base que nous avons tenu à clarifier cette question qui est devenue l'objet de tant de discussions, surtout de la part de ceux qui suivent la voie de l'hérésie et des caprices. Nous avons demandé l'aide d'Allah et ramassé le plus de preuve possibles du Saint Coran et de la Sunna du Prophète ﷺ sur le sujet de la supplication.

Nous implorons Allah de nous accorder la bonne foi et la justesse de l'opinion, car Il est le Généreux et le Pourvoyeur.

DÉFINITION DE LA SUPPLICATION

Sur la plan linguistique, la supplication signifie tout moyen utilisé pour se rapprocher de quelqu'un ou de l'objectif désiré. Ce terme veut aussi dire le statut dont quelqu'un jouit auprès d'un souverain.

Il a été convenu que le terme moyen signifie le rapprochement d'Allah par l'obéissance à notre Seigneur et de notre Prophète ﷺ et par les bonnes œuvres afin d'obtenir un haut statut auprès d'Allah (Glorifié et exalté soit-Il), de satisfaire des besoins (attirer le bien et repousser le mal) ou afin de réaliser des buts séculaires et dans l'Au-delà. La supplication à tout être autre qu'Allah n'est permise que dans les limites autorisées par Allah.

LE MOYEN EST AXÉ SUR TROIS ÉLÉMENTS

1. Le supplié n'est autre qu'Allah le Généreux.
2. Le suppliant est le serviteur d'Allah qui demeure faible, nécessiteux et qui a toujours besoin de satisfaire ses besoins.
3. Le moyen de supplication est tout acte ou œuvre visant à rapprocher l'homme d'Allah.

Afin que le moyen soit utile et susceptible de réaliser le rapprochement vers Allah et de réaliser le but escompté, il est nécessaire de tenir compte d'un certain nombre de conditions par le suppliant, à savoir :

• L'acte doit être religieusement admis et conforme à la Sunna du Messager d'Allah ﷺ ni plus ni moins.
• L'acte doit se dérouler dans le temps et le lieu prescrits par Allah et la Sunna. Ainsi, nous comprenons que les actes des incroyants ne peuvent servir de moyen de rapprochement autant que l'hérésie ne peut rapprocher d'Allah.

LES TYPES DE SUPPLICATIONS

Les ulémas ont catégorisé la supplication en deux types :

1. Supplication permise.
2. Supplication interdite.